Chapitre 16

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Alec

Quelques semaines plus tard.

Je suis encore pris dans un sommeil profond lorsqu'un bruit sourd se fait soudainement entendre et me sort de ma torpeur pour venir me réveiller en sursaut.

Les premiers rayons du soleil percent à travers les grandes baies vitrées du salon de Layla pour venir m'agresser les yeux.

Mon réveil n'a pas encore sonné, ce qui signifie qu'il doit être moins de huit heures.

Je me maudis intérieurement de m'être réveillé avant l'heure prévue, étant donné que je n'arrive jamais à me rendormir par la suite.

Je pousse un long soupir de dépit qui résonne dans la pièce silencieuse.

C'est une chose très frustrante.

Une légère odeur de café chaud vient narguer mes narines et je suis à deux doigts de courir vers la cuisine pour aller en boire une ou deux tasses afin de mieux commencer la journée.

Je suis accro à la caféine.

Mais malgré tout, ma flemme matinale légendaire gagne largement le combat face à ma forte envie d'ingurgiter ma dose matinale de café et je décide donc de glander encore un peu.

Je reste alors dans le confort du canapé jusqu'à ce que mon réveil sonne et me force alors à quitter définitivement mes draps pour commencer une nouvelle journée.

Ça fait maintenant un peu plus de trois semaines que Layla m'a accueilli dans son appartement afin de garantir mon engagement et ma participation à son projet.

Après, qui serait assez bête pour rompre un contrat qui mène tout droit à la Fashion Week de New York pour la fin de la saison ?

Personne.

Je n'arrive pas à croire que depuis presque un mois, nous sommes colocataires, nous travaillons en équipe, nous passons presque tous nos moments ensemble.

Trois semaines.

Trois longues semaines durant lesquelles on a eu le temps et l'occasion de s'habituer à la présence de l'autre, même si - évidemment - elle nous irrite toujours autant qu'avant.

La haine est toujours présente, elle sait seulement se dissimuler un peu mieux qu'avant, lorsqu'on ne pouvait pas s'empêcher d'avoir une discussion sans envoyer chier l'autre.

C'est parfois encore le cas.

Mais moins souvent.

On a su trouver une sorte d'équilibre grâce à l'instauration de certaines règles et limites à ne pas franchir, que ce soit pour elle ou moi, pour le travail ou la cohabitation.

À notre plus grand étonnement, on a même fait l'effort d'organiser quelques sorties - tous les deux et parfois avec Mayline - qui avaient tout de même pour seul objectif, une avancée dans notre projet.

Elle m'a fait découvrir la totalité du quartier de SoHo en passant par les anciens entrepôts et bâtiments industriels, qui ont d'ailleurs été parfaitement conservés et restaurés, ce qui nous permet aujourd'hui d'admirer de magnifiques façades en fonte dans le style néoclassique.

Elle m'a également montré l'endroit où se regroupent tous les grands noms de la mode comme Prada, Yves Saint Laurent, Dior, Chanel et j'en passe.

Puis elle m'a aussi fait visiter de nombreuses et magnifiques galeries d'art qui étaient toutes différentes les unes des autres, mais pourtant si belles.

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