Chapitre 5 : Questionnement...

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Il ferma les yeux tandis que la gueule de la bête approchait dangereusement de sa tête, et en un claquement de doigts de ma part, elle descendit du lit et vint se poster à mes côtés.

Quand Chiko rouvrit les yeux pour me regarder avec mon fauve, j'avais les bras croisés sur ma poitrine et je le regardais sévèrement.

- Maintenant tu sais à qui tu t'attaques, alors fais attention à ce que tu dis ou fais. Et évite de jouer avec mes nerfs sinon la prochaine fois je ne le ramènerai pas.

Il acquiesça d'un signe de tête. Je m'apprêtai à sortir de la chambre avec mon fauve, mais je m'arrêtai à l'encadrement de la porte pour lui lancer :

- Ce fauve n'obéit qu'à moi et...

Je marquai une courte pause, hésitant à poursuivre, tandis que Chiko me regardait.

- Je t'interdis de sortir de cette chambre, ou sinon tu es mort. Et toi mon joli, dis-je plus doucement en m'accroupissant devant la bête, tu vas bien rester devant la porte en veillant à ce qu'il ne sorte pas.

Le puma rugit doucement pour acquiescer et j'entendis Chiko déglutir avec difficulté. Je sortis donc en fermant la chambre derrière moi.

PDV Chiko (quelques minutes plus tôt)

- Non ! C-C'est bon, rappelle ton puma, s-s'il te plait ! J-Je m'excuse ! dis-je affolé et tout tremblant.

Je fermai les yeux tandis que la gueule de la bête se rapprochait dangereusement de ma tête. J'attendais le coup fatal qui ne venait jamais, alors après avoir entendu un claquement de doigts, je rouvris mes yeux et vis la bête sagement assise près de Kyôko qui me regardait sévèrement, les bras croisés sur sa poitrine. J'en restais sans voix, trop choqué pour pouvoir dire quelque chose.

- Maintenant tu sais à qui tu t'attaques, alors fais attention à ce que tu dis ou fais. Et évite de jouer avec mes nerfs sinon la prochaine fois je ne le ramènerai pas.

J'acquiesçai d'un signe de tête, toujours incapable d'ouvrir la bouche. Elle s'apprêta à sortir de la chambre suivi de son fauve, mais elle s'arrêta à l'encadrement de la porte, ce qui m'étonna un peu.

- Ce fauve n'obéit qu'à moi et...

Elle marqua une courte pause, semblant hésiter à poursuivre, tandis que je la regardais, attendant la suite.

- Je t'interdis de sortir de cette chambre, ou sinon tu es mort.

Cela me surpris mais je ne fis aucune remarque. Puis elle se tourna vers le félin et se mit à sa hauteur pour lui parler d'un ton plus doux que je ne lui connaissais pas et qui me surpris davantage.

- Et toi mon joli, tu vas bien rester devant la porte en veillant à ce qu'il ne sorte pas.

Le puma rugi doucement pour acquiescer et je déglutis difficilement et bruyamment en entendant ses mots.

Une chose était sûr : elle ne voulais pas que je bouge d'un pouce et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle voulait me retenir dans cet endroit que je ne connaissais pas. Puis elle sortit de la pièce et laissa son puma devant l'entrée à monter la garde. Je me rallongeais pour me reposer. Mais il y avait un autre truc qui me chiffonnait : elle avait eu l'air de vouloir me dire quelque chose, mais elle s'était ravisée et m'en avait dit une autre... C'était plutôt étrange... Et elle avait voulu me faire peur en me faisant croire qu'elle allait me tuer, tout ça parce que je m'étais trompé en pensant qu'elle m'avait enlevé... Mais c'était tout le contraire, elle m'avait ramené ici en plus qu'elle aurait très bien pu me laisser inconscient et blessé dans une ruelle isolé, comme elle l'avait elle-même dit... Tiens, en y repensant c'est vrai que je n'ai pas aussi mal que sous le choc... Elle m'a vraiment soigner...? Finalement elle a un bon côté, contrairement à ce qu'elle laisse paraître, et même avec ce puma elle n'était pas hostile... Bon remarque c'est normal, si elle est agressive le fauve ne voudra sûrement pas lui obéir... Mais ils ont quand même l'air d'avoir une grande complicité. Rooh et puis se ne sont pas mes affaires ! ... Mais elle a encore plus éveillé ma curiosité, et j'aimerai bien savoir se qu'elle cache derrière cette froideur... Même si je me doute que ce ne sera pas une mince affaire. Mais j'aime bien les défis et puis se sera ma nouvelle occupation !

Soudain une douleur me lança à mon côté, et je réalisai que c'était à l'endroit où l'on m'avait frappé. Mais maintenant que j'y pense...

Je regardai vers la porte où se tenait le puma.

En fait s'il est là, c'est peut-être parce que c'est lui qui m'a mit à terre...? Mais alors, la personne qui était sur son dos et dont je reconnaissais maintenant la voix, c'était Kyôko ?! Cela devait expliquer pourquoi elle m'avait "sauvé", parce que tout cela était de sa faute.

J'avais envie de me révolter, de savoir pourquoi elle avait fait tout ça, mais je risquais de finir dans la gueule du félin... Donc mieux valait me taire.

Le fauve me jetait des coups d'œil au moindre mouvement de ma part, alors je lui lançai :

- Hé, toi le fauve !

Je le vis détourner la tête ce qui m'énerva encore plus.

- Je sais que tu m'entends alors ne fais pas l'ignorant ! Je sais que tu n'obéis qu'à ta maîtresse, Kyôko, mais s'il te plait, vas la chercher...

Ma voix n'étais presque plus qu'un murmure à la fin de ma phrase, alors il tourna sa tête vers moi pour me regarder un moment et je le regardais suppliant. Il dû voir ou sentir ma souffrance, car il partit en poussant un grognement de mécontentement.
J'espérais qu'il ferait ce que je lui avait demandé et je me demandais surtout comment allait réagir Kyôko, si elle allais me laisser dans cet état, ou si elle allait me venir en aide... Mais après tout c'était entièrement de sa faute si je me retrouvais dans cet état, alors c'était le moins qu'elle puisse faire. Je l'attendis patiemment, avec la douleur qui semblait s'intensifier et mon autre côté, le droit, se rajouta à ma première douleur, ce qui en devenait pratiquement insupportable. Chaque respiration m'était douloureuse et je supportais cette situation du mieux que je pouvais. Même si j'avais envie de crier, je me retenus.

À suivre...





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