Double facettes [En Réécriture]

Chapitre 8 : Punition

Pdv Kyôko

J'étais dans ma chambre pendant tout le temps que mes parents discutaient et que mon père s'occupait de Chiko. J'étais nerveuse à l'idée de la réaction de mon père, surtout quand il verra les blessures de l'autre morveux. Puis ma mère vint me rejoindre, l'air un peu soucieuse.

- Maman... Est-ce que tout va bien ?
- Oh oui, ne t'inquiète pas... Enfin c'est juste que je m'inquiète de ta réaction...

Je fronçai les sourcils.

- Ma réaction à propos de quoi ? dis-je à la fois surprise et soucieuse de la réponse.
- Eh bien... Avec ton père nous sommes arrivés à un compromis.

Je restais silencieuse, attendant la suite qui ne tarda pas.

- Tu vas avoir une punition pour ce qui s'est passé ce matin, continua-t-elle calmement tout en me fixant.
- Quoi ?! commençai-je à crier, redoutant la suite. Mais pourquoi ?
- S'il te plait, ma chérie, calme-toi ! C'était la seule solution pour que ton père ait la conscience tranquille et pour qu'il ne passe pas tout son temps à t'engueuler !
- Lui ? La conscience tranquille ? la coupai-je. Non mais laisse-moi rire ! C'est pas lui à ce que je sache qui a eu cet "accident" et il ne sera pas non plus accusé de meurtre ! De toute façon c'est pas comme si j'en avais commis un !
- Kyôko, s'il te plait écoute-moi... J'ai aidé ton père à choisir une punition... plus raisonnable, moins sévère que prévue. Alors calme-toi, s'il te plait.

Je me calmai un peu à ses paroles, mais je dis toujours aussi craintive :

- Et... Quelle est cette punition... ?

Ma mère attendit un peu, étudiant mon "état", si je puis dire, pour s'assurer que je ne le prendrai pas trop mal.
- Écoute-moi jusqu'au bout, d'accord... ? Eh bien ta punition consiste à garder, surveiller et veiller sur le bon rétablissement du jeune homme que tu as ramené ici...
- QUOI ?!! m'emportai-je en me levant d'un bond. Mais c'est une blague !?
- Non, je suis très sérieuse.

Je pris ma tête entre mes mains en faisant les cents pas dans ma chambre. "Non ce n'est pas possible, je dois rêver", étaient les mots que je répétais en boucle dans ma tête. Je sentais la panique monter en moi, mais je ne devais pas y succomber, et encore moins la montrer à ma mère qui était toujours assise sur mon lit et qui m'observait en silence. J'étais bien évidemment en colère, mais actuellement je ne savais pas vraiment quel sentiment dominait le plus entre les deux. Je commençai à haleter à cause de toute cette pression. Il fallait que je me défoule, que je me libère sur quelque chose.

- J... Je reviens, balbutiai-je à ma mère sans même la regarder.

Puis je sortis de ma chambre assez vite pour aller dans la pièce d'à côté qui était une pièce aménagé en mini salle de sport pour justement pouvoir me défouler. Mes parents, m'avaient fait cette salle à cause de mon tempérament plutôt colérique, comme vous avez pu le constater, et j'avoue qu'elle m'aide plutôt pas mal. Je me dirigeai vers un punching-ball  et me ruais dessus. Puis je me tournai vers un énorme coussin qui était accroché à un mur de la pièce, pour ensuite foncer dedans et hurler à plein poumon toute ma colère et ma peine trop longtemps retenus ; mes cris ainsi absorbés par le coussin. Quand je fus bien essoufflée à cause de tout cela, je retournai dans ma chambre pour retrouver ma mère qui n'avait pas bougé d'un pouce. Elle me connait assez bien pour savoir que c'est ma manière d'encaisser les chocs, en quelque sorte. Quand je repris enfin mon souffle, j'avais retrouvé mon calme et ma sérénité. Ça m'a tellement fait du bien de me lâcher un bon coup et d'évacuer tout ça... Je brisai le silence en soupirant :

- Je suppose que je n'ai pas le choix...
- Non, en effet, me répondit-elle toujours en me regardant.

Je la regardai un long moment en silence. Je remarquai qu'elle restait assez tendue en appréhendant ma réaction. Après une longue hésitation je lâchai :