Double facettes [En Réécriture]

Chapitre 10 : Rôles inversés

Avant de commencer ce chapitre, la photo est censée montrer Kyôko, même si ce n'est pas la bonne couleur de cheveux. Je m'excuse pour ce petit désagrément.
Et aussi je voudrais vous informer que je change de présentation, de style d'écriture, suite aux conseils d'une lectrice. J'espère que cela vous plaira et je ferai ultérieurement ce changement dans les chapitres précédents. J'ai d'ailleurs déjà commencé. Bonne lecture !

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PDV Kyôko

Arrivée dans ma chambre, je m'écroulai littéralement sur mon lit. J'avais la tête qui tournait et j'avais chaud. Très chaud. Et ça ne faisait qu'empirer avec mon mal de tête. Mon fauve, Aito , se tenait à mes côtés et je le trouvais agité. C'est inhabituel, car en général si les animaux sont dans cet état, c'est qu'ils ont un mauvais pressentiment. Surtout si c'est un très mauvais. (NDA : je ne sais pas si c'est vrai, mais je vais imaginer les sentiments des animaux à ma manière pour peut-être mieux faciliter la compréhension pour la suite de mon histoire, je pense que vous comprendrez) Je pus facilement remarquer qu'il s'inquiétait pour moi, mais je pense que c'est juste un mal de tête qui va passer... même si c'est très mal partie pour. Mais il ne faut pas que je prenne son mauvais pressentiment à la légère, car les animaux se trompent très rarement à ce sujet. J'essayai toutefois de l'apaiser :

- Aito, s'il te plait calme-toi... dis-je plus faiblement que ce que j'aurais pensé.

Il s'arrêta et me scruta. Je repris :

- Si tu veux m'aider, je vais avoir besoin de toi pour aller chercher des calmants...

En effet je ne me sentais pas capable d'y aller toute seule. Je me levai tant bien que mal en me rattrapant au mur pour ne pas trébucher. Le félin resta très près de moi, ne voulant pas s'éloigner et il me regardait avec un regard de plus en plus inquiet. Le truc vachement rassurant, quoi (c'est de l'ironie, bien sûr). Une fois que ma tête se fut un peu calmée, je mis prudemment un pied devant l'autre, sans pour autant lâcher le mur. Aito se tenait de l'autre côté, surveillant le moindre de mes faits et gestes. Je ne peux pas lui en vouloir, même si quelques fois je le voudrais, ça m'est très difficile.

La pharmacie se trouvait dans la salle de bain et heureusement pour moi, cette dernière ne se trouvait pas très loin de ma chambre. Pendant que je m'y rendais, ou surtout pendant que j'essayais de m'y rendre, la chaleur ne voulait pas quitter mon corps, alors tout en marchant je déboutonnais ma chemise. Il y avait aussi ces affreuses images venus du passé qui me tourmentaient. Du sang partout, des cris de frayeur et d'agonie...

- Bon sang... Pourquoi tu m'as fait revivre toutes ces horreurs... marmonnai-je à l'intention de mon fauve.

J'entendis d'ailleurs ce dernier pousser un gémissement plaintif tandis qu'il baissait sa tête.

- Moi qui pensais avoir enfin réussi à oublier tout cela... pensai-je tout haut. Tu n'as fait que raviver une douleur enfouit ! m'énervai-je contre l'auteur de tout cela.

Mais le fait de lui avoir crié dessus ne fit que diminuer mes forces et je tombai. Heureusement que Aito était là pour me rattraper avec le mur juste à côté pour me soutenir. Je me relevai avec difficultés, mais ma vue commençait à s'embrouiller avec des tâches noires qui apparaissaient devant mes yeux. Je combattus contre les vertiges et je m'obligeai à avancer. On était presque à la salle de bain et bizarrement le trajet me paraissait cinq à dix fois plus long que d'habitude, sûrement à cause de ma très lente progression jusqu'à mon objectif qui est, bien évidemment, cette satanée salle de bain. Alors que j'étais pratiquement sur le seuil de la pièce en question, je fis une nouvelle chute, à bout de force. Ma tête tournait vraiment trop et ça en était insupportable. Surtout que les gémissements de l'animal n'arrangeaient en rien mon mal de crâne. Je voyais flou et je dûs rassembler mes dernières forces pour pouvoir parler à mon fauve :