Chapitre 18

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Excitation

CURT

Cette conne a les yeux aussi bouffis qu'un animal sauvage après une bataille. Elle est moche à voir. A qui je mens même, elle est presqu'adorable comme ça. Est-ce que je ressens de la culpabilité ? Aucune, putain.

- Ce ne serait pas toi, Curtley, qui serait responsable de son état ?

Je le fusille du regard, réalisant avec colère que le médecin, ce con, vient de divulguer mon prénom complet à l'ennemie. Si elle a entendu, elle n'est pas en capacité de montrer une quelconque réaction. Son état semble l'empêcher de réagir ou de répondre aux événements qui se déroulent autour d'elle. D'une voix serrée, je réponds :

- Je n'ai rien fait.

Mon cœur bat la chamade, je dois faire attention à ne pas me laisser déstabiliser. Le médecin prend des notes dans son carnet. L'observe beaucoup trop à mon goût. Mais c'est normal, non ? Pour une analyse. La fille reste silencieuse, mais je sens qu'elle est attentive. Finalement, le médecin termine son évaluation et prescrit un traitement pour réduire la fièvre et soulager ses symptômes. Il recommande également du repos.

- Mange et hydrate toi bien aussi, c'est important.

Je suis responsable de cette situation, et je ne peux pas me permettre de me laisser attendrir par son état. Je l'observe hocher légèrement la tête, et malgré son état de faiblesse, elle paraît déterminée à récupérer au plus vite. Sûrement pour me casser encore plus les couilles, putain, elle me saoule. Le médecin et Lancelot quittent la pièce, nous laissant seuls. Elle ferme les yeux, sans doute en pensant qu'il n'y a plus personne autour d'elle. Je la regarde un instant, essayant de comprendre ce qu'elle est. Cette fille est loin d'être sans défense, faible ou fragile comme j'ai pu dire, pour brouiller ce que je pense réellement. Je ne peux pas me permettre de sous-estimer ses capacités puisque je l'ai vu agressé ce mec avant de s'en fuir, je l'ai vu tenter de sauver une vie tout en résistant au coup électrique. Putain mais quelle sacrée bout de femme. A cause de sa belle gueule, je rate une belle pipe. Il faut remédier à ça non ? Je m'approche donc, de la porte que je ferme à clé. Elle semble s'être endormie, à en juger par les mouvements de sa respiration. Parfait. Dans un coin de la pièce, je me sens submergé par mes émotions je baisse mon pantalon sans réfléchir. Je ressens une douce excitation monter sous mon caleçon. Elle n'est pas Arabelo, elle est mieux. C'est ce que je me répète à chaque caresse que j'effectue sur mon sexe. Je veux éjaculer dans cette pièce pour une raison que j'ignore. Je maintiens un rythme régulier. Je suis submergé par une vague de frissons alors qu'un doux gémissement échappe de ses lèvres. Je me demande si elle rêve paisiblement ou si elle est en proie à un cauchemar, ignorant complètement que je peux être les deux en un si elle ouvre les yeux maintenant. Je me débarrasse de mon sous-vêtement pour jouir convenablement sans que mes yeux ne quittent son visage... Putain que c'est excitant. J'observe brièvement mon sperme rencontrer le sol en me mordant les lèvres. C'est satisfaisant. Je laisse mon caleçon près de ma semence, histoire de l'a laissée dans un malaise quand elle se réveillera. J'enfile mon pantalon et quitte la pièce que je referme soigneusement à clé derrière moi, ni vu, ni connu, comme si je ne venais pas de me branler devant un corps endormi.

- Tu n'es pas fâché contre moi, n'est-ce pas ?

En croisant Lance dans les escaliers, je hausse un sourcil. Pourquoi devrais-je lui en vouloir ? Il semble comprendre ma pensée car il répond à ma question muette :

- À propos d'avoir gâché ton coup. Tu l'as prévenu, ou comptes-tu aller la voir ?

Ah ça... Je ne peux m'empêcher de rire.

- On doit aborder un tout autre sujet il me semble. Une fois que j'aurai fini de me doucher, on peut se retrouver dans la cuisine pour discuter.

Mon ami approuve d'un signe de tête. Je me précipite vers ma salle de bain pour reprendre mes esprits. L'absence de sous-vêtements est gênante, et j'ai hâte d'enfiler des vêtements confortables.

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