Obligés de partir en (fausse) lune de miel à Bali durant la pause estivale, Charles et Carlos sont bien décidés à profiter de ces vacances paradisiaques tout en s'évitant autant que possible.
Charles ne digère pas le départ de Carlos à la fin de la...
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La salle réservée au sein de l'hôtel pour le repas était splendide. Les tables étaient décorées d'élégantes nappes blanches sur lesquelles reposaient un service de table d'un bleu profond. Des marguerites et des roses oranges placées sur une souche enroulée de fougères décoraient chaque tablée. Les flammes des chandelles oscillaient avec la brise estivale se glissant à travers les fenêtres ouvertes. Un peu plus loin, un véritable banquet de fruits de mer s'étalait sur plusieurs mètres. Les huîtres, les crevettes, les gambas et les pattes de crabes étaient placés sur de larges plateaux d'argent remplis de glace pilée et de tranches de citron.
Charles baissa les yeux sur l'assiette de poulet Alfredo qui venait d'être placée devant lui, son ventre gargouillant d'enthousiasme. Il attrapa sa fourchette, ravi que Max et Lando aient décidé de les laisser manger avant d'entamer les discours et le reste de la journée.
Récupérant un morceau de pain placé dans une corbeille face à lui, le monégasque leva les yeux et fronça les sourcils.
– Pourquoi est-ce que tu as la même assiette que moi ? demanda-t-il, méfiant.
Carlos leva les yeux de son propre poulet Alfredo. Ils avaient été installés l'un en face de l'autre, et Charles était persuadé que l'un des deux mariés était responsable de ce plan de table plus que stupide.
– J'aime bien les fruits de fer, mais au point d'en faire tout un repas...
Une grimace contrariée traversa le visage de Charles. Il ne savait pas si c'était parce que Carlos s'était permis d'agir dans le dos de leurs amis ou parce qu'il avait pris la même chose que lui, mais cela l'agaçait.
Il coupa un morceau de poulet et le glissa dans sa bouche. Il prit le temps de mâcher et d'avaler sa bouchée avant de lâcher :
– Tu aurais pu faire un effort. Même Lando a cédé aux fruits de fer.
Les deux pilotes de Ferrari tournèrent la tête en direction de la table des mariés. Ils étaient resplendissants. Lando semblait plus âgé qu'il ne l'était avec son costume entièrement noir. Il avait déjà tiré sur la cravate pour mieux respirer, se moquant bien d'avoir l'air débraillé.
Max portait un costume sur-mesure d'un blanc immaculé, aux accents d'un bleu foncé tirant sur le noir. L'assiette surchargée de sushis, il tentait d'en glisser dans celle de son mari, en vain. Lando le repoussait sans ménagement, protégeant son assiette de tagliatelles aux crevettes en la tenant contre lui.
– Si on peut appeler des crevettes des fruits de mer, ricana Carlos.
Un léger sourire traversa le visage de Charles, qui s'empressa de le cacher derrière son verre de prosecco. L'espagnol prit une bouchée de son assiette avant d'ajouter :
– C'est certainement la seule chose qu'il va accepter de manger aujourd'hui, si on oublie le dessert.
Apparemment, les crevettes entraient dans la catégorie de fruits de mer 'acceptables' pour le palais contrarié du pilote McLaren.