Obligés de partir en (fausse) lune de miel à Bali durant la pause estivale, Charles et Carlos sont bien décidés à profiter de ces vacances paradisiaques tout en s'évitant autant que possible.
Charles ne digère pas le départ de Carlos à la fin de la...
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L'hôtel possédait une ribambelle de restaurants à thème, éparpillés dans tout le complexe. Carlos consultait la liste complète, les sourcils froncés, se demandant ce qui pouvait faire plaisir à Charles. Après le fiasco du mariage, l'espagnol refusait d'approcher du moindre plateau de fruits de mer – sans compter l'allergie de son coéquipier.
– Alors, tu as trouvé un restaurant sympa ?
Carlos releva les yeux des menus disponibles. Sa bouche s'assécha, son regard fixé sur la silhouette longiligne de Charles. Il frottait ses cheveux avec une serviette moelleuse d'un blanc immaculé. Les gouttes d'eau roulaient le long de sa peau.
– Hmm, fit Carlos, l'air déconcerté.
Le monégasque haussa un sourcil. Carlos carra les épaules et balbutia :
– Un restaurant, oui. De... gastronomie française ?
Un sourire amusé se glissa sur les lèvres de son camarade.
– Nous sommes à Bali, et tu veux manger français ?
Incapable de savoir quoi répondre, Carlos se contenta de hausser les épaules. Il avait annoncé le premier menu qu'il avait sous les yeux sans réfléchir – tant que cela l'obligait à oublier l'eau glissant le long du cou de Charles.
– Au moins c'est sans risque, fit Carlos. On ne risque pas de tomber malade avec un coq au vin.
Il abandonna le menu sur la table basse de leur suite. Charles le frôla, se glissant dans la chambre pour récupérer des vêtements propres. Carlos tira sur le col de sa propre chemise. Il avait l'impression d'étouffer, et il n'était pas certain que le climat humide de Bali y soit pour grand-chose.
En attendant que son coéquipier termine de se préparer, l'espagnol se jeta dans le canapé moelleux et récupéra son téléphone. Un message non lu de Lando s'affichait dans ses notifications. Il s'agissait d'une photo de Max, en train de baver dans son sommeil sur une chaise d'hôpital inconfortable.
Lando (19:32)
On espère que vous êtes arrivés entiers !
Carlos ricana et lui répondit en quelques mots, ajoutant une photo de la vue depuis leur bungalow. Le soleil se couchait doucement à l'horizon, teintant le ciel de rose et la mer d'orange. Les palmiers s'agitaient devant la fenêtre, secoués par une brise paradisiaque.
– Je suis prêt.
L'espagnol releva les yeux vers Charles, splendide dans une chemise de soie noire. Ses cheveux étaient coiffés en arrière, quelques mèches encore humides rebiquant derrière ses oreilles. Carlos déglutit et se leva, glissant son téléphone dans sa poche. Son coéquipier suivit le geste des yeux sans rien dire.
– On y va ?
Ils quittèrent le bungalow sans un mot, refermant soigneusement derrière eux avant de retourner vers le bâtiment principal, longeant les autres habitations. Le bois d'acacia craquait doucement sous leurs pas et les fleurs embaumaient l'air d'un délicieux parfum. Carlos glissa les mains dans ses poches, jetant un coup d'oeil en direction du monégasque. Le soleil couchant caressait sa peau d'éclats rougeoyants, colorant ses cils de paillettes de lumière.