Chapitre 1

197 12 3
                                    

La cupidité, l'égoïsme, la vanité et la noirceur du cœur sont ce qui caractérise le plus les Hommes. Ils se détruisent entre eux, se battent pour des morceaux de terre, pour des morceaux de papier ou encore pour des idées n'allant pas dans le même sens. J'ai vu bon nombre de civilisations se détruire et disparaitre. Au fil des âges, les nouvelles civilisations pensent que les anciennes ont été anéanties par les dieux. C'est la cupidité humaine qui les a détruites toutes une par une. Je n'ai même plus envie de comprendre ce monde.

Aujourd'hui, c'est la civilisation Bitix qui règne sur les terres d'Etheria. De nouvelles villes, villages, ports et des nouveaux dirigeants. Une civilisation essayant de mettre au point des technologies, mais qui ont du mal. J'ai beau parcourir le monde de long en large et en travers, je ne vois rien d'exceptionnel dans ces nouveaux humains. Hormis les hybrides. Des êtres à demi-humain et demi-animal pour s'adapter à certaines zones du monde. Mes pas m'ont conduit jusqu'à un royaume.

L'architecture est très simple, rien à voir avec leur prédécesseur. Les couleurs sont néanmoins originales avec des tons pastel. Je marche dans les rues, sans même savoir où je suis réellement. Les enfants courent, les marchands crient leurs petites propagandes pour attirer les clients, les femmes discutent entre elles et les hommes se saoulent à la taverne du coin. Je relève la tête vers le palais brillant au soleil.

"Non ! Au voleur ! Garde, il y a un voleur !"

Je tourne la tête vers la voix féminine quand une silhouette passe à côté de moi en courant. L'espace d'un instant, j'ai ressenti comme une faible force magique. Je me fais bousculer par des gardes qui courent après le voleur. Je soupire. Je dois tirer au clair cette faible force magique que j'ai ressentie. Je suis donc le petit groupe quand le voleur grimpe sur un toit. Quel agilité, je ne crois pas avoir vu un humain monter aussi facilement. Je plisse un peu les yeux pour essayer de voir sous la capuche, mais la personne s'enfuit.

Les gardes tentent de suivre le filou, mais en les voyant revenir sur leur pas bredouille, j'en déduit qu'ils ont échoué. Je me mets donc à suivre la personne, me concentrant sur l'air. Je rentre dans une ruelle, loin du chemin principal. Je plisse un peu le nez à cause de la mauvaise odeur. Une odeur mélangeant ordure, pourriture et urine. Ça doit être une ruelle dans laquelle vivent les personnes sans moyens. Il y a longtemps, l'argent n'existait pas et tout le monde se portait très bien.

Je suis soudainement plaqué contre un mur. Des mains de chaque côté de mon corps. Je m'attendais à quelqu'un faisant ma taille ou plus grand, mais finalement, la personne est plus petite que moi. Une tête de moins que moi. Je penche la tête sur le côté en regardant l'individu qui doit relever la tête vers moi.

"Tu veux quoi ?! Me vendre aux gardes ?!

Une voix féminine frappe dans mes oreilles quand sa capuche tombe. Une femme à la chevelure brune en bataille me fait face. Ses yeux vairon océan et or me fixent avec méfiance et méchanceté alors que des taches de rousseur tracent leur chemin sous ses yeux et sur son nez. Sa peau basanée me fait penser qu'à l'origine elle vient du sud. Je regarde le dessus de sa tête où trône fièrement deux oreilles de chat. Une magicat ? Voilà d'où elle tient son agilité et cette faible quantité de magie en elle. Je lui offre un simple sourire en levant les mains.

"Calme-toi. Je ne suis qu'une humble voyageuse.

J'ai du mal à te croire.

J'ai simplement été impressionné par ta dextérité pour grimper sur ce toi. J'ai simplement été curieuse de savoir comment tu as fait, mais maintenant, je comprends mieux.

Tu n'es vraiment pas ici pour m'arrêter ? Je secoue la tête.

Je n'arrête pas les voleurs. Je ne suis qu'une humble voyageuse, je t'ai dit.

Alfirin [Catradora AU]Where stories live. Discover now