L'union de deux cœurs

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Ice

Oh putain de bordel de merde ! Je passe mes mains sur mes yeux et souffle, non pas d'exaspération mais plutôt pour retenir cet instinct primaire qui m'habite quand il s'agit d'elle. Le silence nous enveloppe, il n'est pas pesant, il est nécessaire. Il nous permet de faire le vide et d'appréhender la suite de notre histoire, de savoir ce que chacun attend de l'autre. Même si, pour ma part c'est assez simple. Je ne veux qu'elle et une vie à ses côtés, des enfants si elle le souhaite, je l'espère au fond. Et rien d'autre. Elle dans mes bras, à mes côtés je ne demande rien de plus pour être comblé.

On s'observe en silence, elle dépose des lèvres sur la bordure de sa tasse et je rêve qu'elle les pose sur les miennes. J'en viens à jalouser une putain de tasse, bordel. Je ne tiens plus et me lève, instinctivement elle en fait de même, on se regarde l'espace d'un instant et je ne saurais dire que de nous deux déposent ses lèvres sur celle de l'autre, mais la seule chose que je sais, c'est que j'ai l'impression de prendre un aller simple pour le paradis dans les bras de ma petite sirène.

- Je t'aime Ice, je n'ai toujours aimé que toi, dans le secret, en silence, dans l'ombre mais il n'y a toujours eu que toi.

- Il n'y aura jamais plus que toi Adriana.

Je la prends dans mes bras et la dépose sur le plan de travail, avant de me souvenir que n'importe qui peut entrer et je refuse qu'on voit ma belle dans une situation compromettante. Je prends la direction de notre chambre, ses jambes fermement enroulées autour de mes hanches, sa bouche toujours sous la mienne. Je verrouille la porte derrière nous et l'urgence se fait à présent ressentir. J'ai besoin de la faire mienne, de lui prouver de toutes les manières possibles qu'elle est à présent la seule et l'unique dans mon cœur, dans ma tête et jusqu'au tréfonds de mon âme.

Je l'allonge sur le lit et passe plusieurs minutes à observer ce visage qui a tant hanté mes rêves et mes fantasmes, nous avions besoin de crever l'abcès avant de nous retrouver et je pense qu'il est temps. J'ai limite l'impression de stresser, de revenir à me première fois, c'est un peu le cas en quelque sorte, puisque c'est la première fois que je vais faire l'amour à une femme, que je vais la vénérer et que mes sentiments prennent le dessus sur ce besoin naturel et charnel.

Elle semble plus pressée que je ne le suis, plus impatiente que jamais. Elle se relève  et commence à se déshabiller, je la laisse faire, impatient de découvrir la suite de nos retrouvailles au pieu.
Elle se relève dans son plus simple appareil et commence à m'enlever mon haut, ses mains longe mon torse jusqu'à ce poser sur le bouton de mon futal qu'elle défait en un rien de temps. Ses doigts harponnent mon jean et délicatement tout en s'agenouillant, elle me l'enlève. Elle est à genoux devant moi, ne reste plus que sur ma peau mon putain de caleçon, et cette vision est ancré en moi à jamais, ma queue est en pleine torture, attendant d'être libérée de ses entraves, attendant de retrouver son chez soi. Adriana semble le comprendre, puisque tout en me regardant elle m'enlève le dernier bout de tissus, elle est toujours à genoux, ses yeux ancrés dans les miens, putain de tableau érotique. Lentement sa main remonte le long de ma jambe et tout aussi doucement elle se met à me caresser. Bordel de merde, je vois des étoiles. Et quand sa langue, me lèche de la base jusqu'au bout avant de l'engloutir je crois défaillir. C'est plus des étoiles que je vois, mais j'ai atterrit au fin fond de l'espace, je suis le roi du monde.  Elle continue, elle prend tout ce qu'elle veut et ne me laisse aucun échappatoire, même s'il faut le dire, je ne veux être nulle part ailleurs...

Je m'écarte d'elle, elle semble soudain incertaine, alors je lui adresse le sourire le plus sincère que je puisse lui faire. Je la soulève et la rallonge, elle est magnifique. De ma langue je titille chacun de ses tétons, je les mords et calme la douleur en soufflant dessus. Je caresse son corps, et de ma main vérifie qu'elle est prête, je la titille, torture son clito avant de la pénétrer d'un coup de mon doigt. Sa réaction me rend fou, comme moi elle a besoin de me sentir, s'en est trop, je ne vais jamais tenir à ce rythme, j'enfile une capote et la pénètre.

Ais-je dit le paradis ? L'espace ? Non, c'est bien mieux, bien plus beau, plus sensationnel, je veux rester là, au plus profond d'elle-même pour le reste de ma chienne de vie. Je suis obligé de rester statique avant de me mettre en mouvement, aucun mot ne suffit, nos regards suffisent, pas un instant nous le détournons. Ce moment est hors du temps, au-delà de tout souvenir de notre nuit ensemble, de ce que j'ai pu imaginer ou rêver. C'est lent, c'est doux, c'est sentimentalement extraordinaire.

J'avais conscience qu'elle était tout. Je comprends maintenant qu'elle est bien plus, elle est l'autre partie de moi-même, la meilleure. Elle est plus que l'amour d'une vie, elle est celle que j'ai toujours attendu sans en avoir conscience. Elle est mon ultime chemin, ma complémentarité, ma meilleure alliée et ma plus grande force, ma chance et ce que je suis. Bien plus qu'une équipe, nous ne faisons qu'un.

Je passe ma nuit à la vénérer, comme il se doit, comme elle le mérite. Plus rien n'existe à part nous.

Elle est la seule, pour toujours et à jamais.

Hell's Snakes MC #3 :  Ice & Adriana Où les histoires vivent. Découvrez maintenant