Candy Candy, suite et fin (au pays de candy)

Chapitre 16 : Anthony

Comment ai-je pu en arriver là ? Je me souviens encore de ces jours lumineux, quand tout semblait parfait. Candy et moi, nous étions inséparables. Elle était mon rayon de soleil, ma raison de vivre. Tout a changé après cet accident maudit. La chute du cheval, la douleur... et puis, le silence. Personne n'est venu. Pas même elle.

Les premiers jours à l'hôpital, je me persuadais qu'elle viendrait. Chaque bruit de pas dans le couloir me faisait espérer. Mais elle n'est jamais venue. Les semaines se sont transformées en mois, et cette attente a commencé à me ronger. La solitude, l'abandon, ces sentiments me consumaient de l'intérieur.

J'ai entendu dire qu'elle avait refait sa vie, qu'elle s'était tournée vers d'autres. J'étais détruit. Mon cœur, mon âme, tout semblait s'effondrer. C'est alors que la colère a commencé à s'installer, une rage froide et brûlante. Pourquoi m'avait-elle oublié ? Pourquoi m'avait-elle abandonné ?

La lettre de ma cousine Elisa a été la goutte d'eau. Elle m'a dit que Candy aimait quelqu'un d'autre, Terry. Cet homme qui était tout ce que je n'étais pas. Fort, courageux, entier. Je ne pouvais le supporter. Je ne pouvais pas accepter qu'elle ait tourné la page sans moi.

J'ai commencé à me dire qu'il fallait que je fasse quelque chose. Que je devais la retrouver, qu'elle devait savoir à quel point elle m'avait brisé. Mais rien ne s'est passé comme prévu. Les choses ont dérapé. J'ai voulu l'approcher, mais ils m'ont arrêté. Ils m'ont traité comme un criminel, moi, Anthony, qui n'avais jamais voulu que la revoir, lui parler, lui faire comprendre.

Et maintenant, je suis ici, à l'ombre, un bandit aux yeux de tous. Mais mon cœur bat toujours pour elle. En la voyant ce soir, mon cœur s'est serré de nostalgie. Elle n'a pas changé, elle est toujours cette lumière dans les ténèbres.

Je sais que je suis allé trop loin, mais comment pouvais-je faire autrement ? La douleur de son absence était insupportable. Candy, si seulement tu savais... Si seulement tu comprenais à quel point je t'ai aimée, et à quel point cet amour m'a détruit.

"Vous..." Commença le garçon, une furreur soudaine remplaçant la tristesse qui avait habité ses yeux quelques instants. " Vous m'avez tous abandonné !"

"Calme-toi, nous t'écoutons."

"J'étais à l'hopital, je me suis réveillé, je ne sais pas, des mois après peut-être... Et pas une seule personne n'est venu me voir. Archibald, Alistaire, vous monsieur Albert, la tante Elroy... Même pas toi Candy. Comment ne pas devenir fou ? Je me sentais délaissé, mal-aimé, complètement seul. Je t'en voulais Candy et... Je ne demandais qu'une chose, je voulais te revoir, te serrer dans mes bras et te dire à quel point je t'aimais, à quel point tu m'avais manqué. Mais tu n'es jamais venu, tu as préféré refaire ta vie avec... Un anglais, un aristocrate répugnant, hautain et dédaigneux..."

"Anthony..." murmura Candy, la gorge nouée par l'émotion et la culpabilité.

Anthony continua, sa voix douce mais tremblante de ressentiment et de douleur. "Tu étais tout pour moi, Candy. Je me suis accroché à l'espoir de te revoir, de sentir ta présence à mes côtés. Mais chaque jour sans toi était une torture. Tu étais partie, loin de moi, et je ne pouvais pas l'accepter. J'ai essayé de t'oublier, de passer à autre chose, mais c'était impossible. Ton souvenir me hantait, me poursuivait dans mes rêves et mes cauchemars."

Candy, la gorge nouée, répondit avec une voix tremblante. "Anthony, je... je ne savais pas. Longtemps, nous t'avons cru mort. Puis, un jour, nous avons appris que tu étais à l'hôpital, mais très loin d'ici. On nous a dit que tu avais quelques chances de t'en remettre, mais les nouvelles étaient rares et vagues. Je suis tellement désolée, Anthony. Nous aurions dû chercher plus activement, nous aurions dû..."