II. Lendemain

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9h45 :

Cette nuit fut pour le moins interessante, je n'ai rêvée que d'elle, je suis tellement distraite que j'en ai oubliée de manger, j'ai du oublier ma tête sur le chemin du retour hier...
Voyons le côté positif, si malgré ma nuit je suis encore plus désarmée face à elle, je me suis levée en avance, par conséquent je ne serai pas en retard pour mon service.
J'espère la voir aujourd'hui, je ne connais pas encore ses horaires, je ne sais même pas si elle restera ni quoi que ce soit sur elle finalement...
Je me sens désemparée dans cette situation, dire qu'il a suffit d'un regard...
Enfin, fini de rêvasser, mieux vaut que j'aille me préparer avant de me mettre en retard malgré mon avance, j'ai un service à assurer je n'ai pas le temps de rester bloquée la dessus, je files à la douche.

Je pensais que la douche m'aiderai, mais je vois ma main descendre un peu plus bas, toujours un peu plus, tout en m'imaginant sa présence à mes côtés, contre moi.
L'idée de sa peau contre la mienne, de ses doigts entre les miens, de mes doigts en elle, sa bouche sur la mienne, des baisers intenses pour m'entendre jouir sous l'effet d'une simple image.
J'imagines ses doigts simplement magiques, et elle réactive à chaque caresses qui peuvent l'effleurer...

11h15 :

J'ai le mérites d'être à l'heure, pile poil, mais à l'heure c'est bien rare.
Je me demandes si je vais la croiser, je vais fumer une cigarette devant pour voir si elle arrive avant d'aller me changer pour prendre mon shift.
Le temps est long quand on attend quelqu'un qui n'arrivera peut être jamais, si elle n'est pas là... peut être que je la verrai ce soir, ou demain ?
Lilou (une collègue) arrive, elle me voit perdue dans mes pensées d'un air de chien battu, il faut que je me reprennes, pour changer...

- Salut Loonah ! T'as l'air déprimée aujourd'hui dis donc, qu'est ce qu'il t'arrive ?

- Salut, non du tout, j'ai juste mal dormi j'ai du mal à émerger haha, ne t'en fais pas ma belle il me faut juste du temps pour connecter tous mes neurones.

- Tes neurones ? Tu connais ce mot toi ?

Elle me dit ça d'un air taquin, comme à son habitude, je dois avouer que ça me change les idées après être restée butée sur Nëlly aussi longtemps.

- Haha va te faire voir Lilou, je le connais bien mieux que toi crois moi.

- Ça doit être ça oui, par contre, t'es en retard il me semble toi.

Merde ! J'étais tellement absorbée que j'en ai oubliée l'heure, c'est pas possible, même en avance je n'arrives pas à être prête à l'heure.
Je files au vestiaire, sans l'avoir vu d'ailleurs...
Peut être qu'elle se pointera comme hier, de manière insoupçonnée et qu'elle sera plus à l'aise, disons.

15h00 :

Elle n'était pas là... Et j'avais tellement la tête ailleurs que Lilou a du me sauver de mes bêtises pendant des heures, ça va être compliqué si je continue comme ça.
Heureusement qu'elle était là, elle a tentée de me faire penser à autre chose, sans poser de questions indiscrètes, c'est sympa comme tout mais ça n'a pas suffit.
J'ai encore oubliée de manger, ça va devenir une habitude ?
J'ai besoin de penser à autre chose, je vais aller au sport, prendre l'air, écouter ma musique pour enlever toutes les images que j'ai dans la tête.
J'ai même penser à regarder ses horaires, je sais que je la verrai ce soir, ça accentue le phénomène qui me prend depuis hier...
Qui sait ce qui se passera.

16h03 :

Je viens d'arriver à la salle de sport, tellement distraite que je n'ai pas envie d'y faire quoi que ce soit en particulier d'ailleurs.
Je vais me pencher sur une séance de jambes, c'est la seule chose qui me tente un minimum à vrai dire.
Je mets ma musique, 1000 blunts de $uicideboy$, j'essaye de me focus mais je ne penses qu'à elle, qu'à son regard, sans cesses. Putain... cette musique lui ressemble.
Plaquée contre un mur, je la vois bien me déshabiller dessus, le scénario me plaît.
Ça suffit, je me recentre sur ma séance de sport, il faut que j'avance l'heure passe.

18h10 :

Je reviens à peine de mon sport que je dois déjà me dépêcher d'aller me changer pour mon service, toujours la même routine, le temps de finir ma cigarette, je la vois arriver devant moi...

- Salut Nëlly, dis-je d'un sourire soulagé

- Salut Loonah, ça va ?

Son sourire et ses yeux me transpercent au plus profond de mon âme.

- Super, et toi ?

Elle me répond d'un hochement de tête très doux en me disant un tout aussi doux :
- On se voit après.

J'en souris bêtement, comme ci ça signifiait quelque chose... Je suis sans doutes bien naïve.

19h48 :

Bien entendu, j'ai pris mon service avec deux minutes de retard, on ne change pas une équipe qui gagne.
J'ai étais accueillie par Nëlly et son sourire aguicheur, ça m'a retournée, dans un sens qui me donne encore plus envie que ça soit d'une autre manière...
En passant derrière elle, je l'ai bousculée, histoire de chercher le contact physique.
Tout me donne des idées, son sourire me renvoie à ses lèvres, j'ai envie de l'embrasser plus qu'envie de vivre.

Quelques minutes viennent de passer depuis que je suis à mon poste de service, je l'ai vus deux ou trois fois me chercher du regard, je m'en languis inlassablement, je le sais, il y a quelque chose de son côté aussi.
Peut être que je me fais des idées après tout, mais je ne penses pas, c'est chimique, il se passe quelque chose de fort, enfin je l'espère.
Voilà que je croises encore son regard, je lui donnes un sourire, détourne mon regard pour le remettre sur elle quand elle détourne ses yeux à son tour.
Incroyable

00:00 :

On vient de finir la close, accompagnée par la sorcière, qui m'a lancée des regards toute la soirée sans chercher à discuter pour autant, j'ai fermée le restaurant sans vraiment savoir si j'avais finis ce que je devais faire.
Trop déconcertée par ses yeux, sa gestuelle, elle, simplement.
J'ai eu l'espoir qu'elle s'approche, je l'ai bousculée plus de fois que je ne dois le penser, sans regret.
Le seul contacte de sa peau même sous ses vêtements m'enivre, son visage, ses mains, son corps...
Je n'arrives pas à passer outre, je m'abandonne à elle volontiers pour quelques secondes, ou toute une vie.

Let the world burnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant