X. Douceur

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Elle n'est jamais repartie

12h51 :

Allongée dans ses bras, comme ci le monde extérieur n'existait pas, avec seulement de la musique en fond, je l'entends se rapprocher de mon oreille pour y glisser tout doucement :

- Je t'aime.

C'est la première fois qu'elle le dit, je ne l'ai moi même pas encore dit, peut être est-ce l'occasion ?
Je l'embrasse tendrement pour finir par lui dire :

- Moi aussi, je t'aime.

Elle sourit comme une imbecile, il faut admettre que je fais de même, les joues rosées par cette confession pourtant évidente.

Cela fait 3 jours maintenant qu'elle a ramenée ses affaires chez moi, ou devrais-je plutôt dire, chez nous.
Je lui ai proposée de rester une nuit de plus, pendant plusieurs jours, puis de rester ici si elle le souhaitait également, ce à quoi elle m'a répondue positivement.

Les derniers jours ont sûrement été compliqué pour notre voisinage, toutes nos nuits et nos journées sont agrémentées de... beaucoup d'amour, disons.

Sa présence m'aide, le fait qu'elle soit la m'oblige à manger au moins tous les deux jours, pour qu'elle ne s'inquiète pas, je commences à avoir moins peur de la nourriture qui m'entoure, les placards sont à nouveau pleins, je ne les avais pas vu comme ça depuis bien longtemps.

14h12 :

Doucement, je lui dis :

- Pourquoi tu ne m'as pas déjà abandonnée ?

- Pourquoi je l'aurais fais ?

- Ça paraissait logique, que tu partes après l'avoir eue, sans jamais me redonner de nouvelles.

- Il n'en a jamais été question, je n'ai jamais eu l'attention de t'abandonner à un quelconque moment, rassure toi.

- Il faut que je t'avoue quelque chose, j'ai pensée à te bloquer car j'ai eu peur quand j'ai compris que c'était plus qu'une envie de ton corps, j'avais peur de m'attacher pour me retrouver blessée.

- Ça peut se comprendre, j'ai eu peur quand j'ai compris que je m'attachais également, j'ai aussi pensée qu'il serait mieux de mettre des distances, sans jamais réussir. Alors dis toi bien, que maintenant que je suis là, je te promets de ne jamais te laisser tomber et de ne jamais te faire de mal de quelque manière que ce soit.

- Tu es douce tu sais ? Comme un ange.

Elle rigole légèrement à ma comparaison avant de m'embrasser sur le front et de me blottir contre elle, tendrement.
Quelques instants après, elle remonte ma tête pour m'embrasser avec plus d'amour que jamais, une larme coule sur ma joue, elle l'essuie aussi tôt.

16h21 :

Peu après notre conversation nous avons décidée de sortir, une balade d'une simplicité ahurissante, les oiseaux chantant et le soleil nous caressant légèrement la peau.

Les mains entrelacées nous contemplons la beauté d'un hiver ressemblant à un jolie printemps, le haut des montagnes qui nous entourent tout de même enneigés, le paysage nous semble sorti d'un doux rêve, tout est apaisant autour, ou peut-être bien que c'est elle qui rend tout ça apaisant et que ça n'aurait pas eu le même effet seule, qui sait.

Nous rigolons de tout ce que nous pouvons, nous nous sourions beaucoup, tout ça me donne l'impression que nos cœurs battent à l'unisson en tout points.

Le moment arrive de rentrer, arrivée en bas des escaliers elle m'embrasse doucement, simplement, mon cœur s'accélère immédiatement à l'effet de nos lèvres s'assemblant.

Une fois rentrée nous fumons une cigarette sur le balcon, en contemplant les Pyrénées formant une barrière devant nous, c'est simplement splendide, tout correspond si parfaitement au moment, a ce que représente notre relation, je ne m'en lasserait jamais.

Let the world burnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant