I. Foudre

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18h23 :
Une nouvelle soirée commence, j'attends de prendre mon service quand j'entends jaser autour de moi, une soi disant nouvelle apparement particulière est arrivée, intéressant.
Je n'ai pas le temps de me pencher sur la question pour le moment, il faut que je me changes, car je suis déjà en retard.

- Je dois filer au vestiaire plus vite que ça, vous me mettez en retard avec vos histoires, allez lui parler directement au lieu de parler ici, non?

- C'est pas qu'on veut pas mais tu veux qu'on lui dise quoi ?

- En tout cas foutez moi la paix, et foutez lui la paix aussi au passage. Jaser comme ça sur quelqu'un qui vient à peine d'arriver c'est pas très adulte.

Et la, quelqu'un ouvre la porte, un visage inconnu, et tout autour s'efface, il n'y a plus un bruit et ce moment me paraît aussi interminable que court, mais intense. C'est donc ça... Ce que les autres appellent le coup de foudre ?
J'observe tous les traits de son visage, dans mon corps tout s'emballe en un regard, je suis ébahis.

- Salut, on ne se connaît pas encore il me semble ?

Elle me sort ça tout naturellement tandis que je suis toujours bouche bée par ce que je viens de ressentir, je dois reprendre mes esprits, lui répondre car je dois paraître idiote. Je dois me calmer et lui répondre.

- Salut, en effet, enchantée je m'appelles Loonah, et tu es ?

- Enchantée Loonah, je m'appelles Nëlly.

Elle me dit ça d'un sourire charmeur, comme si elle avait une idée derrière la tête... je dois avouer que ça ne me dérangerait pas le moins du monde.

- C'est un plaisir, il faut que j'aille me changer en revanche, je suis déjà en retard, mais j'espère te revoir vite.

Je ne pensais pas si bien dire, il a fallut moins de cinq minutes pour la voir arriver dans les vestiaires, je suis bien entendu en sous vêtements, quel hasard.

- Je suis désolée ! Je n'ai rien vu je t'assure ! Je te laisse, encore désolée.

Voilà une blague géniale, elle est gênée comme jamais je n'ai vu quelqu'un gêné auparavant, mais qu'elle ne me fasse pas croire qu'elle n'a jamais vu une fille nue, ça serait une blague encore meilleure. Elle est mignonne... ceci dit.

20h15 :

Le service passe, c'est d'une longueur assourdissante, je la cherches du regard depuis plus d'une heure, sans cesse, ça comble mon ennui on va dire.
Quel hasard, je n'ai plus de verres, l'occasion est trop belle.
Je pars chercher ce dont j'ai besoin et passe derrière elle, j'en profites, je la bouscule légèrement histoire de dire, et elle me le rend avec un sourire plus qu'aguicheur, pitié, qu'est ce qu'elle me fait... j'en perds mes moyens, et je sens que ce n'est que le début.
Nëlly, tu es une sorcière c'est assuré.
Sur le retour, je la vois rigoler avec un collègue, bizarrement je suis contente pour elle alors que je ne la connais pas finalement, mais qu'elle s'entende si vite avec relève d'un miracle et j'en suis ravie. Être seule dans son travail n'est jamais agréable et elle a un beau sourire qu'il ne faudrait pas ternir.

01h45 :

Le service était interminable, mais intéressant, cette fille m'intrigue, elle m'attire, je devrais sans doutes prendre des distances tant que je le peux encore mais je n'en ai pas la moindre envie...
J'ai passée la soirée à la chercher, à vouloir me rapprocher d'elle, cependant les interactions sociales ne sont pas mon fort... on dirait sûrement le contraire quand on me voit et pourtant, je suis comme un oisillon sorti du nid trop tôt, je déteste ça.
Comment faire ?

Impossible de dormir, je ne fais que de repenser à elle, sans cesse, mon imagination me joue des tours et voilà que je vois ses mains agripper mes hanches d'une poigne de fer, et descendre, toujours plus, je m'entends jouir sous ses mains, entre la chaleur de mon corps et le froid du mur derrière moi, la chaleur de sa langue au creux de mon cou, la force de sa poigne dans ma nuque, les ongles déchirant sa peau...
Stop, ça doit cesser, c'est du n'importe quoi à ce rythme je ne tiens pas deux jours.

Let the world burnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant