La Confrontation 2

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~Siyah~

Les menottes mordaient mes poignets alors que je marchais vers le bureau de Vadim. La tension dans la pièce était lourde, tous les regards convergés vers moi. Vadim, assis derrière son bureau, me fixait avec des yeux emplis de colère. À côté de lui, sa fille Anna se leva brusquement, l'expression déterminée. Elle s'approcha de moi avec assurance et me gifla violemment, le son résonnant dans la pièce. Malgré la brûlure sur ma joue, je refusai de montrer la moindre émotion.

— Comment oses-tu, sale traînée ! cracha Anna, les yeux remplis de mépris. — Tu as essayé de séduire mon fiancé, tu es pathétique !

Je la fixai droit dans les yeux, toute ma haine et mon mépris palpables. Mais je restai silencieuse, refusant de répondre à ses provocations. C'est alors que Leon entra dans le bureau, ses pas déterminés résonnant sur le parquet.

— Père, retiens ta fille! déclara-t-il d'une voix ferme.

Tous les regards se tournèrent vers lui, y compris celui de Vadim, surpris.

— Leon ? articula-t-il, incrédule. — Tu es... ici ?

Leon acquiesça gravement.

— Oui, père. Je suis ici... Alors demande à ta fille d'arrêter ses gamineries...

Elias et Anna étaient les seuls à ne pas paraître surpris par cette révélation. Elias croisa les bras, un léger sourire en coin sur ses lèvres. Anna, elle, croisa les bras avec colère, mais sans surprise apparente.

Vadim regarda son fils, les émotions se mêlant sur son visage.

— Je croyais que tu ne voulais plus avoir affaire à notre famille après ce qui s'est passé...

Leon baissa les yeux un instant avant de répondre.

— Les choses changent, mais je ne suis pas de retour loin de là, tu restes toujours mon géniteur et non mon père et il y a des choses plus importantes que notre rancœur.

Un silence pesant s'abattit sur la pièce alors que tous tentaient de digérer cette nouvelle. Finalement, Vadim secoua la tête avec un soupir.

— Bien. Alors je pourrais savoir ce qui t'amène ici ?

Leon se tourna vers moi.

— Elle !! Je n'ai rien dit durant la fête pour ne pas attirer l'attention, mais je veux qu'elle soit libérée tout de suite...

— Et pourquoi je devrais le faire !? Elle a planifié une attaque contre ta sœur, si tu veux tout savoir ? intervint Vadim, s'approchant de moi avec une aura menaçante.

— Ce qu'il dit est vrai !? demanda Leon d'un ton froid et dur en me regardant fixement.

Je soutins son regard avec calme.

— Non !!! Je lui ai juste apporté mon aide... répondis-je, refusant de baisser les yeux devant lui.

— Alors pourquoi tu t'es enfuie ? demanda Vadim d'une voix dure, maintenant très près de moi.

Il était grand, imposant, et son aura dégageait une menace palpable.

— Elle m'a dit qui vous étiez et je savais que les gens comme vous ne sont pas reconnaissants et détestent les témoins dans ce genre de situation... répondis-je sans fléchir.

— Tu n'es qu'une sale menteuse... s'écria Anna, tentant encore une fois d'interférer.

— Assez !!! cria Leon. — Retirez-lui les menottes... ajouta-t-il en regardant son père, un regard qui ne tolérait aucune protestation.

— Libérez-la... ordonna Vadim.

Elias déverrouilla les menottes avec un geste rapide et respectueux. Sans un mot de plus, je quittai la pièce, gardant la tête haute malgré la marque rouge sur ma joue.

Dans le silence qui suivit, Anna me lança un dernier regard de défi, mais elle se retint de dire quoi que ce soit sous le regard sévère de Leon.

Je sortis du bureau de Vadim, mes poignets encore douloureux des menottes. Elias me suivait de près. En arrivant dans le hall principal, je remarquai le Krio, assis sur une chaise dans un coin de la salle, en pleine discussion avec Simon et trois autres gars. Nos regards se croisèrent pendant une dizaine de secondes, une tension palpable flottant entre nous, avant que nous ne détournions les yeux.

Soudain, JN surgit de nulle part, se jetant sur moi avec un enthousiasme débordant.
—Siyah ! Je suis tellement content de te revoir en vie !cria-t-il en m'enlaçant maladroitement.

Pris de court par l'effusion de JN, je tentai de le repousser doucement. —JN, calme-toi, tu vas finir par m'étouffer.

Elias, qui avait gardé son sérieux jusque-là, ne put s'empêcher de sourire devant la scène.Simon , en entendant les éclats de voix, tourna la tête et eu un sourire .

—JN, tu sais que Siyah est plus solide que toi, non ?"lança Mr en riant. —Elle a survécu à Vadim, je pense qu'elle peut survivre à ton câlin.

Krio , observant la scène d'un œil distrait tout en donnant des ordres à ses hommes,
Mr ajouta avec un sourire en coin : —JN, si tu continues, elle va te mettre une raclée. Et là, je ne parle pas de son poing.

JN se tourna vers lui, feignant l'indignation.
—Tu veux dire que je ne suis pas assez fort pour un câlin de retrouvailles ?

Mr , avec un rire moqueur, répondit : —JN, ton câlin est plus dangereux qu'une mission d'infiltration ! On devrait te recruter comme arme secrète.

Elias, amusé par l'échange, ajouta : —À ce rythme-là, JN va finir par être classé comme arme de destruction massive.

Sans se laisser démonter, JN renchérit : —Oh, vous allez voir ! La prochaine fois, je vous ferai un câlin aussi, et on verra si vous rigolez toujours autant !

Mr fit semblant de reculer de quelques pas, levant les mains en signe de défense. —Pas la peine, JN. Je tiens trop à ma vie.

Voyant que la situation devenait de plus en plus absurde, je levai les yeux au ciel. —Vous avez fini de vous amuser ? On a du travail à faire.

Mon ton sérieux ramena tout le monde à la réalité. Elias hocha la tête, retrouvant son air professionnel, tandis que Mr et JN échangeaient un dernier regard amusé. Le Krio, quant à lui, continuait de donner des ordres à ses hommes, apparemment indifférent à l'échange comique.

—Allons-y,dis-je en me dirigeant vers la sortie. Je montai sur ma moto, le moteur vrombissant sous moi. Je devais partir loin de tout cela, loin de la mascarade et des faux-semblants. J'avais une mission à accomplir et un rapport à envoyer à Gad.

Tandis que je m'éloignais à toute vitesse, le vent fouettant mon visage, je me sens observé, et j'en ai marre d'être toujours sur la ligne de mire de ce psychopathe mais je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qui m'attendait. La mission était loin d'être terminée, et je devais rester concentrée, malgré les distractions et les émotions.

Dans son OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant