Chapitre 3
Le petit nouveau
Le lendemain, traversant mon habituel chemin traditionnel, puis arrivant dans mon lycée, changeant de chaussure rapidement, allant au fond du couloir, montant les larges escaliers, poussant la porte de ma classe, m'asseyant à ma place qui est au troisième rang, je vis mon professeur principal entrer. Il attira l'attention sur lui, peut-être que s'il avait dansé ils l'auraient regardé mais crier c'est bien aussi, puis annonça :
« Nous avons un nouveau. Tu peux rentrer ! »
Un garçon aux cheveux châtain, rentra, ses grandes lunettes de vu ronde, attirent mon attention, elles étaient à peine transparentes à cause de la saleté, on ne pouvait même pas apercevoir ces yeux, il portait encore l'uniforme d'une autre école. Il me rappelait quelqu'un. Ah, oui c'est" l'homme aux mille et une fleur". Il s'avança sous les regards accusateurs de ses prochains camarades, une fois un peu près au milieu du tableau, il se présenta :
« Bonjour je m'appelle Kô Yokoshi, et j'espère que nous passerons une bonne fin d'année tous ensemble ?»
Il s'assit à la place que lui pointa le professeur, je remarquai que c'était celle à côté de moi. Le professeur pris la parole :
« Mademoiselle Samoto, je compte sur vous pour lui fournir les documents et les informations nécessaires. »
Il partit sans un mot de plus. Yokoshi me demanda tout doucement :
« Tu t'appelles comment ?
· Haya Samoto. Répondis-je
· Tu as quel âge ? continua-t-il
· Certainement le même que toi.
· Tu as des amis dans la classe ? interrogea-t-il
· On est en cours. Arrête ton interrogatoire. Lui rappelai-je
· Ok. Finit-a-t-il. »
La pause de midi commençait, j'allais sur le toit comme d'habitude, une fois assise j'entendis une voix masculine, c'était Yokoshi :
« Samoto, pourquoi est-tu sur le toit ? Moi je pensais que tu dirigeais vers la cantine.
· Je suis sur le toit parce que je n'ai pas le vertige. Répondais-je
· Moi aussi je n'ai pas le vertige ! Je peux donc aussi manger sur le toit. »
Yokoshi se laissa glisser le long du mur, jusqu'à atteindre le sol. Il s'était assis à côté de moi.
Je pris mon bento, l'ouvris, une bonne odeur de poisson surgit. Il y avait 10 sushis traditionnels dans le carré. Je posai mon bento juste à côté de moi. Pour prendre ma bouteille d'eau au fond de mon sac. Je repris mon carré, il manqua un sushi. Je regardai Yokoshi, il mâchait effectivement quelque chose. Quand il remarqua que je le regardai, il tourna sa tête de l'autre côté, pour éviter mon regard. Je lui fis une remarque :
« Tu ne savais pas où était la cantine, tu as donc suivi ta voisine de table, pour te retrouver sur un toit sans nourriture, Mais ta voisine mange toujours sur le toit. Elle a acheté une dizaine de sushis, et toi tu lui en prends un, comme si elle n'allait rien remarquée...
· Je plaide coupable. Je t'ai volé un sushi, mais j'ai loupé le petit-déjeuner et rien préparé pour midi, j'étais affamé, et ce petit sushi m'appelait, il m'ordonnait :"prends moi, mange-moi"
· Ce n'est pas une raison pour voler mon sushi parlant
· Hhahahahhahahah
· Ce n'était pas ironique, un plat qui parle, jamais entendu.
· Effectivement, tu as loupé quelque chose ! »
Je mangeai donc les 9 sushis restant sous le regard envieux de l'homme aux mille et une fleurs, mais j'ai préféré l'ignorer. Nous retournâmes en cours. La dernière sonnerie retentit. Le nouveau partit de son côté, enfin je peux respirer, il m'a collé toute la journée. Une fois au café, nos boissons commandé, Yui dévisageait les clients de la boutique, puis :
« L'homme aux mille et une fleurs tient cette fois entre ses mains une Mauve alcée*
· Yui il s'appelle Kô Yokoshi.
· Tu connais son nom, tu lui as parlé petite cachottière. Elle me donna un coup de coude, Alors il a une petite amie ? il est gentil ? il...
· ...Yui ce n'est que mon nouveau voisin de table, il est arrivé aujourd'hui. Interrompis-je
· Ah ! Je vois. Conclut-elle. Le ton un peu déçu »
* Mauve alcée: nom latin : malva alcea : fleur mauve. Plante vivace couverte de poils étoilés, de taille moyenne à assez grande (plus de 1 m parfois
Le lendemain, à la première heure de la journée, Yokoshi m'interpella :
« Samoto, j'ai oublié ma trousse, tu me prêté un crayon et une gomme pour la journée ? »
Je sorti de ma trousse grise et ce qu'il m'avait demandé puis les lui tendais en disant :
« Voici ma gomme et mon crayon, que j'utiliserai toute la journée et que je ne te prêterai pas. »
Je remis mes affaires dans ma trousse, la prof de japonais entra, donna son cours.
À la pause de midi, Yokoshi, a encore mangé avec moi. Soudain la porte du toit s'ouvrit brutalement :
« AIE ! Fais attention ! cria Yokoshi
· C'est toi qui t'es mis derrière ! Et puis je suis venu parler à Samoto.
C'était Yamida, l'autre délégué de classe Je lui dis :
« Laisse-moi deviner tu me trouve mignonne et tu veux sortir avec moi ?
· Oui c'est ça, tu lis dans mes pensées, on est fait l'un pour l'autre. Me dit-il en me faisant un clin d'œil
· Non, Yamida, tu n'es pas le premier à me faire une déclaration et surement pas le dernier.
· Je suis différent
· Égocentrique, jugement sur l'apparence physique, non tu n'es pas différent des autres, tu n'es qu'un de plus que je jette sur mon chemin.
· Tu...tu...tu....arggr ! Tu me le payeras ! me menaça-t-il. »
Yamida s'enfui, percutant encore une fois Yokoshi, qui était resté silencieux cette fois-là.
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My love of Stone
RomanceDans cette rue pleine de cerisiers en fleur Haya Samoto ne se sens pas à sa place. Elle est ce qu'on peut appeler une beauté froide. Chaque jour elle se fait arrêté par des inconnus, qu'elle laisse comme des pierres sur son chemin. Kô Yokoshi, va ar...