Aujourd'hui, je me promenais en ville, en fin d'après-midi quand j'aperçu Yui, je courus vers elle. Et l'interpellai :
« Yui !
· Kô ! qu'est-ce que tu fais ici ?
· Je me promenais juste et toi ?
· C'est bientôt l'anniversaire de Satoshi.
· Ah oui, c'est vrai.
· Il est quand le tien ?
· Le 20 novembre et toi ?
· Le 17 aout.
· Tu sais quand est celui d'Haya ?
· Ça va te paraitre étrange mais je ne sais pas quand c'est.
· Ne t'en fais pas, ce n'est pas grave.
· Kô, désolé
· Ne t'inquiète pas Yui»
Nous continuâmes de parler, le soleil commençant à disparaitre, je pris congé et retournai chez moi.
Ce lundi 19 février, j'allai à l'école malgré mes 40 de fièvre, je rejoignis Haya, elle a encore commencé avant moi ! Je me mis à frotter son bureau, elle toujours aussi muette. Je brisai ce silence très pesant :
« Haya, hier j'ai croisé Yui en ville, elle cherchait un cadeau pour Satoshi, on a parlé et j'ai remarqué, que je ne savais pas la date de ton anniversaire.
· Et ?
· Je me demandais quand c'était ?
· C'est le même jour que ma naissance.
· Quand est-ce ce jour ?
· En même temps que celui de mon anniversaire.
· Mon anniversaire est le 20 novembre et toi ?
· Yokoshi ! ça suffit je veux plus entendre parler de mon anniversaire. S'énerva Haya
· Désolé. »
Nous n'avons plus parlé, un silence gênant, durant des heures. Les lycéens arrivèrent en groupe, la sonnerie retentit, les cours s'enchainèrent : japonais, biologie et deux heures de math.
À La pause de midi, je rejoignis Haya, qui était déjà sur le toit. Elle avait déjà son bento ouvert ses baguettes à la main. Je m'assis à côté d'elle. Il y avait des crevettes grillées avec du riz. Je lui piquai une crevette, un véritable délice ! Elle le remarqua et me dit :
«Yokoshi, il ne faut pas voler, c'est illégal.
· C'est une crevette !
· Oui, et comment tu crois qu'elle s'est cuite et mise dans mon bento.
· Avec ses petites jambes ? Haya me regarda un moment avant de me demander
· Tu n'as pas de bento ?
· J'avais la flemme de me faire un repas aujourd'hui.
· Tu sais cuisiner quoi ?
· Du riz, des pâtes, des pommes de terre...
· ...tu n'es pas un grand chef. interrompit Haya
· Pas faux, je ne cuisine pas trop, c'est ma mère qui fait le repas du soir, le matin je n'ai pas le temps, ni de faire à manger, ni de prendre mon petit déjeuner. Alors si je trouve un magasin ouvert sur le chemin du lycée, j'achète de la nourriture près cuite et mangeable froide.
· Tu n'as qu'as pas venir le matin, pour m'aider, occupes- toi de tes affaires !
· Ça ne me dérange pas, de venir tôt pour t'aider.
· Moi ça me dérange, je n'aime pas qu'on se préoccupe de mes affaires, quand Yui a enfin arrêter, il faut que ce soit toi qui t'en mêle.
· Désolé de t'aimer, désolé d'être curieux, désolé de t'aider, désolé de vouloir un avenir, désolé de ne pas être celui que tu aimes, pour tout désoler ! »
Je me levai claquai la porte du toit, allai à l'infirmerie. L'infirmière me demande ce que j'avais, je répondis que j'avais mal à la tête avec ma fièvre, j'étais plutôt nonchalant. Elle chercha dans ces tiroirs pendant un moment, elle sorti un médicament et de l'eau me les tendit et dit :
« Ce n'est pas grave, d'avoir mal, arrête de pleurer ! » sans même l'avoir remarqué des larmes coulaient le long de mes joues, ça faisait un moment que je n'avais pleuré comme ça. L'infirmière continua :
« Prends ton temps, si tu sens mieux retourne en cours, tu peux t'allonger. »
Elle partit me laissant seul, seul entouré de murs blancs de lits blancs avec des draps blancs comme séparation. Je n'aime pas cet endroit, il me rappelle l'hôpital. Mais je ne peux pas y aller j'ai trop mal !
J'étais fatigué, je m'allongeai sur le lit et essaya de dormir, je pris un moment avant de fermer les yeux. Quand je les ai ouverts il était 16h moins cinq, j'entendis une voix féminine me dire :
« Ça va mieux ? »
Je me tournis et vis Haya assise à côté de moi, je lui répondis :
« Oui. »
Un grand blanc s'installa, Haya dit :
· ... 8 février
· Hein ?
· Mon anniversaire est le 8 février, chaque année je vais voir mes parents qu'il y ait cours ou pas. Je ne l'ai jamais vraiment fêté et tant mieux, les fêtes ce n'est pas du tout mon truc.
· Ah...
· Depuis 4 ans, c'est devenu plus compliqué mon père est à 2500km de moi, ma mère est un peu près à 1km.
· Tes parents sont séparés ?
· On peut dire ça comme ça, enfin mon père, ne lui se serait jamais partit si ça ne tenait qu'à lui, mais le meilleur endroit pour lui, il y ait bien.
· Ok
· Tu dois rentrer !
· Hein ?
· Tu es malade, ne t'en fait pas pour moi.
· Raccompagne-moi s'il te plait ?
· Je n'ai rien de mieux à faire
· Ok »
Le téléphone à la main, elle prévenue Yui. Je ne savais pas où j'en étais. Je me souvenus de ce qui m'a le plus plu chez Haya : sa façon d'affronter ses problèmes, sereine elle est mon exemple pour ça, je sais qu'elle n'ait pas trop affectueuse, mais Haya Samoto est ma copine.
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My love of Stone
RomanceDans cette rue pleine de cerisiers en fleur Haya Samoto ne se sens pas à sa place. Elle est ce qu'on peut appeler une beauté froide. Chaque jour elle se fait arrêté par des inconnus, qu'elle laisse comme des pierres sur son chemin. Kô Yokoshi, va ar...