Le 14 février, il faudra m'expliquer pourquoi ce jour précis. Et pourquoi offrir des chocolats au gens qu'on aime. Cette année c'est la première fois que je faisais des chocolats. Yui a rudement insisté pour qu'on les fasse toutes les deux. Elle explosait de joie rien qu'à l'idée.
Nous nous sommes donné rendez-vous le weekend juste avant cette fête. Yui arriva à l'heure comme toujours. Nous avons mis du chocolat noir à fondre avec du lait. Le chocolat au lait prêt, nous prîmes des pinceaux alimentaires, et nous l'étalâmes dans douze demi-sphères et les mîmes au congélateur. En attendant la solidification, nous préparâmes deux chantilly, une à la vanille et l'autre à la pêche.
Nous fîmes les boites pour les chocolats avec du carton et deux bombes de couleur une rouge et l'autre blanche. Nous réussîmes à faire un cœur avec le carton, nous fîmes la première couche de couleur rouge, puis nous sortîmes les demi-sphères et les fourrâmes à la chantilly, six à la vanille et les six autres à la pêche. Avec deux demi-sphères, nous formâmes une boule.
Nous passâmes à la décoration des boites. Sur le couvercle de la boite, on a écrit : « Saint-Valentin ». Nous plaçâmes les chocolats dans les boites, les fermâmes, enfin nous mîmes un ruban autour. Yui a choisi le ruban blanc avec des cœurs roses, tandis que moi j'ai pris celui qui était rose légèrement transparent.
Nous sommes mercredi 14 février. Les chocolats étaient dans mon sac d'école. Comme chaque jour je suis au lycée à 6 :00h matin, lycée ouvert à cette heure. J'allai vers mon bureau, vidai le vase en verre par la fenêtre et le déposai au pied d'une des colonnes de casiers gris. Yokoshi arriva à 6 :30 comme d'habitude, il me prit mon éponge et frotta mon bureau. Depuis qu'il avait enlevé ses lunettes il n'y avait que mon bureau. La cloche sonna le premier cours commença, je lui donnerai la boite à la pause. Sauf qu'une autre fille de la classe m'a dépassée, elle a tendu un emballage blanc et prononça :
« C'est pour toi Yokoshi j'espère que tu aimes le chocolat noir!
· Désolé mais...
· T'inquiète je les ai achetés
· Ce n'est pas ça, je n'accepterai aucun chocolat. Si tu pouvais faire passer le mot aux autres filles. Ça m'arrangera. En tous cas merci pour l'intention Jukaii.
Elle repartit en gloussant vers ses copines son paquet dans les mains, visiblement satisfaite qu'il se rappelle son nom, il faut vraiment peu pour qu'elle soit heureuse. Finalement je laissai mes chocolats là où ils étaient, je trouvais normal de ne pas accepter des chocolats, vu que son ex-copine était morte.
À la pause de midi Yokoshi brisa le silence enchanteur pour me demander :
« Ton weekend s'est bien passé ?
· J'ai vu Yui, Samedi.
· Tu vois Yui et pas moi ?
· Je te vois, je ne suis pas encore myope.
· Hiha, il se mit à ricaner, il reprit ses esprits et il continua, vous avez fait quoi ?
· Elle a parlé.
· De quoi ? interrogeât-il
· D'aujourd'hui
· D'aujourd'hui ? je rêve ou il essaye de me faire dire quelque chose de particulier.
· Du nouvel an chinois, cette année ça tombe aujourd'hui tu ne savais pas ? (Le pire c'est qu'elle m'a vraiment parlé de ça.)
· Ah ! Vous parlez que de ça ? insista-t-il. Il essaya vraiment de me faire dire" Saint-Valentin", je ne veux pas un râteau de mon copain pour la Saint-Valentin. Je ne le dirai pas.
· Laisse-moi réfléchir... oui nous avons parlé des risques de crise économique mondiale. (Yui m'a vraiment parlé de ce sujet.)
· Pour aujourd'hui ?
· Pas forcément.
· Je vois, pour aujourd'hui il n'y a vraiment que le nouvel an Chinois de programmer ? il souhaite à ce point me mettre un râteau !
· Il y a la Saint-Valentin, même si c'est moins intéressant que les crises économiques possibles.
· Moi j'aime bien...
· Il faudrait retourner en cours on va être en retard
· Oui... »
La fin de la journée arrivait mes chocolats encore disposé dans mon sac noir. Au café nous rejoignons l'autre couple, Yui se leva et sautilla devant Yokoshi en répétant :
« Alors t'as aimé les chocolats, hein ? Aller dit t'as aimé ?
· Des chocolats ? Quels chocolats, Yui ?
· Haya ne t'a pas donné les chocolats ? insista-t-elle
· Non, Haya tu m'as fait des chocolats ? demanda-t-il
· Oui. Je les sortis du sac et les lui donna.
· Merci je vais me régaler ce soir. Sourit Yokoshi
· Tu veux bien prendre les miens mais pas ceux de toutes les autres. Dis-je
· Je me suis dit que je ne devrais accepter que ceux de celle que j'aime, mais si ça te contrarie je peux prendre les chocolats des autres filles. Déclara-t-il
· Tu devrais avoir assez avec les miens, ils sont très copieux.
· Ok, Haya. »
Comme toujours il me ramena devant chez moi, il remercia pour la millième fois, j'allais rentrer dans l'immeuble, quand il m'interpella pour encore me remercier, il s'approcha de moi et déposa sur mes lèvres un baiser, mon premier, mon esprit était figé pourtant je paraissais impassible comme toujours. Mais pour une fois je comprenais ce qui est merveilleux d'embrasser l'être aimé, mais je trouvais ça tellement normal que ça m'a juste fait bizarre qu'il le fasse.
« Samoto ?
· Kamiki...
· Ça faisait longtemps, tu m'as manqué » il m'a enlacé et m'a embrassé la joue, je l'ai repoussé
« Je fais si mal les câlins ?
· C'est mon espace personnel et je préfère que tu restes loin.
· Yokoshi lui a eu la bouche, j'ai le droit d'être jaloux. C'est sérieux entre vous ?
· Tu entends quoi par sérieux ?
· Vous sortez ensemble ?
· Oui
· NOOOOOOON, je suis perdu, ce n'est pas moi ton amoureux, je suis trop malheureux. Si on ne peut pas sortir ensemble on peut être amis ?
· Dans tes rêves, va-t'en !
· Je ne partirai pas si tu ne m'appelle pas par mon prénom
· Au revoir... Hauru
· Au revoir Haya, j'ai été heureux de te revoir »
Il partit et je rentrai enfin chez moi
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My love of Stone
RomanceDans cette rue pleine de cerisiers en fleur Haya Samoto ne se sens pas à sa place. Elle est ce qu'on peut appeler une beauté froide. Chaque jour elle se fait arrêté par des inconnus, qu'elle laisse comme des pierres sur son chemin. Kô Yokoshi, va ar...