𝓕𝓸𝓻𝓰𝓸𝓽𝓽𝓮𝓷 𝓸𝓻 𝓝𝓸𝓽 ? [𝕨𝕝𝕨]

CHAPITRE IV

Emma

Prise dans une averse de larmes en courant, je sentais mon cœur se serrer dans ma poitrine. Je ne comprenais pas, je ne comprenais rien. Kate avait été très agressive et, par-dessus tout, elle m'avait blessée. À quoi bon avoir accepté de sortir avec moi si c'était destiné à se terminer ainsi ? Elle aurait pu refuser, c'était dans son droit. Kate, je ne te comprends vraiment pas. Et dire que moi, je t'aimais pour de vrai, peu importe si tu ne ressentais pas la même chose, j'étais prête à faire en sorte que tu m'aimes en retour. Cependant, je m'étais bercée d'illusions insensées.

Reprenant mon souffle, je m'adossai à un lampadaire, le regard toujours embué par mes larmes. Je n'avais aucune envie de retourner au dortoir dans cet état, surtout parce que je refusais que ma colocataire Mia me voie ainsi. C'était donc vrai, les premiers amours étaient toujours ceux qui faisaient le plus mal. Maintenant, je pouvais y croire puisque j'y avais goûté. Quelle idée aussi d'avoir craqué sur la fille la plus inaccessible et incompréhensible du campus.

Alors que je tentais de sécher mes larmes avec mes doigts, je fus prise au dépourvu lorsqu'une main me saisit par derrière et qu'une autre se posa sur ma bouche pour m'empêcher de crier. À cet instant, je fus figée sur place, les yeux écarquillés. Par pitié,... Non,....

Kate

Tremblante jusqu'au plus profond de mon être, j'étais tétanisée face à ce que je voyais. Un garçon blond, plus âgé que moi, était en train de violenter une fille qui désespérait qu'on lui vienne en aide. Tirant sur mes liens qui me retenaient prisonnière, je commençai à paniquer lorsqu'il tourna son regard sombre vers moi. Mes larmes affluèrent avant même qu'il ne s'approche de moi, mon cœur battait la chamade, je voulais intérieurement hurler et m'en aller de cet enfer. Et alors qu'il s'approchait de moi, au moment même où il me saisit par le cou, je me figeai sur place, incapable de bouger, les yeux écarquillés. Tout ce que j'arrivais à voir n'était autre que son tatouage en forme de serpent à son cou,...

Ouvrant grand les yeux, la respiration complètement haletante, je regardai autour de moi d'un air paniqué. Réalisant que j'étais au dortoir, je me redressai avec un soupir de soulagement. Et au moment où je me redressai, Victoria me regarda d'un air légèrement consterné.

— T'as une sale tête,... Je rêve ou t'as pleuré ? fit-elle en entrant dans la chambre. Elle venait tout juste d'arriver si je ne me trompe pas.

— Ouais, tu rêves,... fis-je à voix basse avant d'aller m'enfermer dans la salle de bain.

Me regardant dans le miroir, je faisais peine à voir. Pleurer toutes les larmes de mon corps n'était pas vraiment prévu au programme. En même temps, c'était ma propre faute, je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même. Me massant légèrement les tempes, je peinais à croire qu'après des années, j'avais encore une fois cauchemardé à propos de ça. Moi qui pensais être passée au-dessus de cette histoire, pourquoi maintenant ?

D'un soupir, je n'y accordai pas plus d'importance en me préparant pour aller en cours.

Bien plus tard, en arrivant en salle, je ne vis pas Emma alors que tout le monde était déjà là. En même temps, ça ne m'étonnerait pas si elle avait décidé de ne pas venir après ce que je lui ai dit.

Arrivant à ma table, je vis un papier posé dessus. D'un soupir, je me dis que c'était peut-être encore une déclaration stupide de l'un de ces idiots, autant s'en débarrasser. Je le pris et étais sur le point de le jeter lorsque je vis qu'il y avait écrit le nom d'Emma au dos de la lettre. Relevant un sourcil intrigué, je finis par l'ouvrir.

Mes yeux s'écarquillèrent à la vue de ce qu'il y avait écrit,...

— Ce n'est pas possible,... Ce n'est pas vrai,... me dis-je à moi-même en fixant avec horreur la marque de prédilection de ce sale type,...

Un serpent,...

À SUIVRE,...

N/A : J'ai pas grand chose à dire en vrai, en tout cas, j'espère que ce chapitre aura été captivant, dans le cas contraire, je continuerai à écrire vu que je m'étais promis de ne pas abandonner ce récit. Surtout car j'ai un prologue encore en suspense qui attend qu'on y revienne. Sur ce, bon journée !