Fall In Love

CUATRO. Lucas

Aujourd'hui, j'ai vraiment agi de manière étrange. Je ne peux m'empêcher de repenser à ce moment à la cantine où je l'ai rapprochée de moi en la tenant par la taille. Je pouvais sentir qu'elle était mal à l'aise. Ce qui m'a surpris, c'est qu'elle est restée calme tout au long du repas. J'ai même été gentil avec elle en lui donnant mon dessert car je savais qu'elle n'aimait pas le chocolat. Je ne comprends pas ce qui m'arrive.
Il semblerait que j'aie reçu un coup. Peut-être que c'est le coup de poing qui m'a plongé dans ce jeu risqué que mon cerveau a imaginé. Ce coup d'hier soir chez Peter.
Oh, ce jour-là, j'ai vraiment tout fait pour saboter leur seul chance de s'embrasser. Je connais Dave comme ma poche et il était hors de question qu'il parvienne à construire une relation avec elle. Il lui aurait fait du mal sinon. Et personne d'autre n'avait le droit de lui faire du mal, personne d'autre sauf moi, évidemment.
Je préfère ne pas parler du moment où je suis sorti de la salle de bain.
Et je suis très embêtant, ça je je sais. Je suppose que c'est le but du jeu. En fait, j'ai l'impression que plus elle me repousse, plus elle m'attire. C'est contradictoire, mais c'est compréhensible de mon point de vue. J'ai envie de lui faire du mal, mais en même temps, de la protéger. Je suis vraiment devenu fou.
J'ai également osé créer une playlist avec ses chansons préférées. Je savais qu'elle allait l'apprécier. On peux dire que j'avais décidé de faire une pause dans mon petit jeu à ce moment-là, même s'il a repris juste après.
A ce moment même, mon corps est tout contre le sien, mon regard fixé sur ses lèvres roses. Ses mains sont posées sur mon torse. Je peux voir qu'elle se crispe legerment, toujours aussi mal à l'aise à chaque fois que je m'approche d'elle.

─ Hé, est-ce que ce n'est pas mieux si vous faites ça dans une chambre ? Dit Peter en lâchant un léger rire.

Son est bras enroulé autour des épaules de Diana, mon ex. Normalement, on ne touche pas aux ex de nos amis, mais ils sont déjà loin ensemble.
Peu importe de toute façon, je me moque d'elle, si je l'ai trompée ce n'est pas parce que j'avais le moindre intérêt pour elle. Ce qu'elle ne dit pas, c'est qu'elle a embrassé un autre mec l'autre soir avant que je fasse la même chose pour me venger. Les femmes, c'est toujours pareil. Toujours la faute des hommes.
Mais bon, je ne trouve pas cela déplaisant, d'être l'homme désiré par toutes les filles de mon lycée. Je donne l'image d'un bad boy à leurs yeux, car je trompe mes copines, ce qui est soit disant romantique pour elles. En tout cas, moi je ne trouve pas. Si elles découvrent du jour au lendemain que je n'ai jamais été le premier à tromper, je serais considéré comme une victime plutôt qu'un bad boy. Et mon ego pourrait en souffrir. Alors je préfère cette réputation à celle de finir comme le nerd assis à côté de Vya.
Vya lança un regard plein de colère à Peter. Pendant ce temps, les autres étaient en train de se sécher avec les serviettes que Vya avait ramenées pour nous. Elle finit par me regarder puis me poussa pour que je lui laisse de l'espace pour sortir.

─ Je n'ai même pas pris de serviette pour moi en plus, grogne-t-elle en essorant ses cheveux.

Je sort juste derrière elle puis partt chercher une serviette pour me sécher. Je la regarde ensuite essorer sa robe, le visage contracté. Elle est en colère. Et ça se voit très clairement.
Une fois que les deux couples rentrent à l'intérieur pour se rhabiller, je décide de m'approcher de Vya, profitant du fait que nous soyons seuls tous les deux.

─ T'es vraiment un connard, me dit-elle en me tournant le dos, attrapant un élastique sur la table pour attacher ses cheveux encore mouillés.

Je le lui enlève alors des mains. Elle ouvre la bouche pour certainement me crier de nouveau dessus, mais s'arrête en voyant mon geste sympathique. Je passe ma serviette autour de nos deux corps, me collant à nouveau à elle.
Elle me regarde à nouveau, mais cette fois-ci elle ne me repousse pas. Son visage était toujours dur. Elle détourna rapidement le regard du mien.
La nuit tombait et il commençait à faire froid. Mon téléphone se mit alors à sonner, gâchant ce moment plutôt agréable. C'était ma mère.
Je laisse alors la serviette à Vya qui s'assit sur sa chaise en s'enroulant dedans.