Lisa
Je me réveillai lentement, émergeant des brumes d'un sommeil profond et réparateur. Mon corps se sentait lourd, et ma tête pulsait légèrement, rappel cruel des excès de la veille. Mon esprit embrumé essayait de rassembler les fragments de la nuit passée. Le bal, les danses, l'alcool... Marella. La réalité me frappa soudain : Marella m'avait ramenée chez moi et nous avions passé la nuit ensemble. Je baissai les yeux et réalisai que je portais uniquement mes sous-vêtements, une couverture enroulée autour de moi.
Mon cœur se serra de déception en constatant que Marella n'était plus dans le lit. Je ne pouvais m'empêcher de me demander où elle était allée et pourquoi elle ne m'avait pas réveillée. L'absence de sa présence à mes côtés laissait un vide que je n'aimais pas reconnaître.
Je sortis du lit en étirant mes muscles endoloris, attrapant un peignoir pour me couvrir. En passant devant le miroir, je vis mes cheveux en désordre et mes yeux encore embués de sommeil. Je pris une profonde inspiration et me dirigeai vers le salon, mes pas hésitants sur le parquet froid.
Marella
Je m'étais levée tôt, ne pouvant plus trouver le sommeil. Après avoir veillé sur Lisa pendant un moment, savourant la tranquillité de l'instant, j'avais ressenti le besoin de bouger. L'alcool de la veille n'avait pas complètement dissipé la tension entre nous, et cela m'avait rendue nerveuse.
Je m'étais retrouvée à explorer discrètement son appartement. Chaque objet, chaque photo, chaque détail de ce lieu me parlait d'elle, de sa vie, de ses luttes. Je ne voulais pas envahir son intimité, mais je ne pouvais m'en empêcher. Plus je découvrais son chez-soi, plus je me demandais ce que ces choses pouvaient représenter pour elle.
Ce qui attira particulièrement mon attention furent ses tatouages. Les serpents, les araignées, et d'autres symboles personnels, chacun racontait une histoire, une partie de sa vie que je ne connaissais pas encore. En les regardant pendant qu'elle dormait, je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qu'ils signifiaient pour elle. Chaque motif semblait chargé de douleur, de résilience, et peut-être d'espoir. Mon regard caressa doucement chaque courbe, chaque dessin, luttant contre la tentation irrésistible de toucher sa peau qui avait l'air si douce.
Finalement, je décidai de préparer du café pour nous deux, cherchant à faire quelque chose d'utile. Le doux arôme emplit bientôt l'appartement, et je me sentis étrangement à l'aise dans cet environnement étranger.
J'entendis des pas légers derrière moi et me retournai pour voir Lisa, encore enveloppée de son peignoir, apparaître dans l'embrasure de la porte.
Lisa
La scène qui s'offrit à moi me sembla irréelle. Marella, debout dans ma cuisine, préparait du café comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Elle portait ses vêtements de la veille, mais paraissait étonnamment fraîche et calme. Elle se retourna et me sourit, un sourire sincère qui allégea instantanément le poids que je sentais sur mes épaules, bien que la tension entre nous restât palpable.
"Bon matin," dit-elle doucement, tendant une tasse de café vers moi. "Je me suis dit que tu en aurais besoin."
Je pris la tasse avec gratitude, nos doigts se frôlant brièvement, et une décharge électrique passa entre nous. "Merci," murmurai-je, prenant une gorgée de la boisson chaude. Le café était fort, exactement comme je l'aimais.
Je m'assis à la table de la cuisine, essayant de rassembler mes pensées. Les souvenirs de la nuit précédente revenaient par vagues : le bal, l'alcool, les danses enflammées, nos regards intenses. Je me souvenais aussi du moment où Marella m'avait portée jusqu'à mon lit, son regard protecteur. La déception de ne pas l'avoir trouvée à mes côtés se mêlait désormais à une irritation sourde.
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Ma policière
RomanceJe m'appelle Lisa Montoni. À 28 ans, je suis une détective fraîchement intégrée à la brigade de police locale, mes cheveux bruns encadrent un visage marqué par des tatouages sombres. J'ai grandi en Italie, élevée par ma grand-mère après le meurtre b...