Ma policière

Chapitre 3 : L'Affrontement

Lisa

Je n'avais jamais ressenti une telle animosité dès le premier regard. Marella Loftor, la mafieuse redoutée que je devais interroger, était assise devant moi dans la salle d'interrogatoire, ses yeux sombres fixant les miens avec une intensité troublante. Son visage était marqué par une cicatrice impressionnante, témoin d'une vie de violence. Elle semblait à l'aise malgré les menottes qui entravaient ses poignets.

"Alors, c'est toi la fameuse détective Montoni," dit-elle d'une voix basse et rauque. "Je m'attendais à quelqu'un de... plus imposant."

Je serrai les dents, réprimant une réplique cinglante. "Et toi, Marella Loftor, je m'attendais à quelqu'un de moins... imprudent."

Elle haussa un sourcil, un sourire narquois se dessinant sur ses lèvres. "Imprudent? Intéressant choix de mots. On verra bien qui est vraiment imprudent ici."

Je m'assis en face d'elle, posant le dossier de l'affaire sur la table. "Nous savons que tu es impliquée dans une série de crimes. Le mieux pour toi serait de coopérer."

Marella éclata de rire, un rire froid et sans joie. "Tu penses vraiment que je vais te faciliter la tâche? Tu n'as aucune idée de ce dans quoi tu t'embarques, Montoni."

Cette femme avait le don de me mettre hors de moi. Chaque parole était un affront, chaque regard un défi. Je pris une profonde inspiration, essayant de garder mon calme. "Nous verrons bien. Pour l'instant, tu ferais mieux de réfléchir à ta situation. Plus tu coopéreras, plus cela pourrait jouer en ta faveur."

Marella

Cette détective Montoni était une vraie plaie. Elle essayait de jouer les dures, mais je voyais bien que mes paroles la touchaient. Son masque de froideur commençait déjà à se fissurer. Intéressant.

"Montoni," répétai-je en savourant le son de son nom. "Ce nom me dit quelque chose. Ah oui, tes parents étaient des mafieux aussi, n'est-ce pas? Triste histoire."

Je vis une lueur de douleur traverser ses yeux bleus. Touché. "Ce n'est pas le sujet," répondit-elle d'une voix serrée. "Nous parlons de toi, Marella."

Je me penchai en avant, faisant tinter les menottes. "Tu veux savoir ce qui est vraiment triste, Montoni? C'est de voir quelqu'un comme toi, avec un tel potentiel, gaspiller son énergie à jouer les justiciers. Tu pourrais faire tellement mieux."

Son visage se durcit, ses mâchoires se serrèrent. "Je n'ai pas besoin de tes conseils. Je suis ici pour faire mon travail, rien de plus."

"Vraiment? Et ce travail consiste à quoi? Prouver que tu es meilleure que tes parents? Que tu peux te tenir au-dessus de leur passé sordide? Bonne chance avec ça."