Ma policière

Chapitre 9 : Les Conséquences

Lisa

Avec les preuves récupérées, nous pûmes enfin arrêter Carlo Bianchi. L'affaire faisait les gros titres, et notre succès était salué par beaucoup. Mais pour moi, ce n'était qu'une étape de plus dans ma quête de justice.

Je pensais souvent à Marella, à notre étrange dynamique. Elle m'avait aidée, mais pour quelles raisons? Et pourquoi ressentais-je ce besoin croissant de comprendre ses motivations?

Alors que je m'apprêtais à la rencontrer de nouveau, une question me hantait : et si, derrière cette façade de criminelle, se cachait une personne plus complexe que je ne l'avais imaginé?

Marella

La nouvelle de leur succès me parvint enfin. Ils avaient non seulement survécu, mais aussi récupéré des preuves cruciales. Un sentiment de fierté mêlé à un étrange soulagement m'envahit.

"Bien joué, Montoni," murmurai-je, un sourire satisfait aux lèvres. "Tu es plus tenace que je ne le pensais."

Mon transfert avait été bénéfique. J'étais loin des intrigues de la ville, mais mes pensées restaient tournées vers Lisa. Notre dernière rencontre avait éveillé en moi des sentiments que je n'aurais jamais cru possibles.

Lorsque je reçus la visite de Lisa, je fus surprise de la voir. Elle avait l'air plus déterminée que jamais, mais aussi... vulnérable.

"Pourquoi m'as-tu aidée?" demanda-t-elle, ses yeux bleus fixés sur moi.

Je pris une profonde inspiration. "Parce que, malgré tout, je crois que tu es quelqu'un de bien. Et peut-être que, quelque part en moi, j'avais besoin de croire que je pouvais encore faire quelque chose de bien."

Elle me regarda, incrédule, mais je vis une lueur de compréhension dans ses yeux. Peut-être que, finalement, nous n'étions pas si différentes l'une de l'autre.

Lisa

Je n'aurais jamais pensé que je reviendrais ici, devant elle, dans cette prison. Marella Loftor, la femme que je devais haïr, m'avait aidée. Et cette aide m'avait sauvé la vie. Je ne pouvais pas l'ignorer, et cela me hantait depuis notre dernière rencontre.

"Pourquoi m'as-tu aidée?" demandai-je, mes yeux bleus fixés sur elle, cherchant des réponses.

Elle prit une profonde inspiration, semblant peser chaque mot. "Parce que, malgré tout, je crois que tu es quelqu'un de bien. Et peut-être que, quelque part en moi, j'avais besoin de croire que je pouvais encore faire quelque chose de bien."

Je la regardai, incrédule. C'était difficile de croire qu'une mafieuse redoutée pouvait ressentir de telles choses. Mais dans ses yeux, je vis une lueur de sincérité, de compréhension. Peut-être, finalement, n'étions-nous pas si différentes l'une de l'autre.

Un silence pesant s'installa, chacun perdu dans ses pensées. Je repensai à tout ce que nous avions traversé, aux dangers, aux trahisons. Mais au-delà de tout cela, il y avait quelque chose de plus profond, quelque chose que je ne voulais pas encore admettre.

"Je ne sais pas quoi dire," murmurai-je finalement. "Je pensais que tu étais mon ennemie."

"Les choses ne sont jamais aussi simples," répondit-elle doucement. "Parfois, ceux que l'on considère comme des ennemis sont ceux qui nous comprennent le mieux."

Ses paroles résonnaient en moi. Peut-être avait-elle raison. Peut-être que cette haine que nous partagions cachait quelque chose de plus complexe, de plus profond.

"Et maintenant?" demandai-je, incertaine.

"Maintenant, tu fais ce que tu dois faire," dit-elle. "Mais sache que je suis là, si tu as besoin de moi."

Je hochai la tête, reconnaissante mais toujours troublée par la complexité de nos sentiments.

Marella

Voir Lisa me rendait plus vulnérable que je ne l'aurais jamais admis. Nos échanges étaient chargés de tension et de non-dits. Elle était une policière, une figure de loi, et moi, une criminelle. Pourtant, nos destins semblaient inextricablement liés.

Son départ laissa un vide, mais aussi une détermination renouvelée. Je savais que notre rencontre avait changé quelque chose en elle, tout comme en moi.

Quelques jours plus tard, une opportunité se présenta. Grâce à mes contacts, j'appris que Carlo Bianchi préparait un coup important. Une transaction de grande envergure qui pourrait lui donner encore plus de pouvoir. Il fallait agir, et vite.

J'utilisai mes relations pour faire parvenir l'information à Lisa. Je savais qu'elle saurait quoi en faire. Mais ce n'était pas sans risques. En aidant la police, je me mettais en danger, mais c'était un risque que j'étais prête à prendre.

Lisa

L'information que j'avais reçue de Marella était cruciale. Carlo Bianchi préparait une transaction majeure, et c'était notre chance de le faire tomber. L'équipe se réunit une nouvelle fois, la tension palpable. Nous savions que cette opération serait décisive.

La nuit tombée, nous nous préparâmes. Les véhicules étaient prêts, les armes vérifiées. Chaque membre de l'équipe connaissait son rôle. Nous n'avions pas droit à l'erreur.

En arrivant sur les lieux, l'obscurité nous offrait un certain avantage. Nous nous faufilâmes à travers les ombres, progressant vers le lieu de la transaction. Les gardes patrouillaient, mais nous étions prêts.

Au moment où nous entrâmes, la scène fut chaotique. Les échanges de coups de feu résonnaient, les cris de panique et de colère remplissant l'air. Mon cœur battait à tout rompre, mais je ne pouvais pas laisser la peur m'envahir.

Je repérai Bianchi au loin. C'était maintenant ou jamais. Je me précipitai vers lui, déterminée à le capturer. Mais il m'aperçut et tenta de fuir. La poursuite fut intense, chaque seconde comptant. Finalement, je parvins à le maîtriser, le plaquant au sol.

"C'est fini, Bianchi," murmurai-je, menottant ses poignets. La victoire avait un goût amer, mais c'était une victoire quand même.

Marella

De ma cellule, j'attendis des nouvelles avec une anxiété grandissante. Les heures passaient, chaque minute une éternité. Puis, enfin, une information parvint à moi : Carlo Bianchi avait été capturé. Lisa avait réussi.

Un soulagement profond m'envahit, suivi d'une étrange sensation de fierté. Elle avait fait ce qu'elle devait faire, et j'avais joué mon rôle.

Mais alors que je pensais à notre prochaine rencontre, une question persistait : où irions-nous à partir de là?