Ma policière

Chapitre 1: Lisa

Bonjour à tous et à toutes, à partir du chapitre 8 les chapitres seront plus longs. Désolé c'est ma première histoire.
Bonne lecture.

Je me tenais devant le miroir de ma petite salle de bain, observant mon reflet avec une intensité presque désespérée. Mes cheveux bruns, presque noirs, encadraient mon visage pâle, et mes yeux bleus perçaient comme deux glaciers. À 1m68, je n'étais pas la plus grande, mais ma présence imposante et mes tatouages noirs, représentant des serpents, des araignées et d'autres symboles personnels, racontaient une histoire de douleur et de résilience.

Ma grand-mère m'avait souvent dit que mes yeux étaient le miroir de mon âme, une âme qui avait été brisée à un âge trop jeune. J'avais grandi avec elle en Italie, après avoir été témoin du meurtre brutal de mes parents, des mafieux notoires, devant mes yeux innocents. Cette tragédie m'avait marquée à jamais, me poussant à me forger une carapace de froideur et de distance.

Enfant, je n'avais pas de vrais amis. Les autres enfants se tenaient à l'écart, sentant instinctivement que quelque chose chez moi était différent, brisé. À l'école, je me réfugiais dans les études, trouvant du réconfort dans les livres et les connaissances. C'est là que j'ai décidé que je deviendrais détective, une décision motivée autant par le désir de justice que par un besoin de contrôle sur ma propre vie.

Maintenant, à 28 ans, fraîchement diplômée de l'académie de police, j'avais intégré une brigade en tant que détective. Je résolvais des petites affaires sans trop d'enthousiasme, des vols mineurs, des querelles de voisinage, jusqu'au jour où une opportunité inattendue se présenta. Une enquête complexe, potentiellement décisive pour ma carrière, venait de m'être confiée.

Mon supérieur, le capitaine Rossi, m'avait convoquée dans son bureau ce matin-là. Ses murs étaient ornés de diplômes et de photos de lui avec diverses personnalités importantes. L'odeur de tabac froid flottait dans l'air. Il m'avait regardée avec une intensité inhabituelle avant de me parler de l'affaire Marella Loftor. "Montoni, cette affaire pourrait faire ou défaire ta carrière," avait-il dit, son regard perçant scrutant mes réactions. "Ne me déçois pas."

Je m'étais contentée de hocher la tête, une vague de détermination m'envahissant. Marella Loftor était une criminelle redoutée, impliquée dans des affaires de trafic d'armes et de drogue. Son arrestation était une victoire majeure pour la brigade, mais le plus dur restait à faire : prouver sa culpabilité et démanteler son réseau.