Chapitre 11: Le Bal Masqué

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Lisa

Quelques mois après l'arrestation de Carlo Bianchi, la ville semblait renaître. Pour célébrer notre succès et lever des fonds pour les victimes de la mafia, la brigade organisait un grand bal masqué. C'était une occasion rare de se détendre et de voir mes collègues sous un jour différent. Mais au fond de moi, une certaine appréhension persistait.

En entrant dans la grande salle de bal, décorée avec élégance, je me sentis submergée par une vague de souvenirs. Les lustres scintillants, les tables ornées de fleurs et de chandeliers, tout rappelait les réceptions somptueuses que mes parents organisaient avant leur mort. Je secouai la tête pour chasser ces pensées et me dirigeai vers le bar pour prendre un verre de champagne.

"Montoni, tu es magnifique ce soir," dit une voix familière. Je me retournai pour voir mon collègue, Marco, sourire en ajustant son masque.

"Merci, Marco," répondis-je avec un sourire, essayant de me détendre. "Toi aussi, tu es très élégant."

La soirée avançait, et je passai de groupe en groupe, échangeant des plaisanteries et des histoires. Mais une part de moi restait distraite, pensant à Marella. Comment aurait-elle réagi à un événement comme celui-ci? Aurait-elle trouvé cela amusant, ou ridicule?

Alors que je m'éloignais de la foule pour prendre l'air sur la terrasse, une silhouette attira mon attention. Une femme, grande et élancée, portant une robe noire élégante et un masque doré. Il y avait quelque chose de familier dans sa démarche.

Marella

Le bal masqué était une opportunité parfaite pour me mêler à la foule sans être reconnue. Avec l'aide de mes contacts, j'avais réussi à obtenir une invitation discrète. Je savais que c'était risqué, mais l'envie de voir Lisa dans un cadre différent, de comprendre un peu plus de sa vie, était trop forte.

En entrant dans la salle, je fus frappée par l'opulence du décor. Cela me rappelait mes propres soirées, autrefois, avant que la violence et la trahison ne deviennent mon quotidien. Je me faufilai à travers les invités, observant, écoutant.

Et puis, je la vis. Lisa, dans une robe bleue qui contrastait magnifiquement avec ses yeux et ses cheveux sombres. Elle semblait à la fois à l'aise et légèrement mal à l'aise, comme si elle portait un masque, au sens propre comme au figuré.

Je la suivis jusqu'à la terrasse, hésitant à me montrer. Finalement, je décidai de me rapprocher.

"Bonsoir, détective," murmurai-je en m'approchant d'elle. Elle se retourna brusquement, surprise, mais son expression se transforma rapidement en une mixture de choc et de reconnaissance.

"Marella? Que fais-tu ici?" demanda-t-elle, tentant de masquer son étonnement.

"Je suis venue voir comment vous, les justiciers, vous détendez," répondis-je avec un sourire en coin. "Et je dois dire que je suis impressionnée."

Elle secoua la tête, visiblement incrédule. "C'est risqué pour toi d'être ici."

"Peut-être. Mais j'avais besoin de te voir," avouai-je, mon ton plus sérieux. "Pour comprendre ce qui se passe entre nous."

Lisa

Je restai sans voix un instant, regardant Marella. Son visage, même partiellement masqué, exprimait une sincérité que je n'avais pas souvent vue chez elle. Et peut-être, au fond de moi, avais-je également besoin de cette confrontation.

"Tu veux comprendre ce qui se passe entre nous?" répétai-je doucement. "Moi aussi, Marella. Mais cela complique tout."

Elle s'approcha un peu plus, son regard perçant le mien. "Peut-être que tout n'a pas besoin d'être si compliqué. Peut-être que nous devrions simplement accepter ce que nous ressentons et voir où cela nous mène."

Ma policièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant