𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟓

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𝐀𝐥𝐢𝐬𝐬𝐨𝐧

La sonnerie aiguë de mon téléphone me réveilla en sursaut. Mes yeux écarquillés se refermèrent aussitôt après avoir croisé la lumière étincelante du doux soleil qui pénétrait la pièce. A l'aveugle je saisis mon téléphone et j'entrevis le nom de mon chef sur celui-ci. Je soufflai un coup avant de décrocher.

— Allo ? Ma voix endormie traversa mes lèvres.

— Dur réveil à ce que je vois.

— Tu viendrais sur le terrain tu comprendrais mieux ma fatigue. Je pestai aussitôt.

Pour seule réponse, j'entendis son rire grave. Je ne savais même pas quelle heure il était en plus de ça.

— Je te taquine Alisson.

— Taquine moi à un autre moment de la journée plutôt qu'à... il est quelle heure au juste ?

— Six heures trente.

Je passai ma main dans mes cheveux serrant une poignée de mes cheveux et mordant ma lèvre inférieure. Dieu pourquoi me réveillait-il à une heure aussi matinale. Je frottai mes yeux et laissai mes iris bleutés s'adapter à la luminosité de la pièce avant de me lever.

— Et pourquoi ai-je la joie de me faire réveiller à six-heures trente ?

— Tu as déjà oublié ta mission Alisson ?

Je fronçai mes sourcils, pinçant l'arête de mon nez, mais de quoi parlait-il ?

— Miss Carter. Il me rappela.

— Attends, me dis pas que je commence là ?

— Il est vrai que j'aurais pu te prévenir hier soir. Il rit nerveusement. Elle arriva à son bureau à huit-heures, je t'enverrai l'adresse. Sois là-bas à la même heure.

Je lâchai un long soupir, génial.

— Et si elle refuse ma présence ?

— Elle n'aura pas le choix.

Je lâchai un rire sarcastique.

— On parle bien de la même personne là ? Si elle n'accepte pas ma présence croyez-moi qu'elle trouvera un moyen de me virer.

— A toi de faire en sorte que ça n'arrive pas dans ce cas.

— Je te jure James, la prochaine fois que-

Mais les tintements de fin d'appel retinrent mon attention, il venait sérieusement de me raccrocher au nez ? Je balançai mon téléphone sur le matelas et passai les mains sur mon visage avant de souffler d'exaspération. A cet instant je me détestai encore plus d'avoir eu cette idée stupide.

Lorsque je me tins devant mon armoire, je fis face à un dilemme. M'habiller avec ma tenue de travail attirerait beaucoup trop l'attention dès le premier jour, la meilleure solution resterait tout de même de me fondre dans la masse. Même si je n'aurais aucune protection ou arme, je pouvais toujours en dissimuler sur moi. Je décidai alors de faire comme ça et pris un ensemble de tailleur noir ainsi qu'une chemise blanche dont je déboutonnais les premiers boutons, cette tenue devrait parfaitement faire l'affaire dans un cabinet d'avocat, stricte, monotone. Je trouvai ensuite un brassard noir initialement fait pour être mis autour du bras que j'attachai à mon mollet, parfaitement dissimulé sous mon bas pour y placer un couteau. On ne savait jamais ce qui pouvait arriver. Les années au sein de la police m'avaient amené à toujours prévoir nos coups en avance car on ne devait jamais laisser un criminel avoir l'avantage sur nous. Je saisis ensuite le pistolet situé dans le tiroir de ma table de chevet et le plaçai dans un petit sac à main Hobo blanc en cuir.

Miss CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant