𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟗

4.9K 251 66
                                    


𝐀𝐥𝐢𝐬𝐬𝐨𝐧

Je souris bêtement en regardant Irina pencher sur ses documents. J'étais loin de me douter qu'en à peine quelques heures nous avions mis Elvis derrière les barreaux et qu'Irina et moi étions en couple. Tout s'était enchaîné à une vitesse que je n'avais pas anticipé. Mais j'étais heureuse, heureuse malgré tout ce qui nous arrivait. Ma mère m'avait toujours dit que les ténèbres venaient toujours avec sa part de lumière. Irina était cette lueur qui m'éclarait, même sans rien faire elle réussissait à calmer le tumulte qui faisait rage dans mon être.

Lorsqu'elle releva doucement les yeux, elle m'offrit le plus beau sourire qui m'était donné de voir. Elle semblait tellement douce et sensible. La voir s'ouvrir à moi de cette façon me réchauffait le cœur, elle me faisait confiance, elle m'avait laissé traverser cette barrière glacée qu'elle avait bâtie durant ses années.

— Tu as besoin de quelque chose ? Elle me demanda tendrement.

— Non non.

— Alors pourquoi est-ce que tu me fixes ? Elle rit doucement.

— Tu es belle.

Je souris en la regardant rougir, un amusement malicieux dans les yeux. Je savais que je pouvais jouer un peu avec elle, surtout quand elle se dérobait comme ça. Elle était si adorablement sincère dans sa gêne que c'en était presque irrésistible.

— Oh, ne sois pas si modeste, Irina. Ce n'est pas comme si tu n'étais pas au courant.

Elle leva les yeux vers moi, un sourire gêné mais amusé aux lèvres.

— Je suppose que j'aurais dû m'en douter, vu comment tu me dévisages comme si j'étais une œuvre d'art dans un musée.

— Oui, c'est un peu ça. Je me penchai en avant, mes yeux scintillant de malice. Mais contrairement à une œuvre d'art, tu ne restes pas immobile, et ça, c'est encore plus captivant.

Une rougeur encore plus prononcée se répandit sur son visage. Je décidai d'arrêter de l'embarrasser et me levai doucement.

— Je vais chercher quelque chose à boire, je t'apporte quelque chose ?

Elle sembla soudainement paniquée pour je ne sais quelle raison et se leva rapidement, posant une main sur mon épaule.

— Je vais y aller. Reste ici, que veux-tu ?

— Pourquoi tu ne veux pas que j'y aille ? Je levai un sourcil, ne sachant pas ce qui lui prenait.

— Comment dire...

Elle était adorable quand elle était gênée. Je posai ma main sous son menton et remontai doucement ma main le long de sa mâchoire avec de replacer un mèche de ses mèches de ses cheveux bruns derrière son oreille.

— Ton cou.

Je plissai davantage mes yeux et prit mon téléphone en mode photo pour regarder. Mes yeux s'écarquillèrent et j'éclatai de rire.

— Ce n'est pas drôle ! Irina s'exclama.

— Tu as marqué ton territoire, tu devrais plutôt t'en vanter au lieu d'avoir honte tu sais. Je ris. J'en ai fait de même.

Je passai ma main dans son cou, inspectant toutes les morsures et tous les suçons que je lui avais laissé. Je lui volai un délicat baiser avant qu'elle n'ait le temps de répliquer.

— Oh mon Dieu mais que vont dire les gens du cabinet ? Elle se précipita dans son sac, sortant un petit flacon de fond de teint.

— Eh Irina, ce n'est rien tu sais ? Je rigolai.

Miss CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant