Miss Carter

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗

𝐀𝐥𝐢𝐬𝐬𝐨𝐧

Je tenais dans ma main une carte de visite, mais pas n'importe laquelle, celle du cabinet d'Irina. Il ne faisait aucun doute que cet homme en faisait partie. Ce qui faisait un nouveau point commun. Mais le doute ne fut plus permis lorsque mon regard dévia vers le nom d'Irina Carter, écrit sur la carte de visite, entouré avec du sang séché. Une preuve de plus qui démontrait qu'elle était bien la cible. Je me relevai rapidement, mettant la carte dans ma poche avant de prendre une rapide photo du cadavre.

— Capitaine Garcia ? M'appela Camillo.

— J'arrive !

J'enjambai le désordre dans la pièce et regagnai rapidement l'extérieur où je découvris Héléna qui parlait avec le reste de l'équipe. Une faible lueur orangée commença à monter dans le ciel, le soleil se levait.

— Easton, du nouveau ? Il y avait quelque chose dehors ? Je m'adressai à Héléna.

— Rien du tout, aucune trace de sang, ni aucune empreinte.

— Bien.

Je mis mes mains sur mes hanches et commençai à tourner en rond dans l'espoir que cela m'aide à mieux réfléchir. Malheureusement, mon épuisement m'empêchait de réfléchir correctement, je ne comptais même plus les quelques heures de sommeil auxquelles j'avais le droit. J'étais épuisée aussi bien physiquement que mentalement.

Je pinçai l'arrête de mon nez.

— Ariston, appelle le poste pour leur demander de venir chercher le cadavre.

Il acquiesça d'un mouvement de tête et saisit son téléphone pour contacter le poste. Je vis Héléna s'approcher.

— Capitaine. Sa douce voix m'interpella.

— Un problème Easton ?

— Vous ne voulez pas partir pour vous reposer ? Il vous reste deux heures avant de vous rendre au cabinet de Madame Carter. Nous pouvons très bien gérer ici.

— C'est très gentil de ta part mais ne t'en fais pas pour moi, d'accord ?

— Vous êtes sûre ?

— Héléna, ça va je t'assure.

Elle croisa mon regard et baissa doucement la tête. Camillo ne tarda pas à nous rejoindre, courant vers nous, son téléphone à la main.

— Capitaine, le chef veut vous parler.

J'arquai un sourcil, curieuse et pris le téléphone dans mes mains.

— Oui ?

— Alisson, c'est toi.

— Qui veux-tu que ce soit ? Je réplique avec sarcasme.

Je l'entendis rire à l'autre bout du fil.

— Il y a un problème ? Je demandai.

— Tu vas m'expliquer ce qu'il t'a pris de partir tout à l'heure ? Tu devais rester au poste toute la nuit. Tu as de la chance d'être arrivé ici rapidement, mais je pense que ça nécessite une explication.

Je soufflai, grattant ma nuque. Je m'éloignai, indiquant, d'un mouvement de main, les directives à mon équipe.

— Ecoute, je suis désolée James, ça n'arrivera plus.

— Tu sais que j'ai confiance en toi Alisson. Je ne vais pas te mentir, je sais ce qu'il s'est passé, les informations circulent vite. Je n'ai aucun doute que tu y es allée par conviction. Mais ne confonds pas sentiment et travail, d'accord ? Les deux ne font jamais bon ménage.