Miss Carter

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟕

𝐀𝐥𝐢𝐬𝐬𝐨𝐧

Mes pas me dirigèrent innocemment vers la machine à café et Elvis me lança un sourire.

— Mal dormi ? Il me demanda.

— M'en parle pas, je suis crevée. Je n'ai même pas eu le temps de prendre un café ce matin.

Je déposai une pièce dans le distributeur et un café en sortir quelques instants après sous le regard du rouquin. D'un coup, il regarda sa montre.

— Mince ! Madame Carter va m'en faire voir de toutes les couleurs si je ne lui amène pas tout ça !

— Allez dépêche toi !

Il me salua et partit en courant. Le plan pouvait enfin démarrer. Enfin... je ne savais pas si on pouvait réellement qualifié ceci de plan mais c'était la meilleure façon que j'avais trouvé pour l'interroger sans terroriser tout le cabinet. Mais tout reposait sur moi, je n'avais qu'une seule chance.

Lorsque je le vis entrer dans la pièce je donnai mon café au premier venu et me plaquai contre le mur juste à côté de la porte qui donnait sur le bureau d'Irina. Je pouvais aisément entendre sa voix. Elle gérait parfaitement la situation. Un sentiment de fierté m'envahissait, malgré toutes ses peurs elle maîtrisait la situation avec un sang froid remarquable.

Je saisis mon pistolet au niveau du canon de sorte à ce que la crosse soit dégagée. Si je frappais au bon endroit avec il tomberait dans les pommes. Mais je n'avais qu'une seule et unique chance. Je soufflai un bon coup.

D'un coup, j'ouvris la porte en grand et sans réfléchir, je balançai rapidement mon bras et la crosse de mon pistolet frappa avec force la tempe d'Elvis qui n'avait même pas eu le temps de se tourner vers moi. Irina, surprise, se redressa en plaquant ses deux mains contre son bureau.

Elvis tomba au sol.

— Pas très résistant. Je soufflai, le soulagement perceptible dans ma voix.

Je regardai Elvis, inconscient sur le sol, un mélange de satisfaction et de peur se mélangeant dans tout mon être. Malgré tout, un soulagement prit possession de mon corps, la tension s'amenuisant.

— Tu es malade ma parole ! Irina s'exclama en venant vers moi. Tu aurais au moins pu me prévenir que c'était ça ton plan !

— Ça aurait gâché la surprise. Je souris en coin. Il fallait bien un peu de suspense.

Elle leva les yeux au ciel, venant à côté de moi. Elle donna un coup de pied à Elvis pour vérifier qu'il était bien inconscient.

— Je te jure, tu es si imprévisible que ça me dépasse. Et c'est quoi la suite du plan donc ?

Je sortis les menottes de ma veste et lui balançai dans les mains. Elle les réceptionna au dernier moment et me lança un regard noir.

— Mets-lui.

Elle s'agenouilla vers lui et dégagea ses bras pour les coincer derrière son dos et les menotter. Pendant ce temps, je verrouillai la porte, pour être bien certaine que personne ne pourrait s'aventurer ici.

Puis ensemble, nous l'installâmes sur l'une des chaises de la pièce, face au bureau d'Irina sur lequel nous nous appuyâmes. Mes bras étaient croisés sur ma poitrine.

— Et maintenant ? Irina me demanda.

— On attend.

Elle se tourna vers moi.

— Vous vous fichez moi ? On va rester là sans rien faire ? Vous vous rendez compte de la force que vous avez mis dans votre coup ? S'il se réveille dans moins d'une heure on aura de la chance.