𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐

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𝐀𝐥𝐢𝐬𝐬𝐨𝐧

Je suivis Irina pour nous rendre à l'extérieur mais un homme nous en empêcha. White.

— Qu'est-ce que vous voulez encore ? Je me plaçai devant Irina.

— Simplement féliciter ma rivale.

Il me lança un regard sombre que je soutins.

— Je ne crois pas que madame Carter veuille recevoir quoi que ce soit de vous. Alors je vous conseille de partir.

— Pour une fois que je suis d'accord avec vous Miss Garcia. Olivier, je ne veux pas de vos fausses félicitations. Ma récompense a été de voir votre expression de joie s'envoler en morceaux lorsque la décision a été annoncée. Vous savez cet air dépité que vous adorez voir chez vos concurrents.

Elle se tourna immédiatement, lui exposant son dos. La rancœur dans le regard de White m'amusait. Je devais avouer que voir Irina jeter sa haine sur une personne autre que moi était très satisfaisant à regarder. L'aura de confiance qu'elle dégageait était envoûtante. Je jetai une dernière fois mon regard sur White, une mine de dégoût trahissant ma pensée qui me valut d'être assassiné par son regard.

— Alisson, dépêchez-vous. La voix de l'avocate m'interpella et je me dirigeai dans sa direction.

— J'arrive.

L'après-midi était déjà bien entamée désormais et Irina avait de nouveau enfilé son masque de froideur impénétrable. Son regard perçant était fixé sur des dizaines de papiers, j'avais l'impression qu'elle faisait ça à longueur de journée. N'en avait-elle pas marre de son métier ?

Je la vis soupirer en serrant davantage le stylo qu'elle tenait entre ses mains.

— Voulez-vous un café ou quelque chose d'autre ? Je me risquai à lui proposer.

— Du silence. Elle répliqua froidement.

Je levai les yeux au ciel. J'avais l'impression de tourner en rond avec elle, quand je pensais qu'elle avait enfin abaissé ce mur de glace, un autre s'érigeait, encore plus épais que la fois précédente. Qu'avait-elle bien pu vivre pour devenir aussi méfiante et froide ?

Je me levai, sans un mot et me dirigeai vers la porte de son bureau, rester enfermée avec cette boule de nerf et de froideur m'oppressait tellement que je devais prendre l'air. Elle voulait du silence ? Très bien, elle en aurait.

— Je peux savoir où allez-vous Miss Garcia ?

— Je vous laisse profiter du silence que vous appréciez tant.

Je passai le pas de la porte.

— Attendez, Alisson, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.

Ce fut trop tard car je fermai la porte derrière moi. Je me dirigeai vers l'accueil, y trouvant Elvis qui buvait son café. Je répondis au large sourire qu'il m'affichait et me dirigeai vers la petite machine à café près de l'entrée. Le roux s'appuya contre le mur et but une gorgée de sa boisson avant de s'adresser à moi.

— Encore une journée compliquée alors ? Il rit doucement.

— Je dirai surtout épuisante. Je ne sais pas sur quelle pied danser avec elle. Dès que j'ai l'impression que les choses avancent, elle se braque d'un coup.

Je récupérai mon café et soufflai doucement sur le fin nuage de fumée qui s'en dégageait.

— Je ne connais pas très bien madame Carter, mais assez pour te dire que, malgré tout, elle t'apprécie un minimum.

Miss CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant