𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏

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𝐀𝐥𝐢𝐬𝐬𝐨𝐧

Le lendemain

Comme je l'avais dit, j'étais arrivée à huit-heures à son bureau. Elle était déjà là, traversant son bureau dans toutes les directions, faisant des aller-retours entre les murs de la pièce pour rassembler tout les papiers dont elle avait besoin. Rapidement, elle prit sa veste et sa sacoche, passant devant moi pour sortir de la pièce.

— On y va. Elle me dit froidement.

Je la suivis sans faire d'histoire, lui pressant le pas. Elle nous amena au parking où les voitures se trouvaient rangées les unes à côté des autres.

— Madame Carter.

Elle tourna sa tête vers moi, m'invitant à poursuivre.

— On prend ma voiture.

— Comme vous voulez. Elle haussa les épaules.

Je m'arrêtai, surprise de sa soudaine obéissance. Quelque chose ne tournait pas rond.

— Vous n'y trouvez rien à redire ?

— Je devrai ? Elle serra ses papiers contre son buste.

— Non...non c'est bon.

Je me dirigeai vers ma voiture de fonction, les talons d'Irina tapant fermement derrière moi, me confirmant sa présence d'une mélodie tonique. Elle s'installa rapidement sur le siège passager, posant délicatement ses papiers sur ses genoux. J'osai espérer que cette journée allait se passer sans encombres.

Après une trentaine de minutes, nous étions enfin arrivées. Lorsque nous pénétrâmes dans le bâtiment, une jeune femme d'une trentaine d'années se tenait là. Elle était brune et paraissait terrifiée. Irina partit à sa rencontre, lui serrant la main, elle devait sans le moindre doute être sa cliente, celle qu'elle défendrait. L'avocate ne m'avait donné aucune indication sur cette audience, peut être n'avais-je même le droit d'y assister, je n'en savais rien.

Je restai en retrait, la regardant échanger avec elle, elle avait enfilé une tenue plus formelle aujourd'hui, un simple costume tailleur noir avec une chemise aussi blanche que la neige. De mon côté j'avais aussi ôté mon équipement pour un simple tailleur bleu marine. Je passai ma main dans mes cheveux, décalant doucement une mèche de mes cheveux que je glissai derrière mon oreille. Après quelques minutes, Irina se dirigea vers moi.

— Avant d'y aller, laissez moi vous donnez quelques indications. Aucune objection, aucun mot, rien ne doit sortir de votre bouche. Vous êtes avec moi pour ma sécurité personnelle. J'ai prévenu le juge et il m'a donné son accord pour que vous puissiez être présente. C'est entendu ?

— Ne vous inquiétez pas.

Un léger rictus apparut sur ses lèvres.

— Bien. Alors nous allons y allez.

J'hochai la tête et commençai à me diriger avec elle et sa cliente dans la salle mais une voix désagréable nous interrompit. Devant nous se trouvait un homme, probablement la cinquantaine, assez grand, plutôt mince et arborant une barbe parfaitement taillée. En apparence il semblait agréable mais l'aura qu'il dégageait était terrifiante, comme une sorte d'aura meurtrière.

— Alisson Garcia. C'est donc vous.

Je fronçai mes sourcils, ne comprenant pas comment cet homme pouvait me connaître. Qui était-il ?

— Je vous demande pardon ?

— Vous êtes bien la policière qui accompagne madame Carter ?

— Un problème peut être White ? Irina le coupa avec une froideur que je n'avais encore jamais confronté. Son ton était aussi glaciale qu'une banquise qui ne fondrait jamais.

Miss CarterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant