06. Le nerveux du coin

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Devon se tenait là et me regardait sans scrupule. Ses yeux parcoururent très lentement mon corps de mes orteils jusqu'à la pointe de mes cheveux.

Bien sûr, ils s'arrêtèrent pour épier dangereusement mes jambes qui étaient nues. Mes joues étaient tellement rouges que les tomates m'envieraient sûrement ma couleur.

Devon ne semblai pas se souvenir que les autres étaient restés derrière. Il referma le rideau derrière et s'avança tout doucement vers moi.

Ses yeux étaient maintenant remontés sur mes hanches et je le vis coincer discrètement sa lèvre inférieure entre ses dents.

Merde.

Sa bouche s'ouvrai et se refermait aussitôt comme s'il se retenait de dire quelque chose.

Je le vis déglutir péniblement lorsque ses yeux arrivèrent au niveau de mon ventre ainsi que ma poitrine. Je crus voir quelques gouttes de sueur perler sur son front.

Entre-temps, son regard s'était assombri et ses pupilles dilatées. Il avait maintenant les points serrés et la respiration saccadée.

Il me faisait vraiment peur cet homme. On aurait dit que c'était lui qui était désormais en train de vivre un cauchemar intérieur, comme moi il y a quelques instants plus tôt.

Il me regarda finalement dans les yeux et je vis de la colère ainsi qu'un autre sentiment que je n'arrivai pas à identifier.

Ayant sûrement vu mes larmes, il fronça les sourcils et me fixa plus intensément comme s'il essayait de comprendre pourquoi je pleurais.

J'essayai de fuir son regard et baladai mes yeux partout où je le pouvais dans la pièce sauf sur lui.

Je me penchai pour ramasser les bas, que j'avais laissés tomber plus tôt, qui faisaient partie de l'ensemble de lingerie.

Mais je le regrettai aussitôt en remarquant que j'offrai une meilleure vue à Devon sur mes seins. Ceux-ci pointaient maintenant vers lui et il ne se gênait pas pour bien regarder.

Je me relevai rapidement, très gênée, ce qui fit balancer mes seins dans le soutien gorge en dentelle rouge sang.

Putain, jura Devon.

Il se retourna rapidement et fit disparaître sa main dans sa poche avant de la mouvoir comme s'il était en train d'arranger ou chercher quelque chose dedans.

Anna..., m'appela-t-il.

Mais le son qui venait de sortir de sa bouche ressemblait plus à un soupir qu'un simple appel.

Je... Dépêche-toi, on t'attend dehors, m'informa-t-il sans se retourner.

Il sortit et je pus enfin relâcher mon souffle. Pour un instant, j'avais eu peur qu'il allait encore dire que je l'avais chauffé comme il y a quatre ans quand il me violait.

Je pensais qu'il allait recommencer là, en plein centre commercial.

Tu ne sais pas si c'est lui.

Je fis taire mes pensées et me pressai de me rhabiller avant qu'il ne débarque encore ici.

Ce gars doit vraiment apprendre à toquer aux portes avant d'entrer.

Je sortis de la cabine d'essayage et vis que tout le monde était là et m'attendait, même Ruben. Lorsque celui-ci me vit apparaître, il leva les yeux au ciel et sortit prendre un appel.

Ryle me sourit chaleureusement avant de s'excuser pour sortir prendre un appel lui aussi.

Tu vas bien chérie ? J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose ! S'inquièta Rina.

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