07. Triple

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Deux heures plus tard.

Aucun mot sur cette terre ne pouvait décrire à quel point je me dégoutais. Je devais être une tarée de la tête pour avoir laissé ce monstre de Devon Thorn me toucher.

Dès que je fus arrivée dans ma chambre, j'étais retournée vomir au toilettes. Même que j'étais restée me laver le corps entier après ça.

Je dois être tourmentée de la tête.

C'est l'homme qui m'a violée putain !

En tout cas, Devon avait bien réussi à une chose : je ne pensais plus au potentiel inconnu derrière ma fenêtre.

J'étais occupée maintenant à me tirer les cheveux, me traitant de tous les noms possibles. Pourquoi je l'avais laissé faire ça ?

Je suis une garce.

Une traînée.

Une salope.

Une pute...

" C'est toi qui l'a sûrement laissé faire, tu as dû le chauffer "

Mon père avait sûrement eu raison ce jour-là. C'était à cause de moi que j'avais été violée. Peut-être que je m'étais laissée faire comme aujourd'hui.

Je lui ai pourtant dit NON ce jour-là.

Je me remis à vomir à la pensée des mains de Devon qui se baladaient sur mon corps. Qu'est ce qui n'allait pas chez moi ?

Pourquoi mon corps n'a-t-il pas réagi ?

Pourquoi n'ai-je pas pu le repousser ?

J'étais tétanisée. On aurait dit que mon corps était là sans être là. Telle une sorte de statuette, je n'étais pas consciente de ce qui était en train de se passer. Mais en même temps, je voyais très bien ce qu'il me fesait.

C'était comme si j'étais ligotée de l'intérieur et était une spectatrice de mon propre sort sans avoir aucun courage de l'arrêter.

Pourquoi ne me suis-je pas débattue ?

Je suis si faible.

Je me détestai tellement. Je n'arrivai même plus à me regarder dans le miroir. Donc, tout celà était de ma faute ?

Quand Devon me touchait dans sa chambre, je n'avais ressenti aucune envie de l'arrêter. Pas parce que je voulais qu'il continue, mais plutôt une volonté de me tester moi-même et mon corps.

Je voulais voir à quel niveau j'aurais laissé mon violeur recommencer. Si mon père avait eu raison ce jour-là. Si je m'étais prise pour une victime pendant tout ce temps alors que je n'étais qu'une aguicheuse.

Une dévergondée.

C'est même celà qui avait causé la mort du vieux pervers. Je l'avais juste aguiché et il venait réclamer son dû.

Je laissai l'eau continuer à couler sur mon corps sortant de temps en temps pour aller vomir le peu de nourriture que j'avais réussi à avaler.

À ce rythme, j'étais sûre qu'il n'y avait plus de microbes sur mon corps, tellement je m'étais lavée aujourd'hui.

" Petite pute "

" Tu m'as chauffée toute la soirée maintenant laisse toi faire "

Aujourd'hui je venais de montrer à mon violeur que je pouvais me laisser faire. Je l'avais "chauffé" après tout.

" Ne viens plus dans ma chambre les seins à l'air "

MOONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant