♫ All For Us - Labrinth, Zendaya
ERINE
En marchant vers les escaliers, j'entends le léger craquement des planches sous moi, ce qui accélère mon pouls. Si je réveille le maître, je serais confrontée à sa colère et à sa frustration.
Je marche sur la pointe des pieds, mes pas étant étouffés par l'épaisseur du tapis.
Les balustrades sont épaisses de poussière et je peux sentir la couche de crasse sur mes doigts lorsque je les saisis pour me stabiliser. L'odeur du vieux bois est incomparable. Malgré tout, il ne s'est jamais soucié de cette installation ; tout ce qui lui importait, c'était son propre plaisir.
Alors que je descends prudemment les escaliers, le bois grinçant me rappelle les innombrables enfants orphelins qui m'ont précédés.
Le bas du bâtiment recèle tant de secrets, y compris les histoires de tous les enfants qui n'en sont jamais sortis vivants.
Après m'être approchée de quelques meubles rassemblés dans un coin de la pièce, je jette un coup d'œil autour de moi pour vérifier que je suis seule et accompagnée de personne.
En effet, je le suis, et la vieille horloge se dresse fièrement le long du mur le plus proche des escaliers. Le tic-tac remplit la pièce de mes respirations superficielles, et le pendule doré se balance d'avant en arrière, le passage du temps prouvant seulement que l'inévitable est proche.
La tension me traverse alors que j'avale ma salive, à la recherche de quelque chose qui m'ancrera. Je déteste l'horloge avec son aspect laid et son matériau en bois, qui, je suppose, est aussi vieux que la maison elle-même.
Il est cinq heures du matin, je ne m'attends donc pas à ce que des enfants soient éveillés à cette heure-là. Au lieu de m'asseoir sur l'une des chaises autour de la table ronde, je me perche dessus.
Un sourire malicieux apparaît sur mes lèvres alors que je me souviens à quel point je l'ai irrité au cours des dix-sept derniers mois.
Je n'aime pas la façon dont ses cheveux gris sont gélifiés en arrière, mettant en valeur ses yeux sombres comme un judas dans les profondeurs de l'océan auquel il appartient. Même si cela tourne rarement en ma faveur, j'éprouve toujours un plaisir à le narguer.
Lorsque je suis pleinement à l'aise dans mon siège, laissant mes jambes pendantes, mais je remarque que je ne suis pas seule. Une fille aux cheveux blond vénitien se trouve à l'autre bout du vaste salon. Elle est assise là, ses cheveux contrastant avec les couleurs sourdes de la pièce. La lumière de l'aube tombe en cascade sur ses cheveux, faisant scintiller les tons rouges.
Je la regarde intensément, fasciné par ses mouvements, n'ayant rien d'autre à faire dans cet environnement aride. Elle est tellement absorbée par ses propres pensées qu'elle ne sent pas mon regard s'attarder sur elle.
C'est une autre leçon que j'ai été obligée d'apprendre du monstre ; n'ignorez jamais trop votre environnement, car vous ne savez jamais quand il frappera.
Une réponse insatisfaisante à sa question peut soudainement l'amener à vous entraîner au sous-sol parce qu'il l'a jugé inappropriée.
Je ne peux jamais me détendre, car je suis constamment consciente des décisions imprévisibles du maître qui pourraient conduire au chaos à tout moment. Si j'étais à sa place, je ne laisserais pas mes pensées me consumer au point d'ignorer mon environnement.
Elle est la poupée préférée du maître pour des raisons que personne ne connaît, et c'est celle qui est a Rosenhan's depuis le plus longtemps. D'une certaine manière, il est terrible d'avoir toute son attention, de ne pouvoir rien faire du tout sans ses regards indiscrets sur vous vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept.
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𝐄𝐒𝐂𝐀𝐏𝐈𝐒𝐌
Mystery / Thriller« 𝙇'𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙢𝙤𝙧𝙩 𝙨𝙚 𝙘𝙤̂𝙩𝙤𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙛𝙖𝙘̧𝙤𝙣 𝙞𝙣𝙙𝙞𝙨𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙗𝙡𝙚, 𝙘𝙖𝙧 𝙞𝙡𝙨 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙧𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡𝙡𝙚𝙣𝙩 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙛𝙤𝙞𝙨 𝙡𝙖 𝙛𝙧𝙖𝙜𝙞𝙡𝙞𝙩𝙚́ 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙗𝙚𝙖𝙪𝙩𝙚́ 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙚. » Il y a dix ans...