♫ Wires - The Neighbourhood
ERINE
En sortant, je remarque un homme grand et musclé, debout à l'extérieur, portant le genre d'uniforme que seul un gardien porterait. Des menottes sont attachées à la ceinture autour de sa taille, ce qui lui donne un air intimidant. Ses cheveux sont bouclés et bruns, la longueur parfaite au-dessus de ses oreilles, et quand ses yeux croisent les miens, un sourire étire ses lèvres. Maintenant, c'est un vrai sourire.
— Tu es enfin réveillée, hein ? dit Ray, abandonnant son attitude et étant cool avec moi pour une fois.
— Mhm. je réponds, mais je ne trouve rien d'autre à dire.
Des pensées circulent encore dans ma tête, la plus importante étant le cadavre. C'est un soulagement de penser à autre chose que la chose terrible qui s'est produite la semaine dernière et de me concentrer sur le présent et de ne pas me laisser submerger par les échos de mon enfance. Un silence calme et serein s'impose sur nous alors que nous traversons le couloir vide en direction de l'aile trois.
Tous les autres patients sont soit dans la salle d'activités, soit à l'extérieur. En parcourant les couloirs de l'institut, on ne peut s'empêcher de voir les murs nus, rappel d'un sous-financement chronique. Chaque fois que je passais devant, je sentais une légère odeur de peinture vieillissante et j'ai remarqué les murs, avec une fine couche de peinture claire incapable de cacher les traces de peinture vieillie en dessous.
M. Salvatore n'a pas beaucoup investi dans l'institut, le laissant avec des tapis tachés, des luminaires cassés et une atmosphère générale de négligence qui le rend inconfortable pour ses patients. Les impressions sur les murs sont si ternes et sans vie qu'elles se fondent dans le couloir sombre et sans fenêtre. Tout est impersonnel et stérile, avec cette odeur antiseptique dégoûtante.
Ici, l'ambiance est tellement différente de l'extérieur, quand le soleil était encore au rendez-vous et avant que le cadavre ne gâche ma vision. L'idée que Edan et moi ayons fait quelque chose d'aussi peu recommandable alors qu'un cadavre gisait à quelques pas de moi provoque une vague de nausée qui m'envahit, me faisant jurer de ne plus jamais me retrouver dans cette situation.
Je dois parler à quelqu'un du corps que nous avons trouvé ; ils doivent appeler la police et signaler le crime qui s'est produit, mais je ne sais toujours pas qui contacter. Le tueur peut être n'importe qui, n'importe où.
Comment savoir à qui faire confiance ?
Je savais que quelque chose n'allait pas dans cet endroit depuis le début. C'est un sentiment que j'ai toujours, un sentiment que je trouve impossible à décrire aux étrangers parce que personne ne me croirait, une personne qui s'est apparemment retrouvée ici à cause de problèmes de santé mentale.
Ne vous méprenez pas, je suis déjà foutu dans ma tête avec toutes mes pensées sombres.
Mais je n'ai pas ma place dans un institut.
L'histoire qu'ils ont racontée à propos de mon arrivée ne semble pas vraie ; Je peux sentir que quelque chose ne va pas. Dès mon plus jeune âge, j'ai su faire confiance à mon intuition, ce qui est la même dans ce cas. Je dois le dire à quelqu'un, et peut-être que ce quelqu'un est Ray. Les gardes nous protègent ; il va m'aider.
Chaque interaction avec le personnel semble scénarisée et stérile, comme s'ils étaient tous simplement là par devoir et obligation. Ray n'est pas du genre à se comporter comme ça, et je décide que c'est à lui que je dois le dire. Alors que nous entrons dans l'aile trois, il traîne les pieds, faisant claquer et tinter les poignets autour de sa taille. Nous faisons demi-tour et arrivons à la réception, où la femme âgée que j'ai vue plus tôt est assise derrière le bureau. Elle n'a pas l'air intéressée, ses paupières baissées tandis que le jeune homme de l'autre côté de la vitre pare-balles tente d'attirer son attention.
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𝐄𝐒𝐂𝐀𝐏𝐈𝐒𝐌
Bí ẩn / Giật gân« 𝙇'𝙖𝙢𝙤𝙪𝙧 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙢𝙤𝙧𝙩 𝙨𝙚 𝙘𝙤̂𝙩𝙤𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙙𝙚 𝙛𝙖𝙘̧𝙤𝙣 𝙞𝙣𝙙𝙞𝙨𝙨𝙤𝙘𝙞𝙖𝙗𝙡𝙚, 𝙘𝙖𝙧 𝙞𝙡𝙨 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙧𝙖𝙥𝙥𝙚𝙡𝙡𝙚𝙣𝙩 𝙖̀ 𝙡𝙖 𝙛𝙤𝙞𝙨 𝙡𝙖 𝙛𝙧𝙖𝙜𝙞𝙡𝙞𝙩𝙚́ 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙗𝙚𝙖𝙪𝙩𝙚́ 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙫𝙞𝙚. » Il y a dix ans...