15. Mensonge(s)

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CHIHIRO - Billie Eilish

Point de vue Gabriel...

Après avoir reçu le message de Valérie, je me précipite vers la salle de réunion.

Dès que j'entre, tous les regards se tournent vers moi, certains remplis de surprise, d'autres d'inquiétude. Valérie, cependant, ne semble pas choquée par mon apparition ce que j'apprécie. Elle se lève et commence à m'exposer les derniers éléments de notre campagne.

- Gabriel, voici les derniers chiffres. On perd du temps très précieux à cause de tes disparitions, dit-elle, mais son ton se radoucit aussitôt. Mais ne t'inquiète pas, on va rattraper le retard.

Je hoche la tête, tentant de me concentrer sur ses mots, mais l'anxiété me ronge de l'intérieur.

Le président fait irruption dans la salle, l'air furieux.

- Gabriel Attal, suis-moi immédiatement, ordonne-t-il sans même un regard pour les autres.

Je le suis à contrecœur jusqu'à son bureau, où il referme la porte derrière nous avec fracas.

- Qu'est-ce que tu faisais là-bas ? demande-t-il d'un ton glacial.

- J'étais avec une amie, réponds-je, essayant de paraître convaincant.

Le président explose.

- Une amie ?! Tu ne prends pas ton rôle à cœur, Gabriel ! Tu n'es même pas placé dans le top 3 dans les sondages !

Son visage devient rouge de colère.

- Si c'est comme ça, je te dégage et je mets Valérie à ta place !

- Ce n'est pas possible, répliqué-je, ma voix tremblant.

- Je sais, dit-il avec amertume. Sinon, je l'aurais déjà fait depuis longtemps. Mais toi, tu peux succéder ta place...

Il s'approche de moi, son regard perçant.

- Alors, qu'est-ce que tu faisais à cette adresse ?

- J'étais avec une amie, répété-je, plus faiblement cette fois.

Il me fixe un instant, puis un sourire narquois se dessine sur son visage. Sans un mot, il verrouille la porte du bureau.

Mon cœur bat la chamade.

- Qu'est-ce que vous... Tu fais ? demandé-je, paniqué.

Le président attrape le téléphone sur son bureau.

- Je vais envoyer quelqu'un voir ce qui se passe à cette adresse.

Mon sang se glace.

- Non, attends !

- Non, Gabriel. Je pense que nous avons assez attendu, dit-il en composant un numéro.

Je tente de m'interposer, mais il me repousse d'un geste ferme.

- Allô, ici le président. J'ai besoin de ton équipe à l'adresse que nous avons localisée. Immédiatement.

Il raccroche et se tourne vers moi, les bras croisés.

- Maintenant, tu vas me dire la vérité.

Je déglutis, cherchant désespérément une sortie à cette situation.

- C'était... c'était juste une amie, je te le jure Emmanuel.

- Je n'y crois pas, répond-il froidement. Et si tu continues à mentir, tu risques de tout perdre. Encore, une fois.

Je sens la panique monter en moi.

- Je ne mens pas. Je... je ne sais pas quoi dire d'autre.

Le président soupire, visiblement à bout de patience.

- Très bien. On verra ce que l'équipe trouvera là-bas.

Les minutes passent, interminables. Je suis assis sur une chaise, les mains moites et le cœur battant à tout rompre. Le silence dans la pièce est oppressant.

Enfin, le téléphone sonne.

- Oui ? répond le président en décrochant. Qu'avez-vous trouvé ?

Je ne peux entendre que des bribes de la conversation, mais le visage du président se durcit. Il raccroche et me fixe avec une intensité glaciale.

Je me sens vidé, comme si le poids du monde pesait sur mes épaules. Je ne sais pas combien de temps encore je pourrai supporter cette pression, mais une chose est sûre : je ne peux plus faire marche arrière.

POLITIQUEMENT INJUSTE T.2 (ATTAL X BARDELLA)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant