POLITIQUEMENT INJUSTE T.2 (ATTAL X BARDELLA)

19. Ton petit monde s'effondre

I Can't Handle Change - Roar

Point de vue Gabriel...

Je me réveille en sursaut, le bruit des machines autour de moi me ramène brusquement à la réalité. La lumière blanche de l'hôpital m'aveugle, et il me faut quelques instants pour comprendre où je suis.

Mon regard parcourt la pièce jusqu'à croiser celui de Valérie, assise à mon chevet, l'air soucieux.

- Gabriel, tu es réveillé, dit-elle doucement, se penchant vers moi. Comment tu te sens ?

Ma gorge est sèche, et je peine à parler.

- Ça va... Je suppose. Qu'est-ce qui s'est passé ?

Elle prend une grande inspiration avant de répondre.

- Il y a eu un attentat. Paris est complètement bouclé, les terroristes sont en cavale.

Je sens mon cœur s'accélérer à l'évocation de cet événement. Les souvenirs reviennent par vagues : les coups de feu, la douleur dans ma jambe, le chaos... Tout semble irréel.

- Et moi ? Pourquoi suis-je ici ?

- Tu as été blessé à la jambe, mais tu es hors de danger maintenant, dit-elle en me serrant doucement la main. Il y a des militaires devant ta porte pour te protéger. On pense que l'attaque te visait directement.

Et Jordan, il est où ?

La réalité de ses mots s'abat sur moi comme une tonne de briques.

- Pourquoi moi ?

- On ne sait pas encore, dit-elle en secouant la tête. Mais tu es fort, Gabriel. Tu vas t'en sortir.

***

Les jours passent, et mon état se stabilise.

Valérie est toujours là, veillant sur moi, m'apportant des nouvelles de l'extérieur. Chaque jour, les informations deviennent plus précises. Les terroristes sont traqués sans relâche, et l'étau se resserre autour d'eux.

- Les forces de l'ordre ont retrouvé et éliminé les terroristes, annonce Valérie un jour en entrant dans la chambre. Mais l'enquête est toujours en cours pour comprendre les motivations exactes.

Je hoche la tête, tentant de digérer cette nouvelle. L'idée que quelqu'un ait voulu ma mort est difficile à accepter.

Chaque jour à l'hôpital me semble plus long que le précédent, et l'anxiété ne me quitte jamais.

Quelques jours plus tard, Valérie entre dans ma chambre, son visage pâle et tremblant. Elle ferme la porte derrière elle et s'approche de mon lit.

- Gabriel, j'ai des nouvelles importantes, dit-elle, sa voix trahissant son stress.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je sens mon cœur se serrer, redoutant le pire.

- Le président a décidé de me confier les élections présidentielles, annonce-t-elle. Au vu de ton état, il a jugé que je devais te remplacer et devenir la nouvelle candidate.

Je reste silencieux, mon esprit luttant pour assimiler ce qu'elle vient de dire. Une partie de moi s'y attendait, mais l'entendre est un choc.

- Il a vraiment fait ça ?

- Oui, dit-elle doucement, visiblement mal à l'aise. Je sais que c'est dur à entendre, mais c'est pour le bien du parti. Tu as besoin de te concentrer sur ta récupération.