Chapitre 8

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*Leonnie

Trois jours étaient passés depuis ma sortie avec Kevin. Nous parlions par message tous les jours depuis, j'apprenais à le découvrir et il me plaîsait de plus en plus. J'étais contente de lui avoir accordé une seconde chance sinon je n'aurais jamais su à quel point il était une bonne personne.

Aujourd'hui, c'était les résultats du baccalauréat. Ari et moi avions oublié ce détail mais, à dix-neuf heures piles, nous allions savoir si nous étions bachelières. Ari stressait depuis ce matin, elle ne parlait que de ça depuis notre réveil. Mais, pour l'instant, il était seulement onze heures et pour ma plus grande joie, ma mère m'envoya chercher du pain pour ce midi et ce soir. Je m'y rendis seule. Je poussai la porte de la boulangerie, une petite clochette annonça mon arrivée. Je vis apparaître Kevin, qui me souria d'une manière assez irrésistible.           

- Mademoiselle, qu'est-ce que je vous sert ? Me questionna-t-il avec une voix séductrice.

- Quatre baguettes de pains, s'il vous plaît, répondai-je en lui rendant son sourire séduisant.

Il prépara ma commande tout en me regardant, je sentis mes joues s'empourprer. Il contourna le comptoir, me donna mes baguettes et me caressa délicatement le bras.

- Alors, pas trop stressée pour ce soir ? Je ne répondis pas toute suite, trop concentrée sur ses beaux yeux bleus qui me regardait tendrement.

- Non, je crois que ça devrait aller. Dis-je simplement en haussant les épaules.

- Je suis sûr que oui ! De toute façon quand tu as les résultats, tu m'appelles toute suite, d'accord ?!

- Oui, je verrais, peut-être si j'y pense.

Il me regarda surpris et dit.

- Si tu ne le fais pas, je t'appellerais jusqu'à ce que tu me répondes ! Rétorqua-t-il amusé.

Mais je savais très bien qu'il n'hésiterait pas à le faire. Je l'embrassa sur la joue, puis m'écarta doucement de lui pour sortir, nos mains se détachèrent lentement. J'ouvris ensuite la porte en le regardant, il n'oublia pas de me rappeler de le prévenir ce soir. Je rigolai et acquiesçai, puis repris le chemin en direction du chalet en souriant comme une idiote. C'est avec le même sourire que je passa la porte du chalet, il disparut vite quand je fut accueillie par le garçon qui s'amusait à me suivre dans la nuit pour m'effrayer.

- C'est toi qui est allée chercher le pain ? Comme par hasard ! Marmonna-t-il en levant les yeux aux ciel.

- Un problème, Liyam ? Dis-je d'un ton assuré.

- Absolument pas, Leonnie !

- Alors trace ton chemin et vas t'admirer dans un miroir, c'est la seule chose que tu saches faire ! Dis-je sarcastiquement. Je ne le supportais plus depuis l'autre jour.

Il me regarda décontenancé, soupira et disparu dans les escaliers. Je rejoins ma mère dans la cuisine et lui donna le pain, qu'elle m'avait demandé d'aller chercher.

- Tiens, Maman. J'en ai pris quatre, ça suffit ?

- Oui, c'est parfait ma chérie. Merci ! dit-elle en coupant des tomates, j'allais m'enfuir quand elle dit.

- C'est avec Liyam que tu parlais ? Demanda-t-elle toujours concentrée sur son activité.

- Oui, pourquoi ?

- Il y a un problème entre vous ? Vous semblez distants.

- Non, pas vraiment, puis nous n'avons jamais été vraiment proches à vrai dire. Répondis-je en regardant ces mains couper les tomates. Avant que, soudain, elle s'arrête.

- Leo, tu ne t'intéresses plus à Liyam ? M'interrogea-t-elle

J'ouvris grand mes yeux pour exprimer ma surprise.

- Vraiment pas, Maman. Il ne m'a jamais intéressée ! Rétorquai-je irritée par cette question. Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- C'est les cœurs qui apparaissent dans tes yeux à chaque fois que tu le regardes qui m'ont mis sur la mauvaise piste, je pense. Expliqua-t-elle avec un sourire en coin.- Très drôle, Maman ! Dis-je en prenant un morceau de tomate sur la planche à découper, ce qui me value un regard assassin de sa part, puis je partis en rigolant.

*

- Dix-huit heures cinquante-cinq ! Annonca ma meilleure amie, fébrile.

Nous étions tous regroupés autour de l'ordinateur. Ari était en facetime avec sa mère et moi la mienne me serrait fort la main. Sun, la meilleure amie de ma mère était venue pour l'occasion. J'étais contente qu'elle soit là, je l'avais toujours beaucoup appréciée, comme toute ma famille d'ailleurs. Chaque année, elle venait au chalet et restait environ une semaine, parfois deux avec nous. C'est l'heure ! s'écria Ari. Elle fut la première à chercher son nom, je trépignai d'impatience, je fus d'un coup soulagée quand elle annonça qu'elle l'avait, mon soulagement fut de courte durée quand il fut mon tour de regarder mes résultats. Je pris une grande respiration puis appuya sur la touche "entrée".

- Je l'ai aussi ! Dis-je en prenant ma meilleure amie dans mes bras, toute la famille se joigna vite à ce câlin.

Tous le monde était heureux et, après avoir été félicitée par tout le monde, Ari alla dans notre chambre pour terminer sa discussion avec sa mère. Mon téléphone vibrait sans cesse, c'était Kevin. Je m'empressa de monter pour décrocher.

- Leo, attends ! Annonça une voix que je connaissais très bien dans mon dos. Je pris la peine de me retourner.

- Félicitations ! Je savais que tu l'aurais. Dit-il timidement

- Merci, Liyam. C'est gentil.

- Je voulais te dire... Je le coupe.

- Désolé, je dois décrocher, c'est important. Tu me diras après ?

- Oui, d'accord.

Je répondai enfin au téléphone.

- Quinze appels, tu ne m'avais pas menti. Dis-je en rigolant.

- Moi, je ne mens jamais. Avoua-t-il. Alors, arrête de faire du suspense, tu l'as ou pas ?

- Oui, bien sur que je l'ai.

- Ahh, tu vois, je te l'avais dis ! Je suis trop fier de toi. Félicitations, je savais que tu l'aurais !

Cette phrase fit écho dans ma tête, c'était les mêmes mots que m'avait dit Liyam quelques minutes auparavant. Mais je n'y porta pas attention, je ne voulais plus perdre de temps avec lui. Je raccrochai quinze minutes plus tard, et rejoingnis ma famille pour fêter la réussite de ma meilleure amie et moi-même. Le lycée était définitivement terminé, c'était une nouvelle page qui se tournait. Ce soir, en me couchant, je dis au revoir au lycée, une nouvelle vie commençait pour moi. Je voulais regarder vers le futur, rien n'était certain mais, une chose était sûre, Liyam Walker n'en ferait pas partie.

La Famille GenovaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant