Plus les jours passaient, plus je me rapprochais de Liyam. Kevin avait recommencé à m'envoyer des messages, mais avec tout ce qui s'était passé ces derniers jours, j'avais complètement oublié son existence. Je ne lui avais pas répondu, ne sachant pas vraiment où j'en étais avec Liyam, et préférant me concentrer sur cette relation naissante.
Ari passait toutes ses nuits avec Juliaan depuis notre grande dispute. Nous ne nous étions ni adressé la parole ni échangé un seul regard. À mes yeux, il n'y avait plus rien à dire. Ce qu'elle avait fait était impardonnable, et je ne souhaitais plus lui parler.
Nous étions tous assis sur la terrasse pour le dîner, autour de la grande table. À mon grand désarroi, Ari s'était installée juste en face de moi. Nous avions toutefois convenu de faire semblant devant ma famille, afin qu'aucune information ne filtre sur sa relation avec Juliaan. Cela m'arrangeait dans un sens, car ils ne se montraient pas trop proches en public. Ainsi, je n'avais pas à en souffrir davantage.
Liyam prit place à côté de moi, et cela me redonna un peu le moral. Lorsque je tournai la tête vers lui, je remarquai qu'il me regardait déjà. Le soleil se reflétait sur sa peau bronzée, le rendant encore plus irrésistible qu'à l'accoutumée.
Le repas se poursuivit en silence. L'atmosphère était lourde, malgré les rires de ma famille. Je sentais la tension peser sur mes épaules. Chaque fois que mes yeux croisaient ceux d'Ari, une vague de colère m'envahissait. Comment avait-elle pu me trahir ainsi ? Cette question ne cessait de tourmenter mon esprit, mais je n'avais toujours aucune réponse.
Assis à mes côtés, Liyam semblait percevoir mon malaise. Sans un mot, il glissa discrètement sa main sur ma cuisse. Ce geste simple me surprit. Je n'étais pas encore habituée à cette proximité avec lui. Je tournai la tête vers lui, nos regards se croisèrent une fois de plus, et il me sourit doucement, comme pour me dire que tout irait bien.
Malgré cela, je ne pouvais m'empêcher de jeter un coup d'œil vers Ari et Juliaan, assis l'un à côté de l'autre, mais plus distants que jamais. Leur complicité, autrefois évidente, semblait se désagréger, et, d'une certaine manière, cela me soulageait. Peut-être que la situation les rattrapait enfin.
Je décidai de me concentrer à nouveau sur Liyam, bien plus captivant à mes yeux. Sa main était toujours posée sur ma cuisse, et, discrètement, je glissai la mienne sous la table pour la poser sur la sienne. Il sembla surpris, comme s'il avait oublié son geste. Nos regards se croisèrent à nouveau, et il me sourit avant d'entrelacer doucement nos doigts.
Mon cœur s'accéléra. Il m'avait déjà pris la main à plusieurs reprises, mais cette fois, il le faisait parce qu'il en avait envie. Personne ne pouvait voir nos mains, mais j'avais l'impression que la honte qu'il semblait ressentir auparavant avait disparu, ce qui me remplissait de bonheur. Je souris tout en me reconcentrant sur mon assiette, feignant l'indifférence. Lorsque sa jambe effleura la mienne, je fus légèrement surprise.
- J'aime ce petit secret qu'il y a entre nous, murmurais-je pour qu'il soit le seul à entendre.
- Vraiment ? demanda-t-il avec un sourire amusé.
- Oui, ça rend tout... plus facile, tu ne trouves pas ?
Il hochai la tête en souriant, mon regard toujours rivé sur mon assiette, un peu gênée par l'intensité de l'instant. Cette complicité secrète entre nous, que personne ne remarquait, rendait tout plus excitant, plus intime. J'aimais cette idée d'un lien qui se tissait doucement, sans la pression des regards extérieurs.
Liyam serra un peu plus fort ma main sous la table, et je sentis à nouveau sa jambe frôler doucement la mienne. Ce simple geste suffisait à provoquer en moi une vague d'émotions. Je ris doucement, à la fois nerveuse et heureuse de cette proximité.
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La Famille Genova
RomanceComme chaque année, Leonnie Genova part en vacances avec sa famille et leurs amis dans leur chalet à Chamonix. Mais cet été, tout est différent. Déterminées à rendre ces vacances mémorables, Leonnie et sa meilleure amie Ariana décident d'explorer de...