Chapitre 12

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Liyam*

Ce matin, le réveil fut difficile . J'avais à peine fermé l'œil de la nuit, tout était en bordel dans ma tête, je ne pigeais plus rien. "Leonnie Genova, c'est juste la petite sœur de mon meilleur pote", je me répétais cette connerie en boucle depuis le premier soir des vacances. Mais à chaque fois que je posais les yeux sur elle, tout partait en fumée, plus rien n'avait d'importance. Je ne l'avais jamais vue comme ça avant, mais cet été, tout avait changé. Elle avait changé.

Je me redressai lentement dans mon lit, me frottai le crâne, et quand je tournai la tête vers le lit voisin, je constatai que Timéo était déjà descendu. Je pris cinq minutes pour enfiler un jogging, jeter un coup d'œil à mon téléphone, puis je descendis rejoindre la famille Genova, qui semblait déjà bien réveillée.

En arrivant à la table dehors, je me servis un café après avoir salué rapidement tout le monde, puis je me laissai tomber à côté d'Ari, là où restait la seule place. Rapidement, je captai qu'il manquait quelqu'un. Elle n'était pas là. Inquiet, je lançai à Ari :

- Où est Leonnie ?

- Elle est à la boulangerie, rétorqua-t-elle avec ce putain de sourire qui avait le don de me mettre hors de moi.

Quoi ? Elle était à la boulangerie ? Sérieusement, j'espérais qu'elle se foutait de moi, parce que c'était impossible qu'elle soit retournée voir ce connard... Ce vieux paysan dégueulasse, un vrai détraqué. Je pigeais vraiment pas pourquoi elle continuait à lui parler. Ari dut voir que sa réponse m'avait foutu en rogne, parce qu'elle ajouta :

- C'est pour les petits, je crois. Ils voulaient absolument des pains au chocolat ce matin.

- Ouais, bien sûr, c'est sûrement pour ça... répliquai-je, le ton chargé de sarcasme.

Je n'en avais rien à faire de cette excuse bidon. Leonnie ne devait pas le voir, point. Ce type n'avait rien à lui offrir, et quand elle traînait avec lui, je pouvais rien faire pour la protéger. Ça me bouffait de la savoir là-bas avec lui, ce mec qui devait sûrement lui tripoter les cheveux avec ses doigts crades, pendant qu'elle rigolait, comme une gamine naïve, comme elle savait si bien le faire.

Ce qui s'était passé hier soir entre nous deux, c'était une putain d'erreur, c'est vrai, mais jamais je n'aurais cru qu'elle passerait à autre chose aussi vite. Ça lui ressemblait pas. D'habitude, c'était moi qui jouais ce genre de rôle. Mais peut-être qu'au final, dans ce domaine aussi, elle me dépassait.

Je sortai de table après avoir but mon café d'une traite il ne m'avait jamais semblai si amer, Je me dirigeai vers la cuisine pour poser ma tasse quand j'entendis, dehors, sa voix résonner. Je fus figé, je voulais aller la voir quand Timéo apparu dans la cuisine et je vus à sont visage que ce qu'il allais me dire n'allait pas me plaire.

- Ça va, frère ? T'es chelou depuis quelques jours, lança Timéo, son regard insistant scrutant mon visage.

Je passai une main nerveuse sur ma tête, cherchant désespérément une réponse qui ne venait pas. Sentant son attention sur moi, je forcai un sourire et répondis d'un ton que j'espérais détendu.

- Bien sûr, pourquoi ça n'irait pas ?

Timéo fronça les sourcils, peu convaincu.

- Je sais pas, c'est justement ce que je te demande, insista-t-il, les yeux plissés comme s'il essayait de lire dans mes pensées.

À ce moment-là, Juliaan entra dans la cuisine, suivi de près par Hayden. Juliaan mâchait encore un morceau de pain, mais cela ne l'empêcha pas de me lancer, la bouche à moitié pleine :

La Famille GenovaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant