La Famille Genova

Chapitre 14

Après deux longues heures de compétition acharnée, tant au bowling que dans les provocations entre Liyam et moi, la partie touchait à sa fin. Le dernier lancé allait être décisif : si les garçons faisaient un strike, ils remporteraient la partie. Les adultes avaient déjà terminé leur jeu, et c'étaient les femmes qui avaient gagné, bien sûr. Nous avions tous les yeux rivés sur Liyam, lorsqu'il se leva doucement pour se diriger vers la piste. Il prit le temps de choisir minutieusement la boule qui lui offrirait soit la victoire, soit la défaite. Il se plaça droit avant de se pencher et de lancer, tandis que tout le monde retenait son souffle.

Je ne respirais plus, mais pas pour la même raison. Je venais de me rappeler du "pari" que nous avions fait avant le début de la partie : "Et si le gagnant pouvait exiger ce qu'il voulait de l'autre?" avait proposé Liyam. Si nous avions gagné, je savais exactement ce que je lui aurais demandé, et il le savait aussi. Mais si c'était lui qui gagnait, je n'avais aucune idée de ce qui m'attendait.

Je fus sortie de ma réflexion par des cris de joie mêlés à des exclamations de frustration. Je vis mes frères et mon cousin courir vers celui qui leur avait permis de gagner. Je me tournai alors vers Ari et Elena, qui criaient sur les garçons en les accusant d'avoir triché. Elles étaient de très mauvaises perdantes. Liyam, qui était acclamé, croisa mon regard et me fit un clin d'œil accompagné d'un sourire malicieux chargé de sous-entendus.

Juliaan, tellement heureux de sa victoire, proposa de payer à boire pour tout le monde. Nous nous installâmes donc à une grande table et commandâmes. Quelques minutes plus tard, le serveur arriva avec deux plateaux, servant les boissons qu'il avait et partit chercher les autres. Quand il revint, il me posa mon diabolo fraise puis donna à Liyam, qui était assis en face de moi, le même milkshake au chocolat que j'avais commandé plus tôt dans la soirée. Il but dans la paille et me regarda, et je ne pus m'empêcher de sourire, amusée.

La table était vivante, animée de conversations intéressantes et de rires. Je riais avec June et Maddi, mes tantes, en évoquant le film *Little Miss Sunshine* que nous regardions tout le temps quand j'étais petite. Soudain, je fus surprise par une chose qui touchait ma jambe. Je me penchai discrètement pour voir et aperçus le pied de Liyam. Je me redressai brusquement, ce qui attira l'attention de mes tantes.

- Qu'est-ce que tu fais, Leo ? demanda June, amusée.

-  Elle  fait tomber son téléphone, non ? ajouta Maddi.

Je lui fis un signe de gratitude silencieux, sachant qu'elle voudrait la vérité plus tard.

- Oui, c'est ça. Mais c'est bon, je l'ai, regarde ! dis-je en brandissant mon téléphone.

June sourit puis reprit la conversation. Maddi me fit un clin d'œil, et je lui rendis son sourire, gênée, avant de reporter mon attention sur le garçon qui était juste en face de moi. Qui continuer à insister avec son pied, quand Timéo ce mis à lui parler il laissa tomber sa jambe comme si il ce rappelai maintenant où on était, je lui rendis donc l'appareil et essayai de le déconcentrer, à mon contacte je le vis ouvrir c'est yeux un peu plus grands. À un moment, je réalisai que j'étais peut-être allée trop loin, car Liyam attrapa mon pied et commença à me chatouiller. Mes éclats de rire surprirent ma meilleure amie, Ari. Alors que toute l'attention se tournait peu à peu vers moi, je peinais à retirer mon pied de l'emprise de Liyam, qui avait définitivement plus de force que moi. Je fis mine de rire avec Ari, qui, par je ne sais quel miracle, fit semblant de rire avec moi.

Après ce qui me parut être une éternité, je parvins enfin à me libérer et à cesser de rire comme une idiote. Je le regardai fixement, mais lui continuait à rire avec mes frères et Julian, m'ignorant complètement. Je vis ensuite ma famille se lever, je compris que tout le monde était sur le point de partir lorsque je vis ma famille se rassembler près de la sortie du bowling. Nous étions tous à pied, la soirée avait été bien trop animée pour que quiconque se sente l'envie de prendre la voiture. Je me levai et me dirigeai vers la sortie, encore sous le coup de l'excitation de la soirée.