Chapitre VII : Ensemble ?

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A l'abri derrière l'énorme tronc qui m'avait servi d'abri pour la nuit, le son grave des cornes me tira de mon sommeil.

J'avais espéré être prête avant que le départ ne soit annoncé mais en réalité, cela n'y changerait rien.

Personne ne savait à quoi servait l'Errance ni pourquoi on y sacrifiait autant de vie. Mais il devait bien avoir une raison à ce que personne n'ait réussi à aller jusqu'au bout.

Une ombre macabre planait au-dessus d'elle depuis des siècles et pourtant aucun de ses secrets n'avait été dévoilé. Les gens se posaient des questions mais avaient bien trop peur pour tenter d'y répondre.

Non pas que cette histoire m'intéressait mais j'avais été entraînée ici contre mon gré et si, la clé de notre survie était liée aux mystères de l'Errance il fallait y voir plus clair.

Il y avait forcément une raison assez importante pour justifier toutes les pertes subies depuis des siècles, non ? Si on pouvait l'obtenir alors peut-être que nous pourrions mieux nous protéger.

Ma tête était déjà en ébullition à peine avais-je ouvert les yeux. N'arrangeant rien, mes rares heures de sommeil n'avaient pas suffi à soulager mon mal de crâne qui traînait depuis la veille. Je ne dirai pas merci à Sullian et à ses pouvoirs de Keuna...

Je frottais mes paupières en tenant d'en calmer la brulure. Après tout, on venait de nous signaler le commencement de l'Errance mais, concrètement on ne savait pas de quoi. D'un marathon dans les bois ? D'une attaque simultanée de toutes les Créatures de l'Okhenrhun ? D'un cache-cache ? Les possibilités étaient infinies.

Les deux seules choses dont nous étions sûrs était qu'il fallait respecter les deux seules règles suivantes :

1. Ne pas mourir

2. Passer ses nuits du crépuscule à l'aube à l'intérieur de l'Okhenrhun.

Ca n'éclairait pas ma lanterne mais c'étaient les seules informations à ma disposition. Enfin, celles dont tout Evashtar disposaient.

Les clapotis du ruisseau qui serpentait la steppe me ramena à la réalité. Dans un sursaut, je tâtais autour de moi à la recherche de la fourrure de Neyfran mais en vain. Elle devait s'être faufilée plus tôt pour aller boire. Ca ne serait pas étonnant, étant donné qu'elle avait tendance à se déshydrater pendant la nuit.

Le soleil venait de se lever mais ses rayons étaient toujours obstrués par la cime des arbres. Je plissais les yeux dans l'espoir d'apercevoir Neyfran au loin mais il faisait encore trop sombre pour que je distingue autre chose que des ombres.

Après avoir épousseté mes vêtements parsemés de poussière et d'herbe, j'arrachais une fine feuille d'une plante violette et positionnai son extrémité sur le bout de ma langue avant de souffler dessus.

Un sifflement strident monta dans les airs. Un son particulier qui avait le don de faire rappliquer Neyfran peu importe où elle se trouvait et ce qu'elle faisait. J'avais été plutôt fière de trouver cette technique quelques semaines seulement après la Cérémonie à la Serre de Cristal.

Je m'apprêtais à réitérer mon geste quand j'entendis des bruits de pas provenir de derrière moi.

Un petit sourire étira mes lèvres. Ca marchait à chaque fois. Je me retournais mais je ne vis rien dans un premier temps. Puis, quand le bruissement réapparu, je m'attardais davantage sur les alentours. Une ombre étrange retint mon attention. Elle dénotait avec le reste des arbres, une structure fine s'apparentant à des...épines ?

La voie du sang [EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant