Cameron et Rose

Chapitre 14

Le lendemain matin, Cameron et moi nous réveillons dans ma suite. Il tient une forme olympique depuis notre rendez-vous d'hier. Il est déjà sorti du lit alors que j'émerge doucement, baillant à m'en décrocher la mâchoire. Il se penche vers moi pour m'embrasser en guise de bonjour. Je peux sentir l'odeur du café sur ses lèvres.

"- Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? Il demande.

- Je n'ai qu'une envie : Paresser sous la couette avec toi. Et toi ?" Je réponds.

Très franchement, je n'ai envie de rien faire aujourd'hui. Je suis crevée. Cameron grimace comiquement, l'air coupable.

"- Je crois que j'ai envie de peindre. Le rendez-vous avec Céleste m'a mis la pression pour la suite. Mais il m'a aussi donné l'énergie de peindre pendant des heures. Ça ne te dérange pas ? Il dit.

Je fais la moue et sors du lit avec une démarche féline.

"- Finalement, moi aussi, je suis d'humeur à faire de l'art aujourd'hui..." Je dis.

Comprenant tout de suite ou je veux en venir, il m'adresse un sourire complice. Il n'oppose aucune résistance quand mes lèvres se posent sur les siennes. Je l'embrasse en douceur, m'imprégnant de son odeur. Il empoigne fermement mes hanche et sa bouche glisse dans mon cou pour y faire pleuvoir des baisers. Je renverse la tête en arrière pour lui donner le champ libre et il mordille et suçote la peau sensible de ma gorge. Mon cœur s'emballe à mesure que ses lèvres glissent sur mon corps.

Ma peau crépite de désir à son contact. Je caresse son torse musclé, puis ses abdominaux parfaitement dessinés. Une puissante impatience déferle en moi. Une terrible anxiété m'envahit et s'il s'agissait de nos derniers moments ensemble ? Et si dans quelques semaines, je me réveillais à nouveau seule... cette idée me terrifie, surtout que dans six jours, je devrais donner ma réponse à mon supérieur. Je n'en ai d'ailleurs toujours pas parler à Cameron.

Mais pour l'heure, je décide de me concentrer sur ses mains aimantes et douces sur mon corps. La flamme du désir brille dans ses yeux. Il me serre davantage contre lui et je peux sentir son sexe durcir contre moi. Je frissonne d'excitation, ce qui fait éclore un sourire de satisfaction sur ses lèvres.

"- Tu sais que tu es une véritable œuvre d'art ?" Il demande.

Je l'embrasse pour le faire taire, mais il insiste et saisit délicatement mon menton entre son pouce et son index.

"- Ton corps de folie... en particulier quand il est nu et que je sculpte notre plaisir." Il dit.

Le rouge me monte aux joues et ça le fait rire cet idiot.

"- J'arrive pas à croire que tu aies dit un truc pareil. Je lache.

- Je mens jamais. Laisse-moi te montrer." Il répond.

Il attrape le bas de mon débardeur et me le retire d'un geste habile. Être nue devant lui ne me gêne plus. Sous son regard, je me sens belle et désirée. Plus encore, il me donne de l'assurance. Il me veut et cela me fait me sentir toute puissante. Je suis ivre de ce sentiment alors je ne me cache pas. Il passe lentement son doigt entre mes seins et l'arrête sous mon nombril.

"- Est ce que tu vas assumer la responsabilité de l'effet que tu as sur moi ?" Il lance.

Oh que oui. Mes mains à plat sur son torse, je le repousse jusqu'au canapé pour qu'il s'y étende. D'abord surpris, il se laisse faire. Je ne le lache pas des yeux tandis que mes doigts glissent sous l'élastique de son caleçon. Il soulève un peu ses fesses pour m'aider à lui retirer. Je vois à son sourire que mon initiative lui plait. Mon regard toujours dans le sien, je fais tomber ma culotte au sol.