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Leyla est une jeune étudiante, muette et solitaire contre son gré.
Elle va faire la rencontre d'un jeune homme chaleureux et amical, qui va la faire sortir de sa routine.
Jungwon est un jeune étudiant.
Il est souvent seul, ma...
coucou !! Je remet un TW car c'est un chapitre vraiment sensible donc voilà... bonne lecture !!
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— Eh oh ! Je crois que tu as un peu trop bu pour la soirée ! Il a dit en prenant mon verre.
Après notre déjeuner, nous sommes allés chacun à nos cours respectifs et ensuite Jungwon m'a invité chez lui pour boire un verre. Mais le verre s'est transformé en quatre puis cinq...
"Rend-le moi voleur !"
— J'ai volé quoi ? Ton cœur ou ton verre ? Il a dit avec un sourire joueur.
Je rêve ou j'ai bien entendu ? Il a vraiment cru que j'allais être gênée ? Je vais lui montrer ce que c'est vraiment "gêner" quelqu'un.
"Mon cœur" Puis je lui envoie le message. Rien de mieux que la franchise pour rendre mal à l'aise quelqu'un. Il me regarde longuement sans savoir comment réagir et j'en profite pour m'asseoir plus près de lui. Je pris sa main dans la mienne. Il devient automatiquement rouge.
— Euh... Je mis mon doigt sur ses lèvres, lui faisant signe de se taire.
Je colle ensuite mon buste contre le sien, je suis presque assise sur ses genoux comme la dernière fois. Bordel, qu'est-ce que je fais ? Je suis en roue libre.
Et bizarrement, mon regard dérive jusqu'à ses lèvres rouges. J'ai tellement envie de l'embrasser... mais qu'est-ce qui me retient ? Rien.
J'approche mon visage du sien pour pouvoir l'embrasser, mais avant même que je puisse le faire, une main sépare nos lèvres. Surprise, je le regarde.
— Si tu permets, il fit une pause et il plante son regard dans le mien, je préfère t'embrasser quand tu n'es pas bourrée, histoire que tu t'en souviennes. Il a dit en souriant.
Je hoche la tête un peu honteuse. J'aurais peut-être dû rien faire en fait.
— Sinon, il tousse bruyamment, j'aurai une question. Je sais que je t'ai déjà posé la question, mais on ne se connaissait pas à ce moment-là, donc j'espère un peu que ta réponse a changé.
Je hoche la tête comme pour lui dire de continuer.
— Comment as-tu perdu l'usage de la voix ? C'est de naissance ou non ?
Ah. J'avais oublié qu'un jour, je devrais lui dire. Je pris mon téléphone et lui envoie. "Je vais te le dire, mais ne t'endors pas cette fois."
Il hoche la tête un peu confus.
Je pris dix bonnes minutes à écrire et à bien formuler mes phrases. Puis je lui envoie. "Il y a 6 ans, quand j'avais 14 ans, j'ai vécu une journée d'enfer. De base, l'union de mes deux parents est purement forcée et basée sur l'argent. Ils ne se sont jamais aimés. Avant ma naissance, leur union était catastrophique et quand je suis née, c'est devenu encore pire.
Mon père ne m'a jamais aimé mais au contraire, ma mère était toujours là pour moi. Ils se disputaient sans arrêt et chaque soir mon père quittait la maison. Tout ça a emmené ma mère à une dépression sévère. Elle s'occupait de moi mais elle n'avait plus cette lueur brillante dans les yeux.
Puis un jour, je rentrais du collège vers 14 heures, avec beaucoup de hâte, car j'avais obtenu un 20 en physique. Quand je suis rentrée, j'ai appelé ma mère mais elle ne répondait pas donc je suis montée à l'étage, dans sa chambre.
Et là, je l'ai retrouvé morte. Ma première réaction a été d'aller chercher un couteau et de couper cette corde. Je l'ai secouée dans tous les sens mais rien, son corps était froid.
Peu après, je me suis rendu compte que c'était fini. Je me suis donc assise dans un coin de la pièce et j'ai attendu la mort dans l'âme. Puis à 21 heures, mon père est rentré. Et pour la première fois, je l'ai vu ressentir une émotion, de la colère.
Après les funérailles, mon père est parti vivre je ne sais où et il m'a laissé devant chez ma tante avec une valise d'argent. C'est depuis ce jour-là que je n'ai plus jamais parlé. J'ai vécu avec ma tante, puis avec l'argent de mon père, je me suis acheté un appartement en ville et j'ai fini mon lycée.
Mais maintenant, c'est bizarre car je ne ressens aucune peine, aucun remord ni de tristesse, juste un vide. Je me suis confié à ma tante mais elle est entrée dans une colère noire. Même maintenant, je me demande si je suis digne de vivre sans avoir sur la conscience la mort de ma mère."
Jungwon releva la tête, les yeux baignés de larmes. C'est comme si c'était lui à ma place. Puis, sans un mot il m'a attiré dans ses bras.
— Restons juste un peu comme ça, s'il te plaît. Il chuchote.
Mes yeux sont à présent très humides. C'est quand j'en parle que je me rends compte à quel point elle me manque. J'agrippe le tee-shirt de Jungwon les mains tremblantes.
— Tu n'es pas bizarre, tu es juste vidée de tes émotions. Si tu es là, c'est que tu le mérites forcément. Et si tu penses le contraire, je vais t'apprendre àaimervivre pour que tu prennes le contrôle de ta vie.
Nous restons toute la nuit l'un dans les bras de l'autre, cœur contre cœur et main dans la main.