𝘊𝘪𝘨𝘢𝘳𝘦𝘵𝘵𝘦𝘴 𝘰𝘶𝘵 𝘵𝘩𝘦 𝘸𝘪𝘯𝘥𝘰𝘸 – 𝘛𝘝 𝘎𝘐𝘙𝘓
𝐄𝐫𝐢𝐬
Quelque chose cloche.
Quelque chose ne va pas.
C'est autre chose, que la violence d'un foyer détruit qui joue sur le moral, différent de la solitude d'un harcèlement qui a causé ma perte, et totalement dépendant de ce manque de vie d'une adolescente normale.
Je me sens seule depuis si longtemps, que l'isolement est devenu mon réconfort. C'est en lui, que je me sentais le mieux.
Pourtant, ce soir, quelque chose cloche.
Alors que j'écris le plan de mes chapitres pour mon nouveau roman que j'ai commencé il y'a quelques semaines, j'ai mal au cœur.
J'ai toujours aimé écrire des histoires d'amour, acceptant parfaitement que ses vies que j'inventais étaient simplement les rêves qui me hantaient chaque jour. Des rêves de vie que j'aimerais vivre au moins une fois.
J'avais accepté d'écrire des histoires d'amour sans jamais en vivre.
Ce soir, quelque chose cloche.
Quelque chose ne va pas.
Je pose mon carnet marron sur mon lit, décale mon ordinateur, et m'allonge doucement en fixant le plafond.
L'écriture m'a sauvé la vie. Elle m'a donné un but, une passion, quelque chose dans lequel je pouvais me renfermer, ou je pouvais vivre des centaines de vies différentes de la mienne, et voir en mes personnages des choses que je ne connaissais pas.
Je vis à travers l'écriture et mes dizaines de roman écrit depuis des années.
Mais ce soir, quelque chose cloche.
Je monte le son de la musique sans penser à Nolann qui de toute manière doit avoir son casque sur les oreilles en train de jouer à ses jeux, et fixe le plafond.
Je n'arrive pas à écrire sans avoir mal au cœur.
Retrouver mes mondes imaginaires m'aidait à m'évader et me sentir moins seule, et pourtant, ce soir, après avoir reçue les photos de Dina à sa soirée, je me suis rendu compte à quel point je me mentais à moi-même.
Moi qui répète constamment etre bien, dans ma chambre, entre ma tonne de livre et les romans que j'écris. Que je suis merveilleusement bien, en lisant mes histoires d'amour, ou en créant celles que je rêve de vivre.
Mais je crois que je mens. Je mens constamment.
Qu'est-ce que j'aimerais, etre invité aux soirées.
Qu'est-ce que j'aimerais, sortir de ma chambre, de temps en temps. Avoir des amies. Avoir une vie.
Avoir quelqu'un a aimé.
Ne plus etre si seule.
L'isolement est mon meilleur ami et là ou je me sens le mieux, mais n'est-ce pas seulement car je n'ai pas d'autre choix que d'accepter ça, car personne ne veut de moi ?
Je ferme les yeux et retient les larmes que je sens monter, Crystal Castles à fond dans ma chambre.
Ce soir, je n'ai plus envie d'écrire. Je n'ai pas envie de lire. Car ça me rappel ce que je n'ai pas, et que la solitude que j'essaie de combler avec mon imaginaire n'est peut-être pas si suffisant que ça.
Lorsque je décide enfin de me lever de mon lit pour aller me prendre un bain, car il n'y a que ça qui me détend réellement autre que l'écriture et la lecture, je suis prise de stupeur, quand des coups se mettent à marteler contre mes volets. Je sursaute violement au premier, et, une main sur mon cœur, observe mes volets en bois bouger sous ces coups.
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Romance« 𝐋𝐚 𝐬𝐨𝐥𝐢𝐭𝐮𝐝𝐞 𝐯𝐢𝐯𝐢𝐟𝐢𝐞, 𝐥'𝐢𝐬𝐨𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞́ 𝐭𝐮𝐞. » Eris Walsh n'a aucun refuge. Entre la violence d'une maison dirigée par un homme aux mains ensanglantées, le vendeur de drogue de Galway, et le chaos d'un lycée dan...