𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎

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                       𝘛𝘳𝘰𝘶𝘣𝘭𝘦 – 𝘊𝘢𝘨𝘦 𝘛𝘩𝘦 𝘌𝘭𝘦𝘱𝘩𝘢𝘯𝘵

𝐋𝐚𝐲𝐚𝐧

La victoire.

Il n'y a que ça, qui doit compter.

Ne jamais rentrer sur le terrain en pensant que la défaite est une option. Ne jamais courir vers un adversaire en pensant qu'il existe une infime possibilité de ne pas réussir à reprendre la balle. Ne jamais viser le filet en ayant peur de le rater.

La victoire, il n'y a que ça qui doit compter.

-J'angoisse trop, c'est atroce.

A mes côtés, Eliott enchaine les pompes, son soit disant moyen de « décontraction quand il est sur le point de criser ».

-Angoisser c'est penser qu'il y a une chance de perdre, c'est ne pas etre sur de sa victoire, c'est donc s'en éloigner, Eliott.

Le principal concerné se stop dans sa musculation pour souffler en jetant un regard désespéré à mon père, qui le toise très sérieusement.

-C'est donc de vous, que votre fils tient ses discours philosophique rempli de pression.

-Totalement, et c'est cette pression qui fait gagner, fiston. Pourquoi tu angoisses ? Vous êtes l'une des meilleures équipes de basket de ce pays, vous avez toutes vos chances.

-Et puis on n'a pas le choix, je rajoute en attachent mes cheveux. Si on ne gagne pas, pas de championnat.

-Et plus d'avenir, se lamente Eliott, toujours allongé sur le sol du vestiaire.

Mon père me gratifie d'un sourire avant de secouer la tête et se détache du mur pour aller rejoindre le terrain.

-Vous allez gagner, les garçons, c'est ça que vous devez vous dire en entrant. Ayez confiance en vous.

Sur ces derniers mots, il disparait pour retourner sur le terrain et nous laisser, Eliott et moi. Tous les garçons sont déjà sur le terrain également, nous sommes les derniers, car j'ai toujours besoin d'un petit temps de répit, avant d'aller jouer.

Un temps pour me rappeler mes objectifs, oublier tout le reste, tous les facteurs qui peuvent s'incruster au fond de moi pour me déconcentrer, et surtout, me focaliser sur la victoire.

-Et en plus, on a de super petite cheerleaders qui nous encourage, rajoute Eliott en se redressant, soudain remonté à bloc.

-Ça va mieux avec Din ? je demande.

-Yep. Elle m'a fait sa crise quelques jours, mais elle est déjà folle de moi. Elle ne peut plus faire de retour en arrière.

Son sourire niait apparait sur ses lèvres pendant qu'il remet en place son duraag.

-Et moi, elle m'en veut toujours ?

Cette fois ci, c'est son rire qui me répond.

-Elle te déteste, mec. Tu es devenu son pire ennemi.

Je grimace en imaginant ce que ça peut bien faire, d'etre le pire ennemi de Dina. J'ai toujours dit que je n'aimerais pas, etre dans son viseur, et c'est pourtant pile ce qu'il se passe. En meme temps, comment lui en vouloir.

Eris est sa meilleure amie.

-Et bien tant pis, dis-je en me relevant.

Je chasse Dina et sa haine de mes pensées, mais surtout, sa meilleure amie au regard triste, que je revois repartir si énervée et si déçue, de chez moi.

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