𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟎𝟑

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                  𝙎𝙋𝙄𝙏 𝙄𝙉 𝙈𝙔 𝙁𝘼𝘾𝙀 ! - 𝙏𝙝𝙭𝙎𝙤𝙈𝙘𝙝

𝗟𝗮𝘆𝗮𝗻

Déjà deux heures qu'Eliott et moi avons commencé l'entrainement du matin.

Deux heures que mes jambes ne répondent presque plus, que mes yeux brulent au point de ne plus les sentir et que la fatigue essaie de m'entrainer au plus bas. C'est une lutte constante, chaque jour, pour ne pas tout laisser tomber, rentrer chez moi retrouver mon lit, et espérer fermer les yeux un instant.

Je suis, tellement, tellement fatigué.

-Mec, comment tu fais pour etre aussi performant à sept heures du matin putain ?

Eliott tape amicalement dans mon dos lorsque j'attrape ma bouteille d'eau pour en descendre la moitié.

Moi-même je me le demande, comment suis-je capable de rester juste debout alors que je n'ai pas dormi depuis deux jours ? Mon corps a pris l'habitude de passer en mode survie, depuis le temps, mais chaque jour, je suis impressionné de tenir autant.

-Si on ne gagne pas samedi, j'arrête le basket.

Le soleil se lève doucement sur le stade du lycée, je meurs de chaud dû aux efforts, mais attrape tout de même ma veste, pour éviter de tomber malade. Car mon corps est bouillant, mais les températures du matin ne vont pas au-dessus de cinq, au mois de novembre.

-On a toutes nos chances de gagner, ne t'en fais pas. Et si ce n'est pas le cas de toute manière, je peux dire aurevoir aux bourses pour mes études, donc la défaite n'est pas une option.

-Mes parents me tueraient si on échoue, rigole-t-il en étendant ses longues jambes à mes côtés.

Jouant avec ses tresses, il penche la tête en arrière pour observer le ciel bleu aux teintes rosées, dans ses pensées.

-Je me tuerais surement en premier aussi, finit-il par chuchoter.

-On va gagner.

De toute manière, aucune option n'est envisageable. Si nous perdons ce match, nous n'allons pas aux championnats de cette année, et si nous n'allons pas aux championnats, nous ne sommes plus dans la course. Fini les vrais matchs, nous serions condamnés aux matchs amicaux entre lycée, tout simplement.

L'année prochaine, si je veux intégrer une faculté spécialisée dans le basket, je dois obtenir une bourse, et pour obtenir une bourse, je dois jouer. Et pour jouer ? Je dois gagner.

Alors la défaite n'est même pas une option a envisagée.

J'attrape une barre de céréale dans mon sac de sport, et c'est le moment pour le reste de l'équipe de faire leur entrée sur le terrain. Les entrainements matinaux commencent avant le début des cours, huit heure trente, donc à sept heure quinze maximum sans faute, nous sommes tous sur le terrain, prêt pour une heure d'entrainement.

Mes coéquipiers débarquent tous dans leur tenue rouge et noir, riant lourdement et se bousculant sans aucune raison. Le calme et la douceur du matin, quand nous avions le stade rien que nous, est vite remplacé par la bonne humeur et la motivation de mes coéquipiers.

Tous nous saluent, et forcément au loin, s'en suit l'équipe des cheerleadings rejoignant le milieu du terrain, certaines bras-dessus bras-dessous, leur couette volante sous la brise matinale. Le parfait schéma représentant à merveille le cliché du lycée américain... mais à Galway.

-Tu as choisis ta cheerleaders ? demande Conan à Eliott, un sourire plein de sous-entendus.

-Bien sûr que j'ai choisi ma cheerleaders, répond-t-il en souriant, les yeux rivés sur Dina.

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