Chapitre 27 : Une prophétie à laquelle on n'échappe pas

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Léna sur le chariot nain cheminait avec eux en direction de l'oasis dont ils lui avaient parlé.

Parmi les nains ils y avaient Grukir, le chef du groupe de marchands, un nain noble et amical qui était plutôt calme. Kargak le conducteur, taciturne et discret, il était celui avec qui elle avait le moins discuté. Frrol était un rude guerrier couturé de cicatrices a l'humeur massacrante et pestant sans arrêt contre tout et tous. Il passait le plus clair de son temps lors des pauses à s'entrainer avec son ami en tout point opposé nommé Drakak. C'était aussi un guerrier mais il était toujours aimable et gentil, c'était même assez rare qu'un nain le soit autant avec quelqu'un d'autre que ces congénères. Gilda était une naine aux longues tresses rousses qui était plutôt fragile de constitution et d'endurance. Sa sœur Volkmu était une sage érudite qui connaissait bien les plantes et toute sorte de chose, notamment en astrologie. Enfin le dernier nain était un vieux nain, ancien guerrier prêtre de Guntera qui d'après Léna passait plus de temps à dormir qu'autre chose.

Ils traversaient le grand désert du Haradrac depuis un peu plus d'une journée. Le désert s'étendait à perte de vue, une mer infinie de sable doré et de dunes ondulantes sous un ciel impitoyablement bleu. Les rayons du soleil, brûlants et implacables, transformaient le paysage en un fourneau, où la chaleur faisait trembler l'air en vagues distordues. Les dunes, mouvantes et capricieuses, sculptées par les vents incessants, formaient des montagnes de sable aux formes changeantes. Ils cheminaient près de sa limite, l'air était donc plus doux et quelques palmiers s'étendaient de manière disparate çà et là. À l'horizon, des montagnes de sable se dressaient comme des forteresses naturelles, leurs pentes abruptes et changeantes défiant les voyageurs. Parfois, des mirages trompeurs apparaissaient, des lacs imaginaires scintillant faussement, leur eau illusoire promettant un répit qui n'existait pas.

Les rares oasis, tel que celle vers laquelle ils allaient, véritables joyaux dans cette étendue aride, étaient des havres de verdure et de fraîcheur. Des palmiers élancés se reflétaient dans des étendues d'eau cristalline, où les voyageurs épuisés trouvaient refuge et réconfort.

La faune du désert de Haradrac, adaptée aux conditions extrêmes, ajoutait une dimension étrange et fascinante à cet écosystème hostile. Des créatures comme les scorpions géants, les serpents de sable, et les lézards de feu se déplaçaient furtivement, chassant et se cachant dans les crevasses ombragées. Les cris perçants des faucons du désert résonnaient parfois, brisant le silence oppressant et rappelant aux voyageurs la présence constante de la mort.

La nuit, il se transformait en un royaume d'étoiles scintillantes, la voûte céleste semblant infiniment proche. Les températures chutaient brutalement, et les dunes froides et argentées sous la lumière de la lune créaient un paysage féerique et presque apaisant. Cependant, même dans cette tranquillité apparente certains monstres ne dormaient pas.

Le chariot des nains étaient bien pourvu en eau fraiche et l'intérieur restait au frais, le voyage était donc tout de même agréable. Etincelle, elle passait un voyage des plus agréable en s'amusant dans le sable qui lui nettoyait les écailles, et comme tout dragon elle aimait sentir le soleil la réchauffer. Les nains lui parlaient un peu mais préféraient rester entre eux. Frrol était d'ailleurs très vindicatif envers elle puisque elle leur avait expliqué qu'elle était traquée par des démons. Ce qui lui avait attiré son antipathie.

La suite ne tarda pas à lui donner raison. En effet dans la fraicheur de la nuit ils arrivèrent enfin à l'oasis. Celle-ci était caché entre de nombreuse dunes et y accéder y était très ardue, impossible sans savoir sa localisation. C'était une enclave de verdure miraculeuse au cœur du désert de Haradrac. Après des jours de marche sous le soleil impitoyable, l'ombre des palmiers et le miroitement de l'eau cristalline étaient des visions presque irréelles. La chaleur avait laissé place à une agréable fraîcheur, et le chant des oiseaux exotiques résonnait doucement dans l'air.

Une dernière veille (Sadhdrim)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant