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J'ai ouvert et c'était Sofiane. Je le regardais, ça m'étonnait qu'il soit là devant moi. Je me disais qu'il allait sûrement me refaire une de ces crises ou la moral, j'appréhendais beaucoup

Moi : As Salam Aleykoum...

Sofiane : Wa Aleykoum Salam ça va ?

Moi : Oui Al Hamdoulilah... et toi ?

Sofiane : Al Hamdoulilah... j'dois te parler vite fait.

Moi : Vasy.

Sofiane : Pas ici. Descends dans dix minutes derrière le bâtiment c ( inventé oui lol ).

Moi : Y'a personne ici, tu peux parler.

Sofiane : Y'a quoi ? Ça t'dérange d'être avec moi mais avec Ahmed non ?

Moi : Tu vas pas recommencer wallah.

Sofiane : Ferme ta gueule Soukaina Wallah m'zehef pas, j't'ai dit quelque chose tfermes ta gueule et fais-le t'as compris ?

Moi : J'suis pas ta

Il s'est mis à me crier dessus j'ai même pas pu terminé ma phrase.

Sofiane : ÉCOUTES MOI POUR UNE FOIS PUTAIN M'ZEHEF PAS !!!

Il a donné un coup dans la porte, je l'ai regardé j'ai rien dit. Dire que quelques minutes avant j'étais en paix..

Sofiane : J'espère pour toi que t'as compris.

Il est parti, j'ai refermé la porte, je me suis mise à repasser cette scène en boucle. Ça faisait pratiquement deux mois qu'on se parlait plus et la première fois qu'on se parlait après tant de temps c'était pour se crier dessus... à partir de ce moment j'aurai du comprendre qu'avec Sofiane ce serait toujours instable, qu'on pourrait jamais être totalement en paix une seule fois dans notre vie. À force de réfléchir j'ai même pas vu les dix minutes passées. Je suis vite sortie, je m'étais pas changée, j'avais toujours mon jiljeb. J'suis arrivée derrière le batiment sa voiture était déjà là, j'ai fait le tour et je suis montée côté passager, il a démarré sans rien dire.

Il est sorti de la cité, les fenêtres étaient ouvertes, mon jiljeb s'envolait lol. Y'avait juste le bruit du vent, rien d'autre, même pas un son de La Fouine. Après 10-15 minutes il s'est arrêté sur un parking vide d'anciens magasins laissé à l'abandon.

Il s'est retourné, il me regardait, moi je regardais mes pieds non pas parce que j'étais gênée mais juste parce que j'arrivais pas à tenir son regard.

Sofiane : T'l'aimes bien ?

J'ai relevé le regard.

Moi : Qui ?

Sofiane : D'après toi ? Ahmed.

Moi : Mais y'a rien entre lui et moi. Il m'a juste raccompagné chez moi parce que j'étais toute seule.

Sofiane : Et lui tu penses qu'il pense pareil ?

Moi : Bah oui.

Sofiane : T'es naïve Soukaina wAllah.

Moi: Non c'est toi qui t'imagines des trucs. Il a jamais rien sous entendu Ahmed.

Sofiane : J'm'imagine pas des trucs j'suis un homme, j'sais c'que pense un homme, comment agis un homme et la raison pour laquelle il agit comme il agit.

J'ai baissé la tête sans rien dire.

Sofiane : Regarde-moi Soukaina, j'dis ça pour toi w'Allah.

Il a remonté mon visage et il m'regardait droit dans les yeux. J'avais envie de pleurer j'sais même pas pourquoi, j'dois passer pour une vrai pleurnicheuse lol.

Chronique de Soukaina : Mon meilleurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant