Chapitre 30: Le cerisier japonais.

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                            En à peine deux jours, la propriété, intérieur comme extérieur, avait fait place nette. Toutes les personnes étaient revenus de leur plein gré le lendemain pour terminer le travail. Bucky était impressionné par leur dévouement.

On demanda à Victoria si elle voulait garder certaines choses dans la maison. Elle refusa catégoriquement.

-" Ce qui est fichu doit être jeté. Par contre, si vous voyez des meubles ou électroménagers encore en état de fonctionnement ou qui pourrait être rénové, gardez-les pour vous c'est cadeaux."

Sam félicita son état d'esprit généreux. 

-" Tous ces gens sont venus m'aider sans rien demander en retour." expliqua t-elle. -"C'est normal que je fasse un geste. Et puis cette maison était à mes grands-parents et à mes parents. Il faut que ce soit la mienne à présent. Bucky et moi devons nous sentir chez nous et vivre dans nos meubles."

Sam approuva l'argument puis chuchota à Bucky: 

-" T'as entendu, monsieur O'Donnel? Tu dois mettre ta touche dans cette maison."

-" La ferme Sam." se contenta de dire Bucky.

Victoria passa deux jours à remercier les personnes qui était venus l'aider et, au passage, à leur demander comment ils avaient connus ses parents. Chacun avait une gentille anecdote à sur Mickael et Jenny O' Donnell. 

-" Ton père m'a donné un cageot de fruits gratuit un jour que je n'avais pas de quoi payer." disait l'un. 

-" Ta mère est passé me voir tous les jours quand j'étais malade pour m'apporter du bouillon de poule." disait un autre.

En les écoutant, Victoria constata qu'elle en savait peu sur la générosité de ses parents, et elle en eut un peu honte. Elle avait passé son adolescence à être en conflit avec eux, et quand elle avait commencé à mûrir, elle était parti à Washington. Elle regretta de ne pas avoir cherché à plus les connaître de leurs vivants.

Un homme de grande taille Afro-américain vint la saluer en affichant un large sourire.

-" Tu ne me reconnais pas?" dit-il.

En l'observant plus attentivement, elle le reconnut enfin et se jeta à son cou. Bucky vit la scène et se dirigea vers eux, intrigué. En le voyant, Victoria fît de suite les présentations.

-" Jerry, je te présente Bucky, mon mari." Les deux hommes se serrèrent la main. -" Bucky, tu te souviens de l'histoire que je t'ai racontée, quand ma mère m'a surprise avec un homme dans sa chambre à coucher? Et bien c'était lui."

Jerry se mit à rire en se rappelant ce souvenir: 

-" Bon sang, mon dos se souvient encore des coups de balais de ta mère."

Ils parlèrent comme de vieux amis. Jerry était à présent marié et très heureux en ménage. Il était le fier papa de trois garçons et d'une fille qui venait de naître et exerçait le métier d'ingénieur informaticien.

-" Comme il a l'air chiant ce métier." avait dit Victoria. 

-" Il l'est, mais ça paie bien." avait-il répondu.

Ils discutèrent un bon moment pendant qu'ils continuaient à déblayer. Mais Bucky n'en conçut aucune jalousie, car il voyait bien que ces deux-là étaient depuis longtemps passé à autres choses. Jerry et Victoria s'échangèrent leurs numéros de téléphone, en se promettant de se faire un dîner avec leur familles respectives.

Le projet 404 (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant