Chapitre 26: collocation

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Ils se réveillèrent à l'aube et purent profiter chacun d'une douche chaude. Bucky et Victoria avaient eu la présence d'esprit sur la route d'acheter de quoi manger pour quelques jours, et la caravane était équipée d'une petite cafetière ainsi que d'une plaque chauffante pour faire cuire les oeufs du matin.

Victoria alla dans le hangar récupérer une vieille table de jardin pour qu'il puisse déjeuner dehors.

-" T'es drôlement équipé en fait." dit Bucky. -" On pourrait presque vivre dans cette caravane à l'année."

- " Mais je l'ai déjà fait." dit Victoria. -" Tu as du le deviner, on avait beaucoup de mal à s'entendre maman et moi. Elle me disait toujours que j'avais le caractère de mamie Do et ça l'agaçait."

-" Je confirme." murmura Bucky en buvant son café.

-" Quoi qu'il en soit, avant de venir à Washington, cette caravane m'a permis de mettre un peu de distance entre elle et moi. Ça évitait les tensions."

-" Et avec ton père tu t'entendais bien?"

-" Avec papa c'était compliqué, pas parce que c'était tendu, mais parce qu'il ne parlait pas. Donc je ne savais jamais ce qu'il pensait. Il ne m'a jamais dit qu'il m'aimait, par contre c'est lui qui m'a retapé la caravane en veillant toujours à ce que je ne manque de rien."

-" Des fois certains gestes sont plus parlant que des mots." 

Un silence se fit entre eux. Chacun observait l'horizon en buvant leur café. Si la maison n'avait pas été transformer en horrible décharge, le paysage aurait pût être magnifique. Au bout d'un moment, Bucky finit par poser la question cruciale:

-" Bon maintenant on fait quoi?"

-" Bonne question." soupira Victoria. -" Fury a été généreux, le compte en banque est bien rempli . On pourrait retourner à New York et acheter un petit appartement, et j'irais supplier Jackson et Jay de me reprendre."

-" Et la maison de tes parent, on en fait quoi?"

-" Qu'est-ce qu'on peux y faire maintenant?" dit tristement Vicky. -" Ce vieil alcoolique de Jerry Jones a pourri ma maison. A part y foutre le feu, y a plus grand-chose à faire."

Bucky n'aimait pas du tout cette idée. 

-" Et la retaper ça te viens même pas à l'esprit?"

 Victoria se sentit complètement dépassée. 

-" T'as vu la masse de travail Bucky? On y arrivera jamais. Papa m'a appris à m'occuper du verger, mais pour le reste je suis pas du tout bricoleuse."

-" Moi si. On est venue ici avec un projet Vicky, et ça me gonfle que tu veuilles laisser tomber à cause d'une petite difficulté." 

Il se leva et pris les tasse qu'il mit dans le petit évier de la kitchenette de la caravane. Victoria était resté assise sur ma chaise de jardin et le regardait, étonnée de le voir aussi combattif.

Il s'éclipsa dans le fond de la caravane et saisit un jean et un t-shirt complètement informe qu'il lança à Vicky.

-" Maintenant tu enfiles ça, et tu vas bouger ton joli petit cul de rouquine. On va s'occuper de ta maison."

Victoria se leva sans rien dire, aussi ébahi par la détermination de Bucky que par la façon dont il lui avait parlé. Elle alla vite se changer et tous deux se dirigèrent vers la maison.

Le terrain autour de la maison était encore pire à regarder de jour qu'il ne l'avait été de nuit. Des planches de bois, des sacs-poubelles, des fûts rouillés, des vieux pneus et quelques carcasse de voitures rouillés encombraient ce qui avait été autrefois des parterres de fleurs et une pelouse verte.

-" La déchetterie et le ferrailleur sont à quinze kilomètres d'ici, mais vu tout ce qu'il y a, on va perdre notre temps et notre essence avec le Pick up à faire des allers-retours." 

-" Déjà on va faire du tri. Un tas pour le ferrailleur, un pour la déchetterie, et un pour les choses qu'on peut brûler nous-même. Ensuite, on avisera."

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                                    Ils travaillèrent ainsi toute la journée, en prenant une pause rapide uniquement pour manger et boire. A la fin du jour, Bucky avait l'air très fier du travail accompli. Victoria, quant à elle, avait juste l'impression qu'on avait déplacé le bazar.

-" Cette maison a quand même un sacré potentiel." dit Bucky. -" J'imagine ce qu'elle devait être quand elle était entretenue."

-" Elle était magnifique. Papi Joe et Mami Do l'ont acheté pour une bouchée de pain à l'époque. Papi Joe l'a rénové entièrement, et papa a sublimer l'extérieur. Quant à maman, elle a passé un temps fou à décorer l'intérieur."

-" Et Dolores n'a rien fait?"

-" Mami Do faisait des tartes." dit Victoria en souriant. -" La cuisine était son domaine. On pouvait bien faire ce qu'on voulait du moment qu'on touchait pas à sa cuisine. Quand elle est arrivé ici, elle a tout de suite adoré la nourriture Cajun, et a très vite appris les recettes d'ici."

La nuit commençait à tomber et une myriade d'étoiles éclairait la nuit. Le froid arrivait aussi, Victoria alla chercher une couverture pour eux deux. son premier reflexe fut de se coller à Bucky pour se réchauffer. Le sergent apprécia le contact et se laissa faire.

-" C'est gentil de m'aider pour la maison." dit Victoria pour le remercier.

-" C'est normal. Après tout je suis ton mari. et puis je trouve que cet endroit mérite qu'on en prenne soin." dit-il en regardant les étoiles.

-" Un mari qui a souscrit un contrat à durer déterminé malheureusement. Un jour Fury nous enverra les papiers du divorce. Et tu as tout quitté pour venir ici. Tu feras quoi après?"

-"Je retournerais surement à New York. Ou j'irais habiter pas loin de chez Sam. Comme ça le jour où il a besoin de moi, je serais dans le coin." dit Bucky, pensif.

-" Tu pourrais rester ici si tu veux." 

-" Pourquoi faire?" 

-" On s'entend bien nous deux. On passe de bons moments. Et puis on a quand même une collection en commun. Je ne veux pas traumatiser nos cassettes vidéo si on se sépare."

Elle avait dit ça sur un ton léger, comme une sorte de boutade. En réalité, l'idée de savoir Bucky partir lui brisait le coeur. Bucky rit néanmoins à la blague et finit par se lever. Il se mit en face d'elle , leur visage était à présent très près l'un de l'autre.

-" Tu es en train de me proposer une collocation?" demanda-t-il.

Très gênée du regard perçant du beau sergent, Vicky ne put que bafouiller.

-" Oui. Oui, pourquoi pas? Ça pourrait être sympa."

-" Alors non merci." dit Bucky en souriant. -" Notre mariage, si on peut appeler ça comme ça, restera un moment génial dans ma vie. Mais moi j'aspire à long terme à un vrai mariage. Avec une femme que je pourrais embrasser parce que l'aime et qu'elle m'aime, pas parce qu'on se fait traquer par des journalistes. Je veux une nuit de noce de folie, des enfants qui courent partout, un chien. Bref une vraie famille authentique, pas une collocation entre potes."

Il l'embrassa sur la joue et partit se coucher. Victoria resta enrouler dans sa couverture. Elle regardait les étoiles, ressassant encore et encore les paroles de Bucky

Elle boudait.

Le projet 404 (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant